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Pensées 256 à 260

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

256

Il faut qu’il y ait une proportion entre l’estat creancier et l’estat debiteur

Mis ibid.

car l’estat peut estre creancier a l’infini et il ne peut estre debiteur qu’a un certein degré et si l’on estoit parvenu {p.265} au dernier point a ce degré il faut pour lors que les creanciers se payent eux memes l’excedant et se donnent a eux memes quitance. Pass Passes ce degre le tittre de creancier s’evanouit[1]

Main principale M

257

Il faut que chaque particulier du royaume cede a l’estat un dixieme de son capital et qu’il fasse ce payement en quelques effets que ce soit ou en quitance, ou en rentes effets sur les compagnies ou en argent ou en terres

Mis dans les loix liv 25[1]

qui seront vendues au profit de l’estat par la il n’y aura pas un seul particulier qui paye un sol puis qu’on ne payera que ce qu’on auroit esté oblige de payer tout de meme. Le creancier ne perd rien on ne lui retranche que ce que les impots l’auroit obligé de se payer a lui meme mais les fonds de l’estat seront extremement soulages et lea fonds de terre Bretagne[2] creanciere sera extre superieure a la debitrice.
{p.266} {p.267} {p.268} {p.269} Quatre folios arrachés
{p.270} Sans conter que les Portugais qui ont de tres grands ports aux Indes orientales qui pourroint fort bien estre utiles a notre comerce.

Main principale M

258

Une

Lotterie

lotrie done les lots en argent, les billets en papier un 5e de gain. Les billets donnés en payement puis repris par une nouvelle loterie comme billets[1] :

- - - - -

Main principale M

259

Notre

Angleterre

situation est infiniment plus hureuse que celle de l’Angleterre avec la taxe de 4 chelins[1] par livre sterlin sur les terres elle ne leve que six milions sterlins et elle en doit trois d’interets

Elle ne paye plus qu’un cheling par livre [...]

nous qui ne devons guere que quarante six milions monoye de France (car avant la reduction des rentes viageres[2] nous n’en devions que 52 de rente monoye de France) c’est a dire a vint en mettant la livre sterlin a vint livres de France[3] nous ne devons que deux milions trois cens livres sterlins aug de rente et nous en levons dix car nos revenus montent a deux cens milions de notre monoye les revenus d’Angleterre sont donc affectés pour la motié et ceux de France seulement pour 23/103 ce qui n’est que d’un 1/5. au 1/4

Main principale M

260

{p.271}

Union de l’Angleterre avec l’Ecosse

Par l’union avec l’Ecosse[1] la puissance de l’Angleterre s’est extraordinairement augmentée, car il falloit auparavant que le gouvernement envoyat de l’argent pour faire passer ce qu’on vouloit dans le parlement et on n’ene tiroit p revenoit rien ou presque rien en A[n]gleterre aujourd’hui l’Ecosse l’Ecosse qui ne devoit rien est entrée en part de dettes de la nation tout elle paye a proportion son comerce n’est point augmenté come on disoit mais il s’est au contraire detruit tout le monde sortoit du royaume pour aller en Angleterre les gens riche, les beaux esprits les cadets des maisons plus de parlement a Edimbourg. Les[:]Les tributs enlevent tout l’argent il est vray que l’Ecosse s’est cultivée et s’est attachée au comerce les paysans ont quitte les armes pour travailler ainsi elle ne s’est pas apauvrie au contraire s’est enrichie malgre les desavantages susdits

Main principale M


256

n1.

Cf. la lettre du 24 juin 1726 à Michel-Robert Le Pelletier des Forts (Correspondance I, p. 219). Passage repris in extenso dans L’Esprit des lois (XXII, 18).

257

n1.

Il s’agit plutôt du livre XXII.

257

n2.

La Grande-Bretagne, comprenant l’Angleterre et l’Écosse.

258

n1.

La loterie était un expédient pour financer des besoins de l’État (Spicilège, nº 237) et amortir la dette, comme celle des rentes sur l’hôtel de ville, instaurée le 19 octobre 1728. Cf. nº 274. Cette addition autographe complète l’article précédent et a pu être transcrite dans la même période que les notes en marge de l’article suivant ; sur les loteries organisées par l’État anglais, voir Spicilège, nº 590.

259

n1.

Comprendre : shillings.

259

n2.

Voir nº 274, note 6. Pour diminuer l’endettement de l’État, Le Pelletier des Forts, Contrôleur général des Finances, retrancha une masse de rentes viagères (novembre 1726), mesure annulée le 27 janvier 1728. Ce fragment aurait donc été transcrit entre ces deux dates. Sur cette opération, voir Spicilège, nº 615.

259

n3.

Le cours légal des espèces est fixé en France en livres tournois, unités de compte. Par l’arrêt du 15 juin 1726, la livre tournois pèse 5,25 grammes d’argent.

260

n1.

L’acte d’Union (1707), sous la reine Anne, conclu par Robert Harley (voir nº 261), a réuni les deux royaumes en une seule monarchie.