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Pensées 292 à 296

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

292

J’ay

Cyrus

vu quelque part dans Prideaux que la raison qui fit que Cirus renvoya les juifs ches eux fut que Babilone estoit une pais ville d’nouvelement conquise que les juif estoint autour d et dans Babilone et qu’il vouloit l’affoiblir si cela estoit vray la providence auroit disposé les choses de facon que la politique de Cirus eut esté obligée de la suivre[1]

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Main principale M

293

J’ay

Diable très-fin

oui dire que dans l’histoire des possedés de Loudun on trouve un diable tres fin poussé par la force des exorcismes il se refugioit d’une partie a l’autre alloit de la faculté concupissible a la faculté irascible enfin ne scachant ou aller il alla et sauta dans la bouche de l’exorciste qui estoit un jesuite qui decrit le ravage que ce diable la faisoit dans son corps, ravage effroyable mais que son ame estoit toujours dans une tranquilité d’ou come dans un port elle voyoit les ravages de ses sens[1].

Main principale M

294

{p.314}

Celibat des prétres

Ce fut avec tres grande raison que les papes firent tant d’efforts pour establir le celibat des pretres sans cela jamais leur puissance ne seroit montée si haut, et jamais elle n’auroit duré si si chaque pretre avoit tenu a une famille s’ils y avoint tenu eux memes ; enfin est venu le monachisme plus plus fort encore que l’anc attaché attaché encor aux papes que l’ancien clergé ce qui caracterise nos pretres c’est l’opposition avec l’estat laique en quoy ils different entierement des pretres payens.

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Main principale M

295

J’ay

Roi de Perse

trouvé dans Chardin le developement de la singularité du detronement du dernier roy de Perse qui assiegé dans Ispahan par Miri Mammout sortit de son palais fit la a pied une espece de procession dans les rues d’Ispahan en habit de deuil et ensuitte alla au camp de Mamout lui mit la courone sur la teste et lui ceda le royaume a condition qu’il lui sauvat la vie et {p.315} epargnat ses fames. C’est que les Perses croyent que le dernier imman reviendra que pour lors le roy sera obligé de lui ceder la courone et de prendre la vie privée. Aparament les Persans s’immaginent que Mamout estoit le dernier immane. Il est vray cependant que Mamout n’estait pas de la meme secte[1]

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Main principale M

296

Un

Partage des terres

estat qui ne s’atache qu’a l’agriculture ne doit estre sommis a un partage egual de terres come dans les ancienes republiques ou il ne peut pas estre peuplé ; par la raison que chaque si chaque famille cultive un champ qui lui done plus de bled qu’il ne lui en faut pour sa subsistance  ainsi touts les laboureurs en general ont auront plus de bled qu’il ne leur en faut

C’est l’estat de l’Espagne et du Portugal par des situations particulieres ; ma [...]

: il faut donc pour les engager a cultiver l’année d’ensuitte qu’ils n’ayent plus de bled inutile. Il faudroit donc que le bled fut consomé par les gens oisif or les gens oisif n’auront pas de quoy l’acheter il faut donc que ce soit les artisans d’ailleurs pour qu’un home cultive au dela du necessaire il faut lui doner envie d’avoir le superflu or il n’y a que les artisans qui la donent

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Main principale M


292

n1.

L’édit de Cyrus (538 av. J.-C.) mit fin à la captivité de Babylone en autorisant les Juifs à retourner en Israël. Si Humphrey Prideaux avance que « ce fut peut-être le dessein de dépeupler & d’affoiblir cette Ville, qui ne fut jamais bien affectionnée aux Perses », qui motiva la décision de Cyrus, il évoque surtout le rôle de la Providence, qui « tourne à son gré le cœur des Princes » (Histoire des Juifs et des peuples voisins, Amsterdam, H. du Sauzet, 1728, liv. II, t. I, p. 244 – Catalogue, nº 3189).

293

n1.

Le père Jean-Joseph Surin (1660-1665), jésuite bordelais chargé d’exorciser la mère Jeanne des Anges, dans l’affaire des possédés de Loudun, racontait comment le démon quittait le corps de la mère pour entrer dans le sien. Des copies manuscrites du Triomphe de l’Amour divin ou l’histoire abrégée de la possession des Ursulines de Loudun et des peines du P. Surin, ouvrage inédit au XVIIIe siècle, circulaient (BM Bordeaux, ms 1057). Le Journal des savants (lundi 9 mai 1689, p. 170-171 ; voir nº 182) contient le compte rendu d’une Vie de l’exorciste par Henry-Marie Boudon (Chartres – Paris, R. Pepie, 1689).

295

n1.

En 1722, Mir-Mahmoud, prince de Candahar, assiégea Ispahan, et renversa Hussein, de la dynastie des Sofys, pour prendre le titre de chah. Il est peu probable qu’au moment de la transcription de cet article, avant les voyages, Montesquieu ait eu connaissance de l’ouvrage du père Du Cerceau (Jean-Antoine Du Cerceau, Histoire de la dernière révolution de Perse, La Haye [Paris], Gosse et Neaulme [Briasson], 1728, t. II). Montesquieu interprète le geste d’Hussein, le 22 octobre 1722, à la lumière de ce que disait Chardin, mort en 1713, du gouvernement chez les Perses et de la nature religieuse de l’autorité du chah (Chardin, t. VI, 7 ; voir aussi ibid., t. VII, 85-88). Mir-Mahmoud, comme la plupart des Afghans, était sunnite, tandis que les Persans étaient chiites (voir ibid., t. VII, 93).