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Pensées 320 à 324

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M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

320

{p.334} [Passage à la main D] Il parut en 1714 un livre intitulé leTemoignage de la verité[1] , l’auteur y soutient que dans les conciles les evêques n’y sont que les temoins de la foi de leur eglise. C’est come dans l’academie francoise qui ne fait point

Passage de la main M à la main D

321

Une

Anglois ne font jamais bien que les grandes actions

marque que la nation angloise est folle c’est que les Anglois ne font jamais bien que les grandes actions et point les mediocres, or il n’y a que ceux qui font bien les grandes et les moindres qui soient sages

- - - - -

Main principale D

322

Il

Exercice du cheval

n’y a point d’allure meilleure pour la santé que celle du cheval[1], ainsi celui qui a inventé les ressorts des carrosses a rendu un tres mauvais service au public chaque pas d’un cheval fait une pulsation au diaphragme et dans une lieu il y a troi environ quatre mille pulsations de plus qu’on n’auroit eu

Main principale D

323

Il

Trop d’honnetes gens en Espagne

faut que l’Espagne perisse parce qu’elle est composée de trop d’honnetes gens, la probité des Espagnols a transporté tout le comerce aux etrangers qui n’y auroient point pris de part s’ils n’avoient point trouvé des gens a qui ils pouvoient donner une confiance sans bornes, si d’un coté la vertu perd les Espagnols, l’honneur qui les fait rougir du commerce et de l’industrie ne les perd pas moins[1]

- - - - -

Main principale D

324

[Passage à la main M] Nous avons Nous avons des autheurs de l’ancienne histoire de France

Voy ce qui est dit dans l’extrait de l’academie des belles lettres sur les ouvrages de Fredegaire

favorables aux Bourg[u]ignons, d’autres aux Austrasiens aujourd’hui que ces differents interets ont cesse a peine cette partialité se fait elle sentir. Un autheur cesse d’estre partial a force d’estre ancien ; et il faut bien croire que les homes ecrivains d’autrefois estoient come ceux cy[1].

Partialité des auteurs

- - - - -

Passage de la main D à la main M

320

n1.

Du témoignage de la vérité dans l’Église, dissertation théologique, où l’on examine quel est ce témoignage tant en général qu’en particulier, au regard de la dernière Constitution : pamphlet de l’oratorien Vivien de La Borde (s. l., 1714), supérieur du séminaire oratorien de Saint-Magloire et l’un des premiers théoriciens de la résistance contre la bulle Unigenitus ; Montesquieu rendra compte de l’ouvrage dans le Spicilège (nº 579, secrétaire E, 1734-1739). Voir Catherine Maire, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Constitution Unigenitus » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=389].

322

n1.

Les vertus thérapeutiques de l’équitation vantée par les Anciens pour lesquels l’exercice équestre relève de la gymnastique, sont soulignées, chez les Modernes, par Sydenham (Tractatus de podagra et hydrope, Londres, G. Kettilby, 1683). Montesquieu invoque l’exercice lié aux déplacements pour expliquer la longévité des médecins (nº 1076).

323

n1.

Cf. nº 170. Formulation provocatrice, proche du paradoxe de Mandeville (le vice privé est nécessaire à la prospérité collective), d’une réflexion qui évoluera dans L’Esprit des lois vers l’étude des effets de mélanges de vices et de vertus dans le caractère des nations (XIX, 10). Sur l’honneur qui détourne les Espagnols de l’industrie et du commerce, voir LP, 75 (78), p. 343 et note 10 ; Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères, OC, t. 9, p. 256.

324

n1.

Voir le compte rendu d’un exposé de l’abbé Vertot à l’Académie des inscriptions et belles-lettres (février 1708), intitulé « Apologie pour cette partie des ouvrages de Frédégaire, qui concerne l’Histoire de France » (Histoire de l’Académie royale des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, Imprimerie royale, 1717, t. 1, p. 302-308). À la partialité, en faveur des Bourguignons, de Frédégaire, dont Montesquieu pouvait lire la Chronique (VIIe siècle) dans le recueil d’André Du Chesne (Historiæ Francorum scriptores coætanei ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, Paris, S. Cramoisy, 1636, t. I, « Fredegarii Scholastici Chronicon », p. 740 et suiv. – Catalogue, nº 2932), aurait succédé celle de ses continuateurs, partisans des Austrasiens.