Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 392 à 396

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume I

392

Un libertin pourroit dire que les homes se sont joués un mauvais tour en renoncant au paganisme qui favorisoit les passions, et doñoit a la religion un visage riant :

- - - - -

Main principale M

393

Je trouve Peut estre qu’il y a

Poetes françois

de bons poetes francois mais que la poesie est mauvaise poesie francoise est mauvaise :

- - - - -

Main principale M

394

J’ay

Jésuites

esté tres surpris dans mes voyages de trouver les jésuites [deux lettres biffées non déchiffrées] qui gouvernent Venise et qui sont sans aucun credit a Viene[1]. V

- - - - -

Main principale M

395

J’ay peur des jésuites. Si j’offance quelque grand il m’oubliera je l’oublieray, je passeray dans une autre province un autre royaume, mais si j’offense les jesuites a Rome je les trouvay trouvray a Paris ils m’environeront par tout : la coutume qu’ils ont de s’écrire sans cesse etend leurs inimitiés un enemi ennemy des jesuites

Voy. p 402

{p.365} est come un enemi de l’inquisition il trouve des familiers par tout : [1]

Main principale M

396

Horace[1]

Si les hommes ont dégénéré

et Aristote nous ont deja parle des vertus de leurs peres et des vices de leur temps et les autheurs de siecle en siecle ont parlé de meme s’ils avoint dit vray les homes seroint a present des ours. Il me semble que ce qui fait raisoner ainsi touts les homes c’est que nous avons vu nos peres et nos maitres qui nous corrigeoint et que nous les croyons exempts des deffauts dont ils nous corrig[e]oint...
Ce n’es Ce n’est pas tout les homes ont cru que leur corps si mauvaise opinion d’eux qu’ils ont cru non seulement qu’ils avoint degenere mais avoint degeneré que leur esprit et leur ame avoint degeneré mais aussi leur corps ; voyés mo et qu’ils estoint devenus moins grands. Et non seulement eux mais les animaux la terre moins fertile[2] ; eux moins parfaits. C’estoit l’opinion des saint Augustin stoiciens, Egiptiens voyes mon extrait de Coringius de habitu corporum Germanorum : st Cyprien, qui raisone fort mal, avertit un heretique qu’il n’y a plus tant de pluie l’hiver, tant de chaleur l’esté, moins de marbres dans les montagnes, moins d’or et d’argent ; moins de concorde dans les amitiés, moins de laboureurs dans les champs et autres sotises[3] :
De plus on voit dans les histoires les homes peins en beau et on ne trouve pas tels ceux que l’on voit… et il y a de certeins deffauts qu’il faut voir pour les sentir, tels que les habituels :

- - - - -

Main principale M


394

n1.

Voyages, p. 120, 130, 140.

395

n1.

Le point de vue de Montesquieu, ami du jésuite Castel, sur la Compagnie de Jésus, rejoint celui du père Desmolets : « Je les crains tous en général et en respecte plusieurs en particulier » (lettre à Bouhier, 3 mai 1726, n. a. fr. 1212, fº 72) ; concernant les rapports de l’auteur avec cet ordre, voir Edith Flamarion, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Jésuites » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=265].

396

n1.

Horace, Odes, III, 6.

396

n2.

Cf. nº 90.

396

n3.

Montesquieu démarque un passage de l’ouvrage d’Hermann Conring qui cite le Traité contre Démétrien (III) de Cyprien (De habitus corporum Germanicorum antiqui ac novi causis liber singularis [1re éd. 1645], Francfort-sur-le-Main, J. A. Stock, 1727, p. 115-116 – Catalogue, nº 1432 ; extrait perdu : voir nº 1918).