Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 421 à 425

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume I

421

N’est

Religion

il pas vray que l’autheur de la nature regarde d’un autre œil Denis le tiran qui pille les temples et Antonin et Trajan, ces princes pieux et et si zelés pour le paganisme. Donc quand la relligion chrétiene seroit fausse, il faudroit la garder guarder parce que nous plairons plairions plus a la divinité que si nous la violions.

- - - - -

Main principale M

422

Ceux

Peines et recompenses

qui disent qu’il n’y a point de peines ny recompenses dans l’autre vie ne le disent pas en faveur des bons car ils les privent des recompenses. Ils ne le establissent donc {p.381} leur sisteme en faveur des mechans qu’ils soulagent de la peine il est vray que cet argument seroit plus fort la peine cet argument que le cardinal d[e] Polignac a mis dans son Lucresse[1] seroit plus fort dans … dans la loy de nature que ou une relligion qui n’admeteroit que l’equite que dans une loy qui admettant une revelation danne ceux qui ne croyent pas parce et ou l’enfer est det le paradis est distribué entre les croyans et les non croyans :

Main principale M

423

Les Les premiers autheurs de

1ers auteurs

toutes les nations ont toujours este fort admires parce que pendant un temps ils ont este superieurs a touts ceux qui les lisoint : J’ay mis cela dans le discours sur la Difference des genies .[1]

Main principale M

424

Come

Imitation

Le Tasse a imité Virgile, Virgile Homere Homere a pu avoir imité quelque autre il est vray que l’antiquité se tait a cet egart. Quelques uns ont pourtant dit qu’il n’avoit fait que ramasser les fables de son temps[1].

Main principale M

425

Les

Brebis

brebis ne crient pas quand on les écorche parce que les cris ne sont pas dans leur machine l’expression de la douleur[1] :

Main principale M


422

n1.

Sur le cardinal de Polignac (1661-1741), voir Voyages, introduction, p. 58 et p. 242-243, 246, etc ; Spicilège, nº 489a. L’Anti-Lucretius (« Lucresse »), qui visait, avec l’épicurisme, les systèmes athées qui s’en inspiraient, circula sous forme d’ébauches au début du XVIIIe siècle et demeura inachevé du vivant de l’auteur (Sylviane Albertan-Coppola, « L’anti-épicurisme », Dix-huitième siècle, nº 35, 2003, p. 309-313). Montesquieu a entendu lire le livre I à Rome le 4 juin 1729 (Voyages, p. 331-332). Deux traductions françaises paraîtront, l’une en vers préparée par Rothelin (l’abbé de Cormeilles) et publiée par Le Beau (Paris, 1747 ; Correspondance, Masson, t. III, p. 1008, 1101-1102), l’autre en prose par Jean-Pierre de Bougainville (Paris, 1749), bien après la transcription des articles nº 432, 435 et 437, écrits après le retour des voyages (1731) et avant l’intervention du secrétaire E (1734).

423

n1.

Cette idée sera réutilisée dans l’Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères, rédigé vers 1734-1736, à propos des juifs (OC, t. 9, p. 258, l. 697-700). Concernant la dissertation Sur la différence des génies, voir nº 6, note 1.

424

n1.

Selon l’abbé d’Aubignac, l’Iliade et l’Odyssée étaient une compilation des chansons des rhapsodes, passant pour l’œuvre d’un auteur unique (Conjectures académiques, ou dissertation sur l’Iliade, Paris, F. Fournier, 1715, p. 82-120).

425

n1.

Contre la thèse de la sensibilité et de l’âme des animaux, Malebranche pense que les animaux « crient sans douleur » (De la recherche de la vérité, liv. V, chap. III, dans Œuvres, G. Rodis-Lewis (éd.), Paris, Gallimard, 1979, t. I, p. 508 ; liv. VI, 2e partie, chap. VII, p. 717). Montesquieu juge « incroyable » ce dogme du « pur mécanisme des bêtes » (nº 669).