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Pensées 481 à 485

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

481

Disputes sur le dogme

On dispute sur le dogme, et on ne pratique point la moralle. C’est qu’il est difficile de pratiquer la moralle et tres aisé de disputer sur le dogme

- - - - -

Main principale M

482

Jésuites

Les jesuites je les creins c’est un corps qui m’envelope et qui me trouve par tout que j’offense un grand seigneur je m’en iray et ne le trouveray plus, mais les jesuites sont come les familiers de l’inquisition :

Mis plus haut

Voy p 364
Les princes qui en font leurs confesseurs font bien mal {p403} car cela repend un esprit de servitude dans la nation et fait que j’honore un frere jesuite dans une province come un home de cour honore le confesseur
D’ailleurs les corps ayant des interets particuliers, la confession ou ils traitent toujours entre le prince et eux leur done la comodité de perdre d’estre delateurs et de perdre qui ils veulent sans qu’il puisse se deffendre.

Main principale M

483

{p.404}

Voy p 483

J’avois fait un ouvrage intitulé Histoire de la jalousie je l’ay changé en un autre Refflections sur la jalousie voici

Jalousie

les morceaux qui n’ont pu entrer dans le nouveau plan[1]

L’auteur a fait un ouvrage sur la jalousie

Main principale M

484

Je suis bien aise mon cher *** de vous consacrer ce petit ouvrage affin que si le hazart le fait passer a la posterite il soit le monument æternel d’une amitié qui ne m’est pas moins presieuse que la gloire :

Main principale M

485

Pomponius Mela
Herod.

En l’honeur d’Isis, les femmes egiptienes eurent toutte l’authorité

Femmes

dans la maison les familles les emplois publics les affaires du dehors le mari les details domestiques :

Diod l 1er

Dans l’acord des mariages le mari promettoit d’estre sommis a sa femme[1] : D
On trouve dans les fragmens de Nimphiodore Rerum barbar. l 13 que Sesostris pour décourager les Egiptiens introduisit cette coutume mais ce ne sont pas la les traits de ce prince qui ne respira que la guerre et accorda tant de privileges aux soldats[2] :

Main principale M


483

n1.

Ce projet, conçu à une date indéterminée, dont ne restent que des fragments épars (Pensées, nº 483-509, 719, 757, 1622-1630, 1726), à rapprocher de certains passages du Temple de Gnide paru en 1725 (OC, t. 8, p. 337), aurait été suggéré à Montesquieu par les entretiens chez Mme de Lambert (Shackleton, p. 55). La séquence (nº 483-509) adopte une perspective historique sur les rapports de pouvoir entre les sexes et souligne les facteurs religieux de l’asservissement domestique des femmes ; l’article nº 757 mettra en avant les facteurs climatiques, développés ensuite dans L’Esprit des lois (XVI). Le problème de la jalousie et de la servitude domestique des femmes est également capital dans les Lettres persanes et dans l’Histoire véritable.

485

n1.

Sans référence à Isis, Hérodote (II, 35) et Pomponius Mela (I, 9) rapportent qu’en Égypte les femmes s’occupent des affaires du dehors et que les hommes restent au foyer. C’est Diodore de Sicile qui explique l’autorité des femmes sur leurs maris, spécifiée dans le contrat de mariage, par la reconnaissance des Égyptiens pour le gouvernement bienfaisant de la déesse (I, 27). Cf. LP, 36 (38), p. 232, l. 38-39 ; Le Temple de Gnide, OC, t. 8, p. 403, l. 48-49.

485

n2.

La remarque attribuée à Nymphodore de Syracuse, issue d’une scholie de l’Œdipe à Colone de Sophocle (Fragmenta Historicorum Græcorum, Paris, Didot, 1848, t. II, p. 380-381, fr. 21) figure dans un ensemble de fragments intitulé De Ægyptiacis legibus et institutis, publié en 1715 en appendice à l’édition de Jacobus Gronovius des Histoires d’Hérodote (Herodoti Halicarnassei Historiarum libri IX, Leyde, S. Luchtmans, 1715, p. 595). Sur l’intention de Sésostris, Montesquieu partage les réserves exprimées par Bossuet dans son Discours sur l’Histoire universelle, qui se réfère aussi au fragment du livre 13 des Rerum Barbarorum de Nymphodore (Paris, S. Mabre-Cramoisy, 1691, p. 531 – Catalogue, nº 2658, éd. de 1681).