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Pensées 484 à 488

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

484

Je suis bien aise mon cher *** de vous consacrer ce petit ouvrage affin que si le hazart le fait passer a la posterite il soit le monument æternel d’une amitié qui ne m’est pas moins presieuse que la gloire :

Main principale M

485

Pomponius Mela
Herod.

En l’honeur d’Isis, les femmes egiptienes eurent toutte l’authorité

Femmes

dans la maison les familles les emplois publics les affaires du dehors le mari les details domestiques :

Diod l 1er

Dans l’acord des mariages le mari promettoit d’estre sommis a sa femme[1] : D
On trouve dans les fragmens de Nimphiodore Rerum barbar. l 13 que Sesostris pour décourager les Egiptiens introduisit cette coutume mais ce ne sont pas la les traits de ce prince qui ne respira que la guerre et accorda tant de privileges aux soldats[2] :

Main principale M

486

Scithes

Les Scites estoint un peuple composé de beaucoup d’autres c’estoit plustost un nom de barbarie que de nation :

Main principale M

487

{p.405} Il pourroit bien estre que le culte fait en l’honeur de Semiramis auroit esté cause de l’obscurité des regnes effeminés qui suivirent. L’histoire n’a eu rien a en dire. La fin de Sardanapalle a fait parler de sa vie ; cette vie paroit avoir esté toutte consacrée a la déesse, Arbase mede le seul qui le vit le trouva au milieu de ses femmes habillé come elles action relligieuse(1) leur distribuant de la leine et faisant sa tache come elles[1]
(1)Na que les homes s’habilloint en femme en l’honeur de la deesse sirienne.

- - - - -

Main principale M

488

Colonies d’Egypte en Grece

L’histoire fait mention de quatre colonies qui vinrent d’Egipte pour s’establir en Grece une, conduitte par Danaus fonda le royaume d’Argos ; une autre melée des peuples d’Egipte et de Phoenicie eut pour chef Cadmus originaire de Thebes d’Egipte qui fonda Thebes de Beotie Cecrops et Erectée qui furent touts deux rois d’Athenes en menerent deux autres aussi les Egiptiens disoint ils que le gouvernement politique d’Athenes estoit semblable au leur[1] :

Main principale M


485

n1.

Sans référence à Isis, Hérodote (II, 35) et Pomponius Mela (I, 9) rapportent qu’en Égypte les femmes s’occupent des affaires du dehors et que les hommes restent au foyer. C’est Diodore de Sicile qui explique l’autorité des femmes sur leurs maris, spécifiée dans le contrat de mariage, par la reconnaissance des Égyptiens pour le gouvernement bienfaisant de la déesse (I, 27). Cf. LP, 36 (38), p. 232, l. 38-39 ; Le Temple de Gnide, OC, t. 8, p. 403, l. 48-49.

485

n2.

La remarque attribuée à Nymphodore de Syracuse, issue d’une scholie de l’Œdipe à Colone de Sophocle (Fragmenta Historicorum Græcorum, Paris, Didot, 1848, t. II, p. 380-381, fr. 21) figure dans un ensemble de fragments intitulé De Ægyptiacis legibus et institutis, publié en 1715 en appendice à l’édition de Jacobus Gronovius des Histoires d’Hérodote (Herodoti Halicarnassei Historiarum libri IX, Leyde, S. Luchtmans, 1715, p. 595). Sur l’intention de Sésostris, Montesquieu partage les réserves exprimées par Bossuet dans son Discours sur l’Histoire universelle, qui se réfère aussi au fragment du livre 13 des Rerum Barbarorum de Nymphodore (Paris, S. Mabre-Cramoisy, 1691, p. 531 – Catalogue, nº 2658, éd. de 1681).

487

n1.

Les mœurs efféminées de Sardanapale avaient convaincu Arbace, général mède qui lui succèdera, d’organiser le soulèvement contre la domination assyrienne. Le roi vaincu s’enferma avec ses eunuques et concubines dans son palais, qu’il livra aux flammes (Diodore de Sicile, II, 23, 1 ; 24, 4 ; 27, 2 ; Justin, Histoire universelle, I, 3 ; Athénée, Le Banquet des sophistes, XII, 38). Aucun de ces historiens ne fait allusion à l’origine religieuse de telles mœurs.

488

n1.

Diodore de Sicile, I, 28, 2 ; 29, 1 ; 28, 4 ; Justin, Histoire universelle, I, 3.