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Pensées 491 à 495

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

491

Venus

Solon eleva un temple a Venus vulgaire qu’il ne laissa pas manquer de pretresses lors que les Grecs vouloint implorer la protection de Venus ils le faisoint par le ministere des courtisanes[1]

Athen l 13

dans la guerre des Perses les courtisanes chorintienes s’assemblerent et prierent pour le salut de la Grece[2]. Quand le peuple lui demendoit quelque grace, il lui promettoit aussi tost d’emmener dans son temple de nouvelles courtisanes

Courtisanes

Ainsi il ne faut pas s’etoner que ces sortes de femmes fussent en si grand honeur chez les Grecs elles joüoint un rosle dans le monde elles avoint des dieux et des autels[3]
On pouvoit dire d’elles ce qu’un orateur romain disoit d’une vestale

Vestales

«vous ne devés point mépriser celle qui fléchit les dieux pour vous, qui conserve le feu eternel, et s’employe nuit et jour pour le salut de l’empire[»][4].
{p.407}

Vies des courtisanes

Aussi de grands personages(1) ont ils employe leur plume a ecrire la vie des courtisanes athenienes leur caractere celui de leurs amans leurs reparties les traits de leur esprit et de leur visage, le brillant et le declein d’une profession qui n’est jamais la derniere que l’on embrasse[5].

- - - - -

(1) Antiphane, Apollodore, Aristophane, Ammonius, Gorgias,

Main principale M

492

Femmes eunuques

Les Lidiens introduisirent l’usage de l’eunuchisme des femmes l’histoire remarque que ce n’estoit pas par jalousie mais pour que les femmes qui servoint fussent plus fraiches et conservassent leur junesse plus longtemps[1].
On ne scait pas bien si l’operation estoit la même que l’on fait encor dans quelques pais ou si c’estoit une veritable extirpation. Ce qui fait croire la derniere opinion c’est le motif de cet usage, il y a deux causes contraires qui ruinent la beauté dues sexe femmes les grossesses et la virginité lassée

Grossesse et virginite

or il n’y a que l’entiere extirpation qui puisse remedier en meme temps a ces deux inconvenients :

Main principale M

493

{p.408}

Jalousie

Candaule n’avoit point cette jalousie qui fait que l’on creint touts les temoins de son bonheur, ennivré des charmes de la reine il crut qu’il en jouiroit moins si un autre ne les envioit pas[1] :

Main principale M

494

Her L 1

Les roix de Lidie jusques a Giges estoint grecs de la race des Heraclides[1]

Main principale M

495

Les colonies greques se sommirent a Croesus et elles ne disputerent la liberté que lors que les Perses peuple barbare voulurent devenir les maitres.

Lydiens
Grecs

Il n’y avoit de difference dit l’histoire entre les coutumes lydienes et les greques si ce n’est que toutes les filles lydienes se prostituoint chose que les filles greques ne faisoint pas. Il y avoit en Lydie un ouvrage immense presque tout fait de la main et de l’argent de ces filles[1]

Main principale M


491

n1.

Il s’agit de l’Aphrodite Pandémos (commune à tout le peuple). Solon lui aurait fait édifier un temple grâce aux impôts payés par les tenancières de lupanars (Athénée, Le Banquet des sophistes, XIII, 25).

491

n2.

Athénée, Le Banquet des sophistes, XIII, 32. Cf. EL, XXI, 7.

491

n3.

Cf. Le Temple de Gnide, OC, t. 8, p. 397.

491

n4.

Citation approximative de Cicéron (Plaidoyer pour Fontéius, XX).

491

n5.

Un personnage du Banquet des Sophistes d’Athénée énumère ces auteurs d’ouvrages consacrés aux hétaïres athéniennes (XIII, 21). Ammonios d’Alexandrie (Ier/IIe siècle apr. J.-C.), lexicographe, est auteur de commentaires sur Pindare, Homère et Aristophane, dont il ne reste rien.

492

n1.

Selon Xanthos (VIe siècle av. J.-C.), auteur d’une Histoire de Lydie, le roi de ce pays aurait imaginé de remplacer les eunuques par des femmes ayant subi l’ablation des ovaires (Athénée, Le Banquet des sophistes, XII, 11).

493

n1.

Hérodote, I, 8-9 ; Plutarque, Symposiaques, I, 5 ; Justin, Histoire universelle, I, 7 ; voir Le Temple de Gnide, OC, t. 8, p. 403.

494

n1.

Hérodote, I, 7.

495

n1.

Montesquieu suit Hérodote (I, 93).