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Pensées 541 à 544

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

541

On me disoit que les princes despotiques devoint estre meilleurs parce que les homes estant a eux ils doivent creindre de les perdre je reponds que la perte est peu de chose en comparaison de la satisfaction de suivre ses passions. D’ailleurs les comodites du despotisme fait que le prince se jette dans les plaisirs ne gouverne pas et laisse toutes le gouvernement a ses ministres or les homes ne sont pas ceux du ministre :

Main principale M

541bis

{f.432r bis} Non non dit Mr Marga[1]
Il dit que la creinte et la timidité ont toujours des ruses ; que les princes superstitieux veulent capituler avec Dieu pour qu’il danne leur confesseur en leur place mets je mets cela sur votre consiance mais Dieu ne l’y a point mis on ne se justifie point en multipliant les coupables : mais ces sortes de marchés ne sont pas ratifies au ciel  acceptés par le ciel.
Qu’il est impossible de trouver une raison de la necessité de cela mais qu’il y en a une infinité de l’utilité du contraire :

Main principale M

542

{f.432v}

Gouvernemens

Les estats sont gouvernés par cinq choses differentes par la relligion, par les maximes generales du gouvernement, par les loix particulieres, par les moeurs, et par les manieres. Ces choses ont toutes un raport mutuel les unes aux autres.

Mis dans les loix

Si vous en changes une, les autres ne suivent que lentement ; ce qui met par tout une espece de dissonance[1] voy p 432 543

Main principale M

543

La relligion chretiene affoiblit l’empire[1] d’abord come non tolerée et ensuitte come non tolerante
Lors qu’un estat est tourmenté par des disputes sur la relligion, il arrive que la providence du prince est toutte occupée de ces disputtes et {f.433r} neglige les autres points moins essentiels
Il arrive qu’une infinité de gens sont dégoutés du gouvernement quoy que la mauvaise volonté d’une partie des citoyens paroisse impuissante parce qu’elle ne fait pas des coups eclatans elle ne laisse pas d’avoir des effets sourts qui se forment produisent dans l’ombre et le temps d’ou vienent les grandes revolutions

Mis dans les Romains

 :
Il arrive que ce n’est ny le mérite personel qui doñe les places ny l’incapacité qui en prive mais des qualités etrangeres come l’avantage d’estre d’un certein parti ou le malheur d’estre d’un autre :

- - - - -

Main principale M

544

Jesuites

Qui auroit dit que les jesuites si noircis d’accusations contre nos roix, tant de fois accusés et meme dcondemnés viendroint a gouverner la France avec un empire jusqu’alors sans exemple

Main principale M


541bis

n1.

L’addition (« Non non […] ciel. »), intégrée à ce développement dans un état postérieur (nº 1993), figure sur un feuillet volant autographe de 220 mm x 175 mm, numéroté 432 (voir, dans cette édition, les parties introductives « Le manuscrit » et « Description ») qui paraît s’intercaler entre la p. 431 et le fº 432. C’est pourquoi nous avons choisi d’en placer la transcription ici. Le nom de « Mr Marga » semble se substituer à celui de « Mr Zamega ».

542

n1.

L’Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères (env. 1734-1736) détaillera les causes physiques et morales qui influent sur le caractère des nations (OC, t. 9, p. 219-270). Les mêmes formules consignées dans les Pensées puis insérées dans L’Esprit des lois permettent de mesurer l’évolution de la réflexion de Montesquieu : le terme « Estats » utilisé ici (autographe ; 1731-1734) sera remplacé par « les hommes » ; le climat, omis ici, passe ensuite au premier plan, évinçant la religion (Pensées, nº 854, secrétaire E, 1734-1739 ; De l’esprit des loix (manuscrits), II, OC, t. 4, p. 463, secrétaire H, 1741-1742, repris dans l’imprimé) ; enfin, les « exemples des choses passées » apparaissent dans L’Esprit des lois où ils jouxtent les « maximes du gouvernement », présentes dans la première version des Pensées mais éliminées dans la seconde. Là où le premier état du texte insiste sur l’interdépendance des facteurs et l’impossibilité d’en changer un sans provoquer « une espèce de dissonance », les deux autres en revanche soulignent la prépondérance de l’un des facteurs, dominance variable selon les peuples et selon les époques. Voir Shackleton, p. 244.

543

n1.

Cf. Romains, XIX, p. 240, l. 1-2.