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Pensées 576 à 580

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

576

Marc Antonin[1], empereur jamais philosophe n’a mieux fait sentir aux homes les douceurs de la vertu et la dignité de leur estre le coeur est touché l’ame agrandie l’esprit elevé.

- - - - -

Main principale M

577

La liberté ne s’obtient que par des coups d’eclat mais se perd par une force insensible[1] :

Mis je croy dans les R.

Main principale M

578

{f.444r} [1]Le roy d’Angleterre est dans la verité de la chose plus absolu que[2].

Main principale M

579

Pays libres

Les mauvois pais sont ordinairement libres c’est qu’ils ne fournissent pas asses au prince pour pouvoir le rendre le maitre :

- - - - -

Main principale M

580

Persée

Persée estoit un home entre les mains duquel une grande entreprise ne peut jamais reussir : il avoit une avarice stupide qui lui faisoit regarder la conservation de ses trésors come independante de celle de son royaume. Tout ce qui lui pouvoit coutter de l’argent n’estoit point pour lui un moyen de se deffendre[1]. Des qu’il avoit le moindre succés il trompoit ses alliés ; au moindre revers il tomboit dans une consternation qui lui ottoit le sens, il n’avoit qu’a tenir {f.444v} les passages de la Macedoine fermés. Il les ouvrit dans sa frayeur[2], enfin ce prince toujours occupé a discutter de petits interets qui regardoit la ruse come la seule des vertus royalles aimoit les affaires avec une totalle incapacité d’y reussir.

- - - - -

S’il avoit eu des qualités personelles il estoit dans des circonstances ou les peuples de Grece comencoint a voir que les Romains ne leur parloint de liberté que pour devenir leurs maitres les Rhodiens ne vouloint plus agir que come mediateurs[3]

- - - - -

Main principale M


576

n1.

« Marc Antonin » désigne l’empereur Marc Aurèle. En 1750, Montesquieu devait déclarer à Fitz-James qu’au temps où il écrivait son Traité des devoirs (printemps 1725 : voir OC, t. 8, introduction, p. 433-435), « les réflexions morales de Marc-Antonin » lui parurent « le chef-d’œuvre de l’Antiquité », car le stoïcisme est d’abord une « morale […] pratique » (8 octobre 1750, Masson, t. III, p. 1327) ; l’éloge des stoïciens qui figure dans le Traité des devoirs (OC, t. 8, p. 438) sera repris dans L’Esprit des lois (XXIV, 10). Montesquieu possède deux traductions des Réflexions morales de l’empereur philosophe (Catalogue, nº 692 et 693, de 1707 et 1714).

577

n1.

Aucune formule des Romains ne reprend cette antithèse. L’évocation de l’impatience des Anglais, obstacle à la tyrannie, illustrera cette idée dans L’Esprit des lois (XIV, 13).

578

n1.

Il n’y a pas de folio 443.

578

n2.

L’Esprit des lois opposera la « forme d’un gouvernement absolu » au « fond d’un gouvernement libre » (XIX, 27 : Derathé, t. I, p. 351).

580

n1.

Polybe insiste sur cette avarice et sur ses effets désastreux à propos de la médiation d’Eumène II de Pergame (XXIX, I, f-h).

580

n2.

Polybe, XXIX, VI, a.

580

n3.

Polybe, XXIX, V.