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Pensées 68 à 72

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

68

Nous n’avons point d’auteur tragique qui donne au coeur a l’ame de plus grands mouvemens que Crebillon[1], il qui nous {p.65} arrache plus a nous mêmes, qui nous remplisse plus de la vapeur du dieu qui l’agite, il nous fait entrer dans le transport des bacchantes, on ne sçauroit juger son ouvrage parce qu’il commence par troubler cette partie de l’ame qui reflechit, c’est le veritable tragique de nos jours parce qu’il excite les la le seul qui scache bien exciter la veritable passion de la tragedie qui est la terreur.

- - - - -

Main principale D

69

Former toujours de nouveaux desirs et les satisfaire a mesure qu’on les forme, c’est le comble de la felicité ; l’ame ne reste pas assés sur ses inquietudes pour les ressentir ni sur la joüissance pour s’en degoûter ; ses mouvemens sont aussi doux que son es repos est animé, ce qui l’empêche de tomber dans cett cette langueur qui nous abat et semble nous predire notre aneantissement[1].

- - - - -

Main principale D

70

[Passage à la main M] La pluspart des hommes qu’on apelle sots ne le sont que relativement

Passage de la main D à la main M

71

{p.66} [Passage à la main D] Le monde est rempli de gens que comme le Janus de la fable on peignoit avec deux visages.

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Passage de la main M à la main D

72

Les stoiciens croyoient que le monde devoit perir par le feu[1], ainsi les esprits furent preparés a ecouter cette prophetie de J. C. qui a predit que la fin du monde arriveroit de cette façon[2].

- - - - -

Main principale D


68

n1.

Les Œuvres du dramaturge figuraient dans la bibliothèque de La Brède (Prosper Jolyot de Crébillon, Les Œuvres de M. de Crébillon, Paris, P. Ribou, 1713 – Catalogue, nº 2024), ainsi qu’une édition séparée de Sémiramis (Paris, P. Ribou, 1717 – Catalogue, nº 2025).

69

n1.

Cette réflexion est infléchie vers une théorisation psychologique du plaisir esthétique, dans un passage de l’Essai sur le goût qui rend compte du rôle des contrastes : « Notre âme est lasse de sentir ; mais ne pas sentir, c’est tomber dans un anéantissement qui l’accable. On remédie à tout en variant ses modifications ; elle sent, et elle ne se lasse pas » (OC, t. 9, p. 498, l. 288-290).

72

n1.

Pour la philosophie stoïcienne, au-delà d’une certaine durée, le monde s’embrase dans le feu primitif pour renaître purifié.

72

n2.

Les images de conflagration accompagnent la prophétie des Évangiles sur la venue du Fils de l’Homme et le jugement dernier (Marc, XIII, 24 ; Matthieu, XXIV, 29 ; XXV, 41 ; Luc, XXI, 25), tandis que L’Apocalypse annonce la pluie de feu de la fin du monde (XX, 9).