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Pensées 697 à 701

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

697

On disoit de Calligula qu’il n’y avoit jamais eu un meilleur esclave ny un plus mechant maitre cela est naturel la meme disposition d’esprit qui fait qu’on est frapé de la puissance illimitée de celui qui comande fait qu’on en est frapé lors qu’on comende soy meme :

Mis dans les Romains

[1]

Main principale M

698

{p.477}

Mort de Neron dans Suetone

Deux chef d’œuvre la mort de Cæsar dans Plutarque et celle de Neron dans Suetone dans l’une on a on comence par avoir pitié des conjurés qu’on voit en péril et de Cæs ensuite de Cæsar qu’on voit assassiné. Dans celle de Neron on est etoné de le voir obligé par degrés de se tuer sans aucune cause qui l’i contreigne, et cependant de façon à ne pouvoir l’éviter[1] :

- - - - -

Main principale M

699

Republique

La raison

Mis da

qui fit establir aux Gots qui envahirent l’empire romain le gouvernement republicain c’est qu’ils n’en conoissoint point d’autre d’idée d’un autre ; et si par hasart un prince s’estoit avisé dans ces temps la de parler d’authorité sans bornes et de puissance despotique il auroit fait rire toute son armée et on l’auroit regardé come un insensé[1] :

- - - - -

Main principale M

700

Force du desespoir

Ce qui produit dans le monde les divisions funestes c’est l’authorite souvereine d’un coté et la force du desespoir de l’autre :

Main principale M

701

{p.478} Le roy de Prusse qui veut absolument ressembler au roy de Suede est come les roix successeurs d’Alexandre dont parle Plutarque vie de Pirrhus qui cherchoint a l’imiter par ses habits par ses gardes par sa facon de pencher le col et sa maniere de parler hauteine mais ne l’imitoint pas dans son impetuosité et son mouvement dans les combats[1] :

- - - - -

Main principale M


697

n1.

Cf. Romains, XV, p. 199, l. 1-5 ; l’antithèse mentionnée pour définir Caligula serait due à l’orateur Passienus (Tacite, Annales, VI, 20 ; voir aussi Suétone, Vie de Caligula, X, 4).

698

n1.

Sur l’assassinat de César, cf. nº 607 ; voir Suétone, Vie de Néron, XLVII-XLIX.

699

n1.

Cf. Voyages, p. 469, où Montesquieu, s’appuyant sur la Germanie de Tacite, mentionne le « commun conseil de la nation ou de la famille » par lequel se gouvernaient les Barbares qui conquirent l’Empire romain. Dans les Réflexions sur la monarchie universelle en Europe (env. 1733-1734 ; OC, t. 2, p. 349), il ne parle pas de « gouvernement républicain » des Barbares mais de plusieurs royaumes, comme autant de « grand[s] Fief[s] indépendant[s] », dont dépendaient « plusieurs autres ». Ce point de vue historique sur la féodalité servira la conception de la monarchie modérée de L’Esprit des lois (XVIII, 30) ; voir Céline Spector, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Féodalité » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=288].

701

n1.

Plutarque, Vie de Pyrrhus, VIII, 2. Sur Frédéric-Guillaume Ier, dit le Roi-Sergent, qui s’engagea contre la Suède en 1715, après la défaite de Charles XII à Pultava, voir nº 635.