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Pensées 913 à 917

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

913

Les juifs sont a present sauvés ; la superstition ne reviendra plus : et on ne les exterminera plus par principe de consciance[1]

- - - - -

Main principale M

914

Grand ministere que celui du Le cardinal de Fleury il est pourtant parvenu a abatre le jansenisme et a faire recevoir la Constitution

Fleury

et cela per alluvionem[1] en marchant lentement et en ne faisant pas un pas qui n’allat a son but ; l’allure contradictoire a elle meme de Mr d’Orleans[2] l’impetuosite de la plus part des autres auroint rendu le mal sans remede je laisse tout ce qu’il y a a dire de sa candeur de sa modestie et de sa douceur : enfin de la paix et de la guerre depuis Faramon[3][quatre mots biffés non déchiffrés] : ce qu’il y a d’extraordinaire c’est qu’on pensa cela des son vivant

Cela a bien changé

Main principale M

915

{f.13v} Francois leur caractere chez les anciens Gaulois

Caractère des anciens Gaulois

ils alloint sur les grands chemins aprendre des nouvelles railleurs quand les ambassadeurs romains vinrent pour leur inspirer de s’opposer a Annibal leurs jeunes gens eclaterent de rîre[1] voyes l’histoire d’Anne Comnene[2]

Main principale M

916

{f.14r} Les histoires

Histoires

sont des faits faux composes sur les vrais : ou bien a l’occasion des vrais.

- - - - -

Main principale M

917

Luther

Luther

ayant pour lui les princes ne pouvoit leur faire gouter une authorïte qui n’auroit point de preeminences exterieures, et Calvin ayant pour lui des peuples obscurcis dans la monarchie ou des regne peuples vivant dans des republiques ne pouvoit guere establir des dignites et des proeminences dans la relligion

Mis dans les Loix

C’est que le luteranisme s’estoit estably par les roix du Nord, et le calvinisme dans les estats populaires et dans ceux ou de certeines gens cherchoient a le devenir :
Ces deux Chacune de ces deux relligions se croyoint la plus parfaite l’une qui est la calviniste se jugeant plus conforme a ce que J.C. avoit dit et la luteriene a ce que les apotres avoint fait[1] :
Les disputes sur la relligion firent que le {f.14v} gouvernement ne fut plus une constitution pour vivre selon les loix, mais une conjuration de ceux qui penserent d’une facon contre ceux qui pensoint d’une autre facon sorte de mal que nous devons a nos temps modernes et dont les politiques anciens ne nous parlent pas :

Main principale M


913

n1.

Cf. LP, 58 (60), p. 290-291, l. 21-27.

914

n1.

« Par un accroissement imperceptible » (traduction de Montesquieu, dans Collectio juris, OC, t. 11, p. 428). Dans le droit romain, une portion de terre ajoutée progressivement et imperceptiblement à une propriété par les dépôts d’un cours d’eau est considérée comme acquise (Digeste, 41, 1, 7, 1).

914

n2.

Philippe d’Orléans, le Régent.

914

n3.

Faramond était considéré comme le premier roi de France (Mézeray, Histoire de France, depuis Faramond jusqu’à maintenant, Paris, M. Guillemot, 1643-1651, 3 vol.).

915

n1.

Lors de la deuxième guerre punique (218 av. J.-C.), les Romains, instruits des négociations entre le général carthaginois et les Gaulois de la Gaule cisalpine pour l’obtention du passage jusqu’aux Alpes, leur envoyèrent des ambassadeurs pour former une ligue visant à fermer le passage à Annibal. La proposition fut reçue par des rires (Tite-Live, XXI, 20).

915

n2.

Cf. Romains, XXIII, p. 282 ; Anne Comnène, Histoire de l’empereur Alexis, dans Histoire de Constantinople depuis le règne de l’ancien Justin jusqu’à la fin de l’Empire. Traduite sur les originaux grecs par M. Cousin […] [1672-1674], Paris, D. Foucault, 1685, t. IV, X, 10, 6.

917

n1.

Le début de l’article viendra s’intégrer au chapitre de L’Esprit des lois intitulé « Que la religion catholique convient mieux à une monarchie et que la protestante s’accommode mieux d’une république » (XXIV, 5).