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Pensées 960 à 964

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

960

{f.22v} L’Italie n’est plus au centre depuis la découverte du Cap et des Indes occidentales[1] elle est a un coin du moinde[2] et comme le commerce du Levant est dependant de celui des Indes elle ne le fait qu’accessoire[3]

- - - - -

Main principale E

961

On trouve dans les premiers tems de la republique l’explication de ce qui se fit lorsqu’elle ne subsista plus : c’êtoit les mêmes Romains dans d’autres circomstances. Les historiens qui pour la brieveté de la narration nous disent les faits sans entrer dans les causes nous representent les Romains aprés la resvolution revolution comme un peuple tout neuf et qui aimoit l’esclavage parce qu’il sembloit le chercher

- - - - -

Main principale E

962

On voit qu’une certaine vanité chez les Romains

Vanité des Rom.

n’êtoit pas si ridicule que parmy nous on le voit dans cette fureur qu’ils ont de demander a leurs amis qu’ils les loüent qu’ils les {f.23r}lttent dans leurs histoires leurs dedicaces.
Le fait particulier de la mort de Cæsar paroissoit si beau que des gens qui n’y avoient pas trempé s’en vanterent Tribonius ecrit a Ciceron que s’il écrit quelque chose du meurtre de Cesar qu’il espere qu’il n’y aura pas la moindre place[1]. Ciceron qui prie qu’on le mette dans l’histoire romeine et qu’on mente meme pour lui[2] cet amour immoderé pour estre celebré vient de l’education de ce tems la[3] :

Mis au Loix

Ostendanae obsidionis diarium.

- - - - -

Main principale E

963

[Passage à la main M] Voir Ostendanae obsidionis diarium[1]

Passage de la main E à la main M

964

[Passage à la main E] Cette suitte continuelle de vexations que l’avidité subtile des empereurs avoient imaginé ne se virent soumis qu’a un tribut simple payé aisement reçu de même ce qui fut sans doute la cause de la facilité qu’ils trouvoient dans leurs conquêtes[1]

- - - - -

Passage de la main M à la main E


960

n1.

La découverte du cap de Bonne-Espérance par le Portugais Bartholomeu Dias en 1488 et celle de l’Amérique ouvrirent de nouvelles routes commerciales et mirent un terme à la suprématie de l’Italie et surtout de Venise dans le commerce avec le Levant et les Indes. Dans L’Esprit des lois (EL, XXI, 21), Montesquieu mentionne en note le Voyage de Pyrard de Laval aux Indes orientales (1601-1611) [1611], dont le chapitre XV, « Du trafic des Portugais dans toutes les Indes en général, & ordre qu’ils y observent », porte sur ces changements (X. de Castro (éd.), Paris, Chandeigne, 1998, t. II, 2e partie, p. 712 et suiv.) ; voir aussi Céline Spector, Montesquieu et l’émergence de l’économie politique, Paris, H. Champion, 2006, p. 418-424.

960

n2.

Lire : monde.

960

n3.

Le commerce du Levant, en particulier celui des épices, dont Venise a eu un quasi-monopole, était en déclin avec l’essor, au XVIIe siècle, des compagnies de commerce hollandaise, anglaise et française dans l’océan Indien et aux Indes.

962

n1.

Tribonius, général romain qui avait participé à l’assassinat de César, écrivit à Cicéron, l’année même du meurtre : « Si vous composez quelque chose sur la mort de César, j’ai la confiance que vous ne me mettrez pas au dernier rang » (Cicéron, Lettres familières, XII, 16, lettre 725, dans Œuvres complètes de Cicéron, D. Nisard (éd. et trad.), Paris, Firmin Didot frères, 1869).

962

n2.

Lettre à L. Luccéius, fils de Quintus (Cicéron, Lettres familières, V, 12, lettre 108).

962

n3.

Montesquieu fait une simple allusion aux Romains à la fin du chapitre de L’Esprit des lois consacré à la vanité et à l’orgueil des nations (EL, XIX, 9).

963

n1.

Ce « journal du siège d’Ostende » en latin n’a pas été identifié ; sur cet épisode (1601-1604) de la guerre des Flandres, qui opposait l’Espagne aux Provinces-Unies, étaient parus en latin un Ostendanæ obsidionis breviculum ([Gaspard Ens], Annalium Mercurio Gallo-Belgico […], Cologne, G. Lutzenkirchen, 1606, t. V) et en français Le Journal du siège d’Ostende, contenant un particulier récit des mémorables exploits […], qui se donnait comme traduction de l’allemand (s. l., 1704), les ouvrages de Jérémie Périer (Histoire remarquable et véritable de ce qui s’est passé au siège de la ville d’Ostende, Paris, J. Périer, 1604), de Hendryk Van Haestens (La Nouvelle Troye ou Mémorable histoire du siège d’Ostende, Leyde, L. Elzevier, 1615) et de Christophe de Bonours (Mémorable siège d’Ostende, Bruxelles, J. de Meerbeck, 1628).

964

n1.

Cf. nº 966.