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Pensées 962 à 966

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

962

On voit qu’une certaine vanité chez les Romains

Vanité des Rom.

n’êtoit pas si ridicule que parmy nous on le voit dans cette fureur qu’ils ont de demander a leurs amis qu’ils les loüent qu’ils les {f.23r}lttent dans leurs histoires leurs dedicaces.
Le fait particulier de la mort de Cæsar paroissoit si beau que des gens qui n’y avoient pas trempé s’en vanterent Tribonius ecrit a Ciceron que s’il écrit quelque chose du meurtre de Cesar qu’il espere qu’il n’y aura pas la moindre place[1]. Ciceron qui prie qu’on le mette dans l’histoire romeine et qu’on mente meme pour lui[2] cet amour immoderé pour estre celebré vient de l’education de ce tems la[3] :

Mis au Loix

Ostendanae obsidionis diarium.

- - - - -

Main principale E

963

[Passage à la main M] Voir Ostendanae obsidionis diarium[1]

Passage de la main E à la main M

964

[Passage à la main E] Cette suitte continuelle de vexations que l’avidité subtile des empereurs avoient imaginé ne se virent soumis qu’a un tribut simple payé aisement reçu de même ce qui fut sans doute la cause de la facilité qu’ils trouvoient dans leurs conquêtes[1]

- - - - -

Passage de la main M à la main E

965

Aprés que le souverein a fait les loix les plus impartiales et les plus generales qu’il a pu

Princes

il doit se conduire de maniere {f.23v} qu’il laisse passer les détails et soit severe sur les attentats qu’il s’eleve sur les deux partis et n’en suive aucun qu’il ne se rende point suspect ; comme il a un plus grand dépot il a plus besoin de confiance, qu’il craigne surtout de se prêter aux interêts particuliers cela revolte contre la verité même. Qu’il attende du tems qu’il regarde beaucoup agisse peu et ne croye pas faire a force de faire qu’il etudie l’esprit de sa nation ; dans des choses qui ne sont pas frivoles, c’est rarement celui de la cour.

- - - - -

Main principale E

966

On pourrait croire que Dieu qui aime les hommes et qui ne s’embarrasse pas si la religion est quand au pouvoir exterieur dans la gloire ou dans l’humiliation parce que dans l’un et l’autre cas elle est egalement propre a faire son effet naturel qui est de sanctifier[1] on {f.24r} pourroit croire déja que Dieu par amour pour la nature humaine soufrit pour lors l’affreuse inondation des mahometans dans l’empire afin de la delivrer de tant de tributs impots et maltôts qui s’y faisoient.
Les hommes furent etonnés de se voir sous un gouvernement ou ils ne virent ni avarice ny rapines ou au lieu de cette suitte continuelle de vexations que l’avidité subtile des empereurs avoit imaginée ne se virent soûmis qu’a un tribut simple payé aisément reçû de même ce qui fut sans doute la cause de la facilité qu’ils trouverent dans leurs conquêtes[2].

- - - - -

Main principale E


962

n1.

Tribonius, général romain qui avait participé à l’assassinat de César, écrivit à Cicéron, l’année même du meurtre : « Si vous composez quelque chose sur la mort de César, j’ai la confiance que vous ne me mettrez pas au dernier rang » (Cicéron, Lettres familières, XII, 16, lettre 725, dans Œuvres complètes de Cicéron, D. Nisard (éd. et trad.), Paris, Firmin Didot frères, 1869).

962

n2.

Lettre à L. Luccéius, fils de Quintus (Cicéron, Lettres familières, V, 12, lettre 108).

962

n3.

Montesquieu fait une simple allusion aux Romains à la fin du chapitre de L’Esprit des lois consacré à la vanité et à l’orgueil des nations (EL, XIX, 9).

963

n1.

Ce « journal du siège d’Ostende » en latin n’a pas été identifié ; sur cet épisode (1601-1604) de la guerre des Flandres, qui opposait l’Espagne aux Provinces-Unies, étaient parus en latin un Ostendanæ obsidionis breviculum ([Gaspard Ens], Annalium Mercurio Gallo-Belgico […], Cologne, G. Lutzenkirchen, 1606, t. V) et en français Le Journal du siège d’Ostende, contenant un particulier récit des mémorables exploits […], qui se donnait comme traduction de l’allemand (s. l., 1704), les ouvrages de Jérémie Périer (Histoire remarquable et véritable de ce qui s’est passé au siège de la ville d’Ostende, Paris, J. Périer, 1604), de Hendryk Van Haestens (La Nouvelle Troye ou Mémorable histoire du siège d’Ostende, Leyde, L. Elzevier, 1615) et de Christophe de Bonours (Mémorable siège d’Ostende, Bruxelles, J. de Meerbeck, 1628).

964

n1.

Cf. nº 966.

966

n1.

Cf. Romains, XXII, p. 265, l. 8-11.

966

n2.

Cf. EL, XIII, 16.