Maire, p. (415)
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AT VI, 487

TABLE
Des principales difficultez,
Qui sont expliquées en la
DIOPTRIQVE.

Discours Premier.
DE LA LUMIERE.

Comment il suffit de concevoir la nature de la lumière pour entendre toutes ses proprietez. page 4
Comment ses rayons passent en un instant du Soleil iusques à nous. 4
Comment on voit les couleurs par son moyen. 4Quelle est la nature des couleurs en general. 4
Qu’on n’a point besoin d’especes intentionelles pour les voir. 5
Ny mesme qu’il y ait rien dans les obiets qui soit semblable aux sentimens que nous en avons. 5
Que nous voyons de iour, par le moyen des rayons qui vienent des obiets vers nos yeux. 5
Et qu’au contraire les chats voyent de nuit par le moyen des rayons qui tendent de leurs yeux vers les obiets. 5
Quelle est la matiere qui transmet les rayons. 6
Comment les rayons de plusieurs divers obiets peuvent entrer ensemble dans l’œil. 7
Ou allant vers divers yeux passer par un mesme endroit de l’air sans se mesler ny s’entr’empescher. 7
Ny estre empeschez par la fluidité de l’air. 7
Ny par l’agitation des vens. 7
Ny par la dureté du verre ou autres tels cors transparens. 7
Comment cela n’empesche pas mesme qu’ils ne soient exactement droits. 8
Et ce que c’est proprement que ces rayons. 8
Et comment il en vient vne infinité de chascun des poins des cors lumineux. 8
Maire, p. (416)
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AT VI, 488 Ce que c’est qu’vn cors noir. 11Ce que c’est qu’vn miroir. 11
Comment les miroirs tant plats que conuexes et concaues font refleschir les rayons. 11
Ce que c’est qu’vn cors blanc. 11
En quoy consiste la nature des couleurs moyenes. 11
Comment les cors colorez font refleschir les rayons. 12
Ce que c’est que la Refraction. 12

Discours Second
DE LA REFRACTION.

Que les cors qui se meuuent ne doiuent point s’arester aucun moment contre ceux qui les font refleschir. 14
Pourquoy l’angle de la reflexion est esgal à celuy de l’incidence. 14, 15, 16
De combien le mouuement d’vne bale est détourné, lorsqu’elle passe au trauers d’vne toile. 16, 17, 18
Et de combien lorsqu’elle entre dans l’eau. 18
Pourquoy la Refraction est d’autant plus grande, que l’incidence est plus oblique. 19
Et nulle, quand l’incidence est perpendiculaire. 19
Pourquoy quelquefois les bales, des canons tirez vers l’eau, n’y peuuent entrer, et se refleschissent vers l’air. 19
De combien les rayons sont détournez par les cors transparens qu’ils penetrent. 20
Comment il faut mesurer la grandeur des refractions. 21, 22
Que les rayons passent plus aysement au trauers du verre que de l’eau, et de l’eau que de l’air, Et pourquoy. 23
Pourquoy la Refraction des rayons qui entrent dans l’eau, est esgale, à celle des rayons qui en sortent. 24
Et pourquoy cela n’est pas general en tous cors transparens. 24
Que les rayons peuuent quelquefois estre courbez sans sortir d’vn mesme cors transparent. 24
Comment se fait la Refraction en chasque point des superficies courbées. 25
Maire, p. (417)
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Discours Troisiesme
DE L’ŒIL.

Que la peau nommée vulgairement Retina n’est autre chose que le nerf Optique. 26
Quelles sont les refractions que causent les humeurs de l’œil. 27 AT VI, 489 Pour quel vsage la prunelle s’estrecist et s’eslargist. 27
Que ce mouuement de la prunelle est volontaire. 28
Que l’humeur cristaline est comme vn muscle qui peut changer la figure de tout l’œil. 28
Et que les petits filets nommez processus ciliares en sont les tendons. 28

Discours Quatriesme
DES SENS EN GENERAL.

Que c’est l’ame qui sent et non le cors. 29
QuelleQu’elle sent en tant qu’elle est dans le cerueau, et non en tant qu’elle anime les autres membres. 29
Que c’est par l’entremise des nerfs qu’elle sent. 30
Que la substance interieure de ces nerfs est composée de plusieurs petits filets fort deliez. 30
Que ce sont les mesmes nerfs qui seruent aux sens, et aux mouuemens. 31
Que ce sont les esprits animaux contenus dans les peaux de ces nerfs qui meuuent les membres. 31
Que c’est leur substance interieure qui sert aux sens. 31
Comment se fait le sentiment par l’ayde des nerfs. 32
Que les idées que les sens exterieurs enuoyent en la phantaisie ne sont point des images des obiets : ou du moins qu’elles n’ont point besoin de leur resembler. 32
Que les diuers mouuemens des petits filets de chasque nerf suffisent pour causer diuers sentimens. 34
Maire, p. (418)
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Discours Cinquiesme
DES IMAGES QUI SE FORMENT SUR LE FONDS DE L’ŒIL.

Comparaison de ces images auec celles qu’on voit en vne chambre obscure. 35
Explication de ces images en l’œil d’vn animal mort. 36
Qu’on doit rendre la figure de cet œil vn peu plus longue lorsque les obiets sont fort proches, que lorsqu’ils sont plus esloignez. 37
Qu’il entre en cet œil plusieurs rayons de chasque point de l’obiet. 38
Que tous ceux qui vienent d’un mesme point se doiuent assembler au fonds de cet œil enuiron le mesme point ; Et qu’il faut disposer sa figure à cet effect. 38
Que ceux de diuers poins s’y AT VI, 490 doiuent assembler en diuers poins. 38
Comment les couleurs se voyent au trauers d’vn papier blanc qui est sur le fonds de cet œil. 40
Que les images qui s’y forment ont la resemblance des obiets. 40
Comment la grandeur de la prunelle sert à la perfection de ces images. 40
Comment y sert la refraction qui se fait dans l’œil : Et comment elle y nuiroit estant plus grande ou plus petite qu’elle n’est. 41
Comment la noirceur des parties interieures de cet œil, et l’obscurité de la chambre où se voyent ces images y sert aussy. 43
Pourquoy elles ne sont iamais si parfaites en leurs extremitez qu’au milieu. 43
Comment on doit entendre ce qui se dit, que visio fit per axem. 43
Que la grandeur de la prunelle rendant les couleurs plus viues, rend les figures moins distinctes : Et ainsi ne doit estre que mediocre. 44
Que les obiets qui sont à costé de celuy à la distance duquel l’œil est disposé, en estant beaucoup plus esloignez ou plus proches, s’y representent moins distinctement, que s’ils en estoient presque à pareille distance. 44
Que ces images sont renuersées. 44
Que leurs figures sont changées et racourcies à raison de la distance ou situation des obiets. 44
Que ces images sont plus parfaites en l’œil d’vn animal viuant, qu’en Maire, p. (419)
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celuy d’vn mort ; Et en celuy d’vn homme, qu’en celuy d’vn bœuf
. 46

Que celles qui paroissent par le moyen d’une lentille de verre dans vne chambre obscure, s’y forment tout de mesme que dans l’œil, Et qu’on y peut faire l’experience de plusieurs choses qui confirment ce qui est icy expliqué. 46, 47, 48
Comment ces images passent de l’œil dans le cerueau. 49

Discours Sixiesme.
DE LA VISION.

Que la vision ne se fait point par le moyen des images qui passent des yeux dans le cerueau, mais par le moyen des mouuemens qui les composent. 51
Que c’est par la force de ces mouuemens qu’on sent la lumiere. 51
Et par leurs autres varietez qu’on sent les couleurs. 51
Comment se sentent les sons, les gousts, et le chatouillement et la douleur. 51, 52 AT VI, 491 Pourquoy les coups qu’on recoit dans l’œil font voir diuerses lumieres : et ceux qu’on recoit contre les oreilles font ouïr des sons : Et ainsi vne mesme force cause diuers sentimens en diuers organes. 52
Pourquoy tenant les yeux fermez vn peu aprés auoir regardé le soleil, il semble qu’on voye diuerses couleurs. 52
Pourquoy il paroist quelquefois des couleurs dans les cors qui ne sont que transparens : comme l’arc-en-ciel paroist dans la pluie. 53, 25454
Que le sentiment qu’on a de la lumiere est plus ou moins fort selon que l’obiet est plus ou moins proche. 53
Et selon que la prunelle est plus ou moins grande. 53
Et selon que l’image qui se peint dans le fonds de l’œil est plus ou moins petite. 53
Comment la multitude des petits filets du nerf optique sert à rendre la vision distincte. 54
Pourquoy les prairies estant peintes de diuerses couleurs ne paroissent de loin que d’vne seule. 55
Pourquoy tous les cors se voyent moins distinctement de loin que prés. 55
Comment la grandeur de l’image sert à rendre la vision plus distincte. 55
Maire, p. (420)
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Comment on connoist vers quel costé est l’obiet qu’on regarde : Ou celuy qu’on monstre du doigt sans le toucher. 55, 56
Pourquoy le renuersement de l’image qui se fait dans l’œil n’empesche pas que les obiets ne paroissent droits. 57
Pourquoy ce qu’on voit des deux yeux, ou qu’on touche des deux mains, ne paroist pas double pour cela. 58
Comment les mouuemens qui changent la figure de l’œil seruent à faire voir la distance des obiets. 58
Qu’encore que nous ignorions ces mouuemens, nous ne laissons pas de connoistre ce qu’ils designent. 58
Comment le rapport des 2 yeux sert aussy à faire voir la distance. 58
Comment on peut voir la distance auec un œil seul en luy faisant changer de place. 59
Comment la distinction ou confusion de la figure, et la debilité ou la force de la lumiere sert aussy à voir la distance. 60, 62
Que la connoissance qu’on a euë auparauant des obiets qu’on regarde sert à mieux connoistre leur distance. 62
Comment la situation de ces obiets y sert aussy. 62
Comment on voit la grandeur de chasque obiet. 62
Comment on voit sa figure. 62
Pourquoy souuent les frenetiques, ou ceux qui dorment, pensent voir ce qu’ils ne voyent point. 63
Pourquoy on voit quelquefois les obiets doubles. 63
Comment l’attouchement fait aussy quelquefois iuger qu’vn obiet soit double. 64
Pourquoy ceux qui ont la iaunisse, ou bien qui regardent AT VI, 492 au trauers d’vn verre iaune iugent que tout ce qu’ils voyent en a la couleur. 64
Quel est le lieu où on voit l’obiet au trauers d’un verre plat dont les superficies ne sont pas paralleles. 64
Et celuy où on le voit au trauers d’vn verre concaue. 64
Et pourquoy l’obiet paroist alors plus petit qu’il n’est. 64
Quel est le lieu où il paroist au trauers d’vn verre conuexe, Et pourquoy il y paroist quelquefois plus grand, et plus esloigné, qu’il n’est ; Et quelquefois plus petit et plus proche, et auec cela renuersé. 64
Quel est le lieu des images qu’on voit dans les miroirs, tant plats, que conuexes, ou concaues : Et pourquoy elles y paroissent droites, ou renuersées ; et plus grandes, ou plus petites ; et plus proches, ou plus esloignées que ne sont les obiets. 64
Maire, p. (421)
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Pourquoy nous nous trompons aysement en iugeant de la distance. 66
Comment on peut prouuer que nous n’auons point coustume d’imaginer de distance plus grande que de 100 ou 200 pieds. 66
Pourquoy le soleil et la lune semblent plus grans estant proches de l’Horizon, qu’en estant esloignez. 67
Que la grandeur apparente des obiets ne doit point se mesurer par celle de l’angle de la vision. 67
Pourquoy les obiets blancs et lumineux paroissent plus proches et plus grans qu’ils ne sont. 67
Pourquoy tous les cors fort petis, ou fort esloignez, paroissent ronds. 68
Comment se font les esloignemens dans les tableaux de Perspectiue. 69

Discours Septiesme
DES MOYENS DE PERFECTIONNER LA VISION.

Qu’il n’y a que quatre choses qui sont requises pour rendre la vision toute parfaite. 70, 71
Comment la Nature a pourvû à la premiere de ces choses, et ce qui reste à l’art à y adiouster. 72, 73
Quelle difference il y a entre les yeux des ieunes gens et ceux des vieillars. 73
Comment il faut pouruoir à ce que la Nature a omis aux yeux de ceux qui ont la veuë courte : Et comment, à ce qu’elle a omis aux yeux des vieillars. 73
Qu’entre plusieurs verres qui peuuent seruir à cet effect il faut choisir les plus aysez à tailler : Et auec cela ceux qui font le mieux que les rayons qui vienent de diuers AT VI, 493 poins semblent venir d’autant d’autres diuers poins. 74
Qu’il n’est pas besoin de choisir en cecy autrement qu’a peu prés, et pourquoy. 74
Que la grandeur des images ne depend que de la distance des obiets, du lieu où se croysent les rayons qui entrent dans l’œil, et de leur refraction. 75
Que la refraction n’est pas icy fort considerable ; Ny la distance des obiets accessibles : Et comment on doit faire lorsqu’ils sont inaccessibles. 77
En quoy consiste l’inuention des lunetes à puce composées d’vn seul Maire, p. (422)
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verre, et quel est leur effect
. 77, 78

Comment on peut augmenter les images en faisant que les rayons se croysent fort loin de l’œil, par le moyen d’vn tuyau plein d’eau. 79
Que plus ce tuyau est long, plus il augmente l’image, Et qu’il fait le mesme que si la Nature auoit fait l’œil d’autant plus long. 80
Que la prunelle de l’œil nuist, au lieu de seruir, lorsqu’on se sert d’vn tel tuyau. 80
Que ny les refractions du verre qui contient l’eau dans ce tuyau, ny celles des peaux qui enuelopent les humeurs de l’œil, ne sont considerables. 80
Comment on peut faire le mesme par le moyen d’vn tuyau separé de l’œil, que par vn qui luy est ioint. 81
En quoy consiste l’inuention des lunetes d’approche. 82, 83
Comment on peut empescher que la force des rayons qui entrent dans l’œil ne soit trop grande. 83, 86
Comment on la peut augmenter, lorsqu’elle est trop foible, et que les obiets sont accessibles. 83
Et Comment, lorsqu’ils sont inaccessibles et qu’on se sert de lunetes d’approche. 84
De combien on peut faire l’ouuerture de ces lunetes plus grande que n’est la prunelle. Et pourquoy on la doit faire plus grande. 84, 85
Que pour les obiets accessibles on n’a point besoin d’augmenter ainsi l’ouuerture du tuyau. 86
Que pour diminuer la force des rayons, lorsqu’on se sert de lunetes, il vaut mieux estrecir leur ouuuerture, que la couurir d’vn verre coloré. 86
Que pour l’estrecir, il vaut mieux couurir les extremitez du verre par dehors, que par dedans. 86
A quoy il est vtile de voir plusieurs obiets en mesme tems ; et ce qu’on doit faire pour n’en auoir pas de besoin. 87
Qu’on peut acquerir par exercice la facilité de voir les obiets proches ou esloignez. 88
D’où vient que les Gymnosophistes ont pû regarder le soleil sans gaster leur veuë. 88
Maire, p. (423)
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AT VI, 494

Discours Huitiesme
DES FIGURES QUE DOINUENT AVOIR
les cors transparens pour detourner les rayons par refraction, en toutes les facons qui seruent à la veuë.

Quelle est la Nature de l’Ellipse et comment on la doit decrire. 89, 90
Demonstration de la proprieté de l’Ellipse touchant les refractions. 93
Comment sans employer d’autres lignes que des cercles ou des Ellipses on peut faire que les rayons paralleles s’assemblent en vn point, ou que ceux qui vienent d’vn point se rendent paralleles. 94, 95
Comment on peut faire que les rayons paralleles d’vn costé du verre, soient escartez de l’autre comme s’ils venoient tous d’vn mesme point. 96
Comment on peut faire qu’estans paralleles des deux costés, ils soient reserrez en vn moindre espace de l’vn, que de l’autre. 97
Comment on peut faire le mesme, en faisant aoutre cela que les rayons soient renuersez. 98
Comment on peut faire que tous les rayons qui vienent d’vn point s’assemblent en vn autre point. 98
Et que tous ceux qui vienent d’vn point s’escartent comme s’ils venoient d’vn autre point. 99
Et que tous ceux qui sont escartez comme s’ils tendoient vers vn mesme point, s’escartent derechef comme s’ils venoient d’vn mesme point. 99
La nature de l’Hyperbole, et la façon de la décrire. 100, 101, 102
Demonstration de la proprieté de l’Hyperbole touchant les refractions. 104
Comment sans employer que des Hyperboles et des lignes droites on peut faire des verres qui changent les rayons, en toutes les mesmes façons, que ceux qui sont composez d’Ellipses et de cercles. 106, 107, 108
Que bien que il y ait plusieurs autres figures qui puissent causer les mesmes effets, il n’y en a point de plus propres pour les lunetes que les precedentes. 110
Maire, p. (424)
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Que celles qui ne sont composées que d’Hyperboles et de lignes droites sont les plus aysées à tracer. 110
Que quelque figure qu’aye le verre il ne peut faire exactement que les rayons venans de diuers poins s’assemblent AT VI, 495 en autant d’autres diuers poins. 111
Que ceux qui sont composez d’Hyperboles sont les meilleurs de tous à cet effet. 112
Que les rayons qui vienent de diuers poins s’écartent plus apres auoir trauersé vn verre Hyperbolique qu’apres en auoir trauersé vn Elliptique. 114
Que d’autant que l’Elliptique est plus espais, d’autant ils s’écartent moins en la trauersant. 115
Que tant espais qu’il puisse estre, il ne peut rendre l’image que peignent ces rayons que d’vn quart ou d’vn tiers plus petite, que ne fait l’Hyperbolique. 115
Que cette inégalité est d’autant plus grande que la refraction du verre est plus grande. 115
Qu’on ne peut donner au verre aucune figure qui rende cete image plus grande, que celle de l’Hyperbole ; ny qui la rende plus petite que celle de l’Ellipse. 115
Comment il faut entendre, que les rayons venans de diuers poins se croisent sur la premiere superficie, qui a la force de faire qu’ils se rassemblent en autant d’autres diuers poins. 115
Que les verres Elliptiques ont plus de force pour brusler que les Hyperboliques. 117
Comment il faut mesurer la force des miroirs, ou verres bruslans. 117
Qu’on n’en peut faire aucun qui brusle en ligne droite à l’infini. 117
Que les plus petits verres ou miroirs assemblent autant de rayons pour brusler, en l’espace où ils les assemblent ; que font les plus grands qui ont des figures semblables à ces plus petits, en vn espace pareil. 118
Que ces plus grans n’ont autre auantage que de les assembler en vn espace plus grand et plus esloigné. Et ainsi qu’on peut faire des miroirs ou verres tres petits qui ne laissent pas de brusler auec beaucoup de force. 118
Qu’un miroir ardent dont le diametre n’excede point la 100 partie de la distance à laquelle il assemble les rayons, ne peut faire qu’ils bruslent ou eschauffent dauantage que ceux qui vienent directemẽt du soleil. 118
Maire, p. (425)
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Que les verres Elliptiques peuuent receuoir plus de rayons d’vn mesme point pour les rendre apres paralleles, que ceux d’aucune autre figure. 119
Que souuent les verres Hyperboliques sont preferables aux Elliptiques, à cause qu’on peut faire auec vn seul ce à quoy il en faudroit employer deux. 120
AT VI, 496

Discours Neufiesme.
DE LA DESCRIPTION DES LUNETTES.

Quelles qualitez sont considerables pour choisir la matiere des lunetes. 121
Pourquoy il se fait quasi tousiours quelque reflexion en la superficie des cors transparens. 121
Pourquoy cete reflexion est plus forte sur le cristal que sur le verre. 122
Explication des lunetes qui seruent à ceux qui ont la veuë courte. 123
Explication de celles qui seruent à ceux qui ne peuuent voir que de loin. 123
Pourquoy on peut supposer les rayons qui vienent d’vn point assez esloigné, comme paralleles. 124
Pourquoy la figure des lunetes des vieillars n’a pas besoin d’estre fort exacte. 124
Comment il faut faire les lunetes à puce auec vn seul verre. 124
Quelles doiuent estre les lunetes d’approche pour estre parfaites. 126
Et quelles aussy les lunetes à puce pour estre parfaites. 131
Que pour se seruir de ces lunetes il est mieux de se bander vn œil, que de le fermer par l’ayde des muscles. 135
Qu’il seroit bon aussy d’auoir auparauant attendri sa veuë en se tenant en lieu fort obscur. 135
Et aussy d’auoir l’imagination disposée comme pour regarder des choses fort éloignées et obscures. 135
D’où vient qu’on a moins rencontré cy deuant à bien faire les lunetes d’approche que les autres. 136
Maire, p. (426)
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Discours Dixiesme.
DE LA FACON DE TAILLER LES VERRES.

Comment il faut trouuer la grandeur des refractions du verre dont on veut se seruir. 137
Comment on trouue les poins bruslans, et le sommet de l’Hyperbole, dont le verre duquel on connoist les refractions doit aUoir la figure. 139
Comment on peut augmenter ou diminuer la distance de ces poins. 139 AT VI, 497 Comment on peut decrire cete Hyperbole auec vne chorde. 140
Comment on la peut decrire par l’inuention de plusieurs poins. 140
Comment on trouue le Cone dans lequel la mesme Hyperbole peut estre couppée par vn plan parallele à l’essieu. 141
Comment on la peut decrire d’vn seul trait par le moyen d’vne machine. 142
Comment on peut faire vne autre machine qui donne la figure de cete Hyperbole à tout ce qui en peut auoir besoin pour tailler les verres. Et comment on s’en doit seruir. 144
Ce qu’il faut obseruer en particulier pour les verres concaues, et en particulier pour les conuexes. 150
L’ordre qu’on doit tenir pour s’exercer à tailler ces verres. 151
Que les verres conuexes qui seruent aux plus longues lunetes ont besoin d’estre taillez plus exactement que les autres. 151
Quelle est la principale vtilité des lunetes à puce. 152
Comment on peut faire que les centres des deux superficies d’vn mesme verre se rapportent. 153