Maire, p. (427)
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AT VI, (498)

TABLE
Des principales difficultez,
Qui sont expliquées aux
METEORES.

Discours premier.
DE LA NATURE DES CORS TERRESTRES.

Que l’eau, la terre, l’air, et tous les autres tels cors sont composez de plusieurs parties. 159
Qu’il y a des pores en tous ces cors qui sont remplis d’vne matiere fort subtile. 159
Que les parties de l’eau sont longues, vnies, et glissantes. 159, et 174.
Que celles de la plus part des autres cors sont comme des branches d’arbres, et ont diuerses figures irregulieres. 159
Que ces branches estant iointes ou entrelacées composent des cors durs. 159
Que lorsqu’elles ne sont point ainsi entrelacées, ny si grosses qu’elles ne puissent estre agitées par la matiere subtile, elles composent des huiles ou de l’air. 160
Que cete matiere subtile ne cesse iamais de se mouuoir. 160
Qu’elle se meut ordinairement plus viste contre la terre que vers les nues, vers l’Equateur que vers les poles, l’esté quel’hyuer, et le iour que la nuit. 160
Qu’elle est composée de parties inégales. 160
Que les plus petites de ses parties ont le moins de force pour mouuoir les autres cors. 160
Que les moins petites se trouuent le plus aux lieux où elle est le plus agitée. 161
Maire, p. (428)
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Que ces moins petites ne peuuent passer au trauers de plusieurs cors : Et que cela rend ces cors froids. 161
Ce qu’on peut conceuoir pour le chaud, et pour le froid. 162
Comment les cors durs peuuent estre eschaufez. 162
D’ou vient que l’eau est communement AT VI, 499 liquide, et comment le froid la rend dure. 162
Comment la glace conserue tousiours sa froideur, mesme en esté : Et pourquoy elle ne s’amolist pas peu à peu comme la cire. 163
Quelles sont les parties des sels. 163, et 175
Quelles sont les parties des esprits ou eaux de vie. 163
Pourquoy l’eau s’enfle en se gelant. 163
Pourquoy elle s’enfle aussy en s’échaufant. 164
Pourquoy l’eau bouillie se gele plutost que l’autre. 164
Que les plus petites parties des cors, ne doiuent point estre conceuës comme des atomes, mais comme celles qu’on voit à l’œil, excepté qu’elles sont incomparablement plus petites. Et qu’il n’est point besoin de rien reieter de la Philosophie ordinaire pour entendre ce qui est en ce traité. 164

Discours second
DES VAPEURS ET DES EXHALAISONS.

Comment le soleil fait monter en l’air plusieurs des petites parties des cors terrestres. 165
Quelles sont les vapeurs. 166
Quelles sont les exhalaisons.
Qu’il monte en l’air beaucoup moins d’exhalaisons que de vapeurs. 166
Comment les plus grossieres exhalaisons sortent des cors terrestres. 166
Pourquoy l’eau estant conuertie en vapeur occupe incomparablement plus d’espace qu’auparauant. 167
Comment les mesmes vapeurs peuuent estre plus ou moins pressées. 169
D’où vient qu’on sent quelquefois en esté vne chaleur plus estouffante que de coustume. 169
Comment les vapeurs sont plus ou moins chaudes, ou froides. 169
Pourquoy l’haleine se sent plus chaude quand on souffle ayant la bouche fort ouuerte, que si on l’a presque fermée. 171
Maire, p. (429)
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Pourquoy les vens impetueux sont tousiours froids. 171
Comment les vapeurs sont plus ou moins transparentes. 171
Pourquoy nostre haleine se voit mieux l’hyuer que l’esté. 171
Que souuent il y a dans l’air le plus de vapeurs, lorsqu’on les y voit le moins. 172
Comment les mesmes vapeurs sont plus ou moins humides ou seiches : Et comment vne mesme se peut dire, en diuers sens, plus seiche, et plus humide qu’une autre. 172
Quelles sont les diuerses natures des Exhalaisons. 173
Comment elles se demeslent et separent des vapeurs. 173
AT VI, 500

Discours Troisiesme.
DU SEL.

Quelle est la nature de l’eau salée : Et que les parties de l’eau sont telles qu’il a esté dit. 174
Pourquoy les cors mouillez d’eau sont plus aysez à seicher, que ceux qui sont mouillez d’huile. 174
Pourquoy le sel a vn goust si different de celuy de l’eau douce. 175
Pourquoy les chairs se conseruent estant salées. 175
Pourquoy le sel les durcist. 175
Pourquoy l’eau douce les corrompt. 175
Pourquoy l’eau salée est plus pesante que l’eau douce. 175
Pourquoy neanmoins le sel ne se forme que sur la superficie de l’eau de la mer. 176
Que les parties du sel commun sont droites et esgalement grosses par les deux bouts. 176
Comment elles s’arrengent estant meslées auec celles de l’eau douce. 176
Que les parties de l’eau salée se meuuent plus viste que celles de l’eau douce. 176
Pourquoy le sel est aysement fondu par l’humidité. Et pourquoy en certaine quantité d’eau il ne s’en fond que iusques à certaine quaquantité.177
Pourquoy l’eau de la mer est plus transparente que celle des riuieres. 177
Pourquoy elle cause des refractions vn peu plus grandes. 177
Pourquoy elle ne se gele pas si aysement. 177
Comment on peut faire geler de l’eau en esté auec du sel, et pourquoy. 177
Maire, p. (430)
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Pourquoy le sel est fort fixe et l’eau douce fort volatile. 178
Pourquoy l’eau de la mer s’adoucist en passant au trauers du sable. 179
Pourquoy l’eau des fontaines et des riuieres est douce. 179
Pourquoy les riuieres entrant dans la mer ne l’empeschent point d’estre saléessalée ny ne la rendent plus grande. 179
Pourquoy la mer est plus salée vers l’Equateur que vers les poles. 180
D’où vient que l’eau de la mer est moins propre à esteindre les embrasemens que celle des riuieres. 180
D’où vient qu’elle estincelle la nuit estant agitée. 180
Pourquoy ny la saumure, ny l’eau de mer qui est trouble et corrompue, n’estincellent point en cete sorte. 181
Pourquoy l’eau de la mer estincelle plus quand il fait chaud, que quand il fait froid. 181
Pourquoy toutes ses vagues, ny toutes ses gouttes, n’estincellent pas esgalement. 181 AT VI, 501 Pourquoy on retient l’eau en des fosses au bord de la mer, pour faire le sel. 181
Pourquoy il ne s’en fait qu’en tems chaud et sec. 181
Pourquoy la superficie des liqueurs est fort unie. 182
Pourquoy la superficie de l’eau est plus malaysée à diuiser que le dedans. 182
Comment les parties du sel vienent floter au dessus de l’eau. 182, 183
Pourquoy la baze de chasque grain de sel est quarrée. 184
Pourquoy cette baze quarrée paroist à l’œil toute plate, et neanmoins est vn peu courbée. 184
Comment le reste de chasque grain de sel se bastit sur cete baze. 185
Pourquoy ces grains sont creux au milieu. 185
Pourquoy leur superieure partie est plus large que leur baze. 185
Que c’est qui peut rendre leur baze plus grande ou plus petite. 185
Pourquoy le sel va quelquefois au fonds de l’eau sans se former en grains au dessus. 186
Ce qui fait que le tallu des 4 costés de chasque grain est plus ou moins grand : Et pourquoy ils sont quelquefois en eschelons. 186
Pourquoy les querresquarrés de ces quatre costez ne sont ny fort ayguës, ny fort unies : Et pourquoy les grains de sel s’y fendent plus qu’ailleurs. 186
Pourquoy la concauité de chasque grain est plutost ronde que quarrée. 186
Pourquoy ces grains estant entiers petillent dans le feu ; Et ne petillent point estant pilez. 187
Maire, p. (431)
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D’où vient l’odeur du sel blanc, et la couleur du sel noir. 187
Pourquoy le sel est friable. 187
Pourquoy il est blanc, ou transparent. 187
Pourquoy il se fond plus aysement estant entier, qu’estant puluerisé et seiché. 187
D’où vient la grande difference qui est entre ses parties et celles de l’eau douce. 188
Pourquoy les unes et les autres sont rondes. 188
Comment se fait l’huyle de sel. 188
Pourquoy cete huyle a vn goust aigre qui differe fort de celuy du sel. 189

Discours Quatriesme
DES VENS.

Que c’est que le vent. 189
Comment il se fait en vne Æolipile. 190
Comment il se fait en l’air : Et en quoy il differe de celuy d’vne Æolipile. 191 AT VI, 502 Que ce sont principalement les vapeurs qui causent les vens ; Mais non pas elles seules qui les composent. 192
Pourquoy la cause des vens doit estre attribuée aux vapeurs, et non pas aux exhalaisons. 193
Pourquoy les vens orientaux sont plus secs que les occidentaux. 193
Pourquoy c’est principalement le matin que soufflent les vens d’orient, et le soir que soufflent ceux d’occident. 194
Que ce vent d’orient est plus fort, que celuy d’occident qui vient de la mesme cause. 194
Pourquoy le vent de Nord souffle plus le iour que la nuit. 195
Pourquoy il souffle plutost de haut en bas que de bas en haut. 195
Pourquoy il est ordinairement plus violent que les autres. 195
Pourquoy il est fort froid, et fort sec. 196
Pourquoy le vent de midy regne plus la nuit que le iour. 196
Pourquoy il vient de bas en haut. 196
Pourquoy il est ordinairement plus lent, et plus foible que les autres. 197
Pourquoy il est chaud et humide. 197
Pourquoy vers le mois de Mars les vens sont plus secs qu’en aucune autre saison. 197
Maire, p. (432)
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Pourquoy les changemens d’air sont aussy alors plus subits et plus frequens. 198
Quels sont les vens que les anciens nommoient les Ornithies. 198
Quels sont les Etesies. 198
Comment la difference qui est entre la mer et la terre contribuë à la production des vens. 199
Pourquoy souuent aux bords de la mer le vent vient le iour du costé de l’eau, et la nuit du costé de la terre. 199
Pourquoy les Ardans conduisent les voyasgeurs vers les eaux. 199
Pourquoy les vens changent souuent aux costes de la mer auec ses flus et reflus. 200
Pourquoy les mesmes tempestes ont coustume d’estre plus violentes sur mer que sur terre. 200
Comment vn meme vent peut estre sec en vn pais, et humide en l’autre. 200
Pourquoy les vens de midy sont secs en Egipte ; Et pourquoy il n’y pleut que rarement. 200
Comment et combien les astres contribuent à la production des Meteores. 200
Comment y contribuë aussy la diuersité qui est entre les parties de la terre. 201
D’où vient l’irregularité et la multitude des vens particuliers et combien il est difficile de les predire. 201
Que les vens generaux sont plus aisez à predire : Et pourquoy il y en a moins d’irreguliers au milieu des grandes mers que vers la terre. 201
Que la plus part des changemens de l’air dependent des vens. 202 AT VI, 503 Comment l’air ne laisse pas d’etsre quelquefois froid ou sec, lorsqu’il souffle vn vent qui est chaud ou humide. 202
Que le cours que prenent les vapeurs dans la terre contribuë aussy aux changemens de l’air. 202

Discours Cinquiesme
DES NUES.

Quelle difference il y a entre les nues, les vapeurs, et les brouillas. 203
Que les nues ne sont composées que de gouttes d’eau, ou de parcelles de glace. 203
Maire, p. (433)
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Pourquoy les nuës ne sont pas transparentes. 203
Comment les vapeurs se changent en gouttes d’eau dans les nues. 204
Pourquoy ces gouttes sont exactement rondes. 204, 205
Que c’est qui rend ces gouttes grosses ou petites. 206
Comment les vapeurs se changent en parcelles de glace dans les nues. 206, 207.
D’où vient que ces parcelles de glace sont quelquefois rondes et transparentes, quelquefois longues et deliées, et quelquefois rondes et blanches. 207
D’où vient que ces dernieres sont couuertes de petits poils : Et que c’est qui les rend plus grosses ou plus petites, et ces poils plus forts et plus courts, ou plus deliez et plus longs. 207
Que le froid seul ne suffit pas pour conuertir les vapeurs en eau ou en glace. 208
Quelles sont les causes qui assemblent les vapeurs en nues. 208
Quelles sont les causes qui les assemblent en brouillas. 208
D’où vient qu’il y a plus de brouillas au printems qu’aux autres saisons : Et plus aux lieux marescageux ou maritimes, que loin des eaux ou loin de la terre. 208
Que les plus grans brouillas, ou les plus grandes nues, se font par l’opposition de deux ou plusieurs vens. 209
Que les gouttes d’eau ou parcelles de glace qui composent les brouillas ne peuuent estre que tres petites. 209
Qu’il ne peut y auoir de vent où sont les brouillas, qu’il ne les dissipe promptement. 209
Qu’il y a souuent plusieurs nues l’vne sur l’autre : Et plus aux païs de montaignes qu’ailleurs. 209
Que les hautes nues ne sont ordinairement composées que de parcelles de glace. 210, et 219
Que les vens pressent et polissent les superficies des nues, et les rendent plates. 210
Que ces superficies estant plates, les petits pelotons de glace qui les composent s’y AT VI, 504 arrengent en telle sorte que chascun en a six autres qui l’enuironnent. 211
Comment deux vens prenent leur cours l’vn plus haut que l’autre, et polissent les superficies du dessous et du dessus des nues. 212
Que les superficies du circuit des nues ne se polissent point pour cela, et sont ordinairement fort irregulieres. 213
Maire, p. (434)
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Comment il s’assemble souuent au dessous des nues plusieurs feuilles ou superficies composees de parcelles de glace, chascune desquelles est enuironnée de six autres. 213
Que souuent ces feuilles, ou superficies, se meuuent separement l’vne de l’autre. 214
Qu’il peut y auoir des nuës qui ne soient composées que de telles feuilles. 214
Que les gouttes d’eau peuuent aussy s’arrenger dans les nuës, en meme façon que les parcelles de glace. 214
Comment quelquefois le circuit des plus grandes nuës s’arondist, et mesme peut se couurir d’vne superficie de glace assez espaisse, sans que sa pesanteur les face tomber. 215, 281

Discours Sixiesme
DE LA NEIGE, DE LA PLUIE ET DE LA GRESLE.

Comment les nuës se soustienent en l’air. 216
Comment la chaleur, qui a coustume de rarefier les autres cors condense les nuës. 217
Comment les parcelles de glace qui composent les nuës, s’entassent en diuers floccons. 217
Comment ces floccons se grossissent et tombent en neige, ou en pluie, ou en gresle. 218
Pourquoy la gresle est quelquefois toute transparente et toute ronde. 218
Ou seulement vn peu plus plate d’vn costé que d’autre. 218, et 223
Comment se fait la plus grosse gresle qui est d’ordinaire cornue et irreguliere. 218
Pourquoy on sent quelquefois plus de chaleur qu’a l’ordinaire dans les maisons. 219
Pourquoy la plus grosse gresle estant transparente en sa superficie, est toute blanche et composée de neige au dedans. 219
D’où vient que cete grosse gresle ne tombe gueres que l’esté. 219
Comment se fait la gresle qui est blanche comme du sucre. 219
Pourquoy ses grains sont quelquefois assez ronds et plus durs en leurs superficies que vers leurs centres. 220Pourquoy ils sont quelquefois pointus et ont la figure d’vne pyramide ou d’vn pain de sucre. 220
Maire, p. (435)
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AT VI, 505 Comment les petites parties de la neige prenent la figure de roues ou estoiles qui ont chascune six pointes. 221
D’où vient qu’il tombe aussy quelquefois de petits grains de gresle tous transparens, qui ont autour de soy six pointes toutes blanches. 223
D’où vient qu’il tombe aussy de petites lames transparentes, qui sont hexagones. 225
Et d’autres qui semblent des roses, ou des roues d’horologe qui ont seulement six dens arondies en demi-cercle. 227
Pourquoy quelques vnes de ces roues ont vn petit point blanc au milieu. 228
D’où vient quellesqu’elles sont quelquefois iointes deux à deux par vn aissieu ou vne petite colomne de glace : Et d’ou vient que l’vne de celles qui sont ainsi iointes est quelquefois plus grande que l’autre. 228
Pourquoy il tombe quelquefois de petites estoiles de glace qui ont douze rayons. 228, 230
Pourquoy il en tombe aussy, bien que fort rarement, qui en ont huit. 230
Pourquoy les vnes de ces estoiles sont blanches, et les autres transparentes ; Et les rayons des vnes sont courts et ronds en forme de dens ; les autres longs et pointus, et souuent diuisez en plusieurs branches, qui representent des plumes, ou des feuilles de fougere, ou des fleurs de lys. 231
Comment ces estoiles de glace descendent des nues. 232
Pourquoy lorsqu’elles tombent en tems calme elles ont coustume d’estre suiuies de plus de neige, mais que ce n’est pas le mesme quand il fait vent. 232
Comment la pluie descend des nues : Et que c’est qui rend ses gouttes grosses ou menues. 233
D’où vient qu’il commence quelquefois à pleuuoir auant mesme que l’air soit couuert de nues. 234
Comment les brouillas tombent en rozée ou gelée blanche. Et que c’est que le Serein. 234
D’où vienent la manne, et les autres tels sucs : Et pourquoy quelques vns s’attachent à certains cors plutost qu’a d’autres. 235
Pourquoy si les brouillars tombent le matin, et que la rozée ne tombe point, c’est signe de pluie. 235
Pourquoy si le soleil luit au matin lorsqu’il y a des nues en l’air, c’est aussy signe de pluie. 235
Pourquoy tous les signes de pluie sont incertains. 236
Maire, p. (436)
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AT VI, 506

Discours Septiesme
DES TEMPESTES, DE LA FOUDRE,
et de tous les autres feux qui s’allument en l’air.

Comment les nues en s’abaissant peuuent causer des vens fort impetueux. 236
D’où vient que les fortes pluies sont souuent precedées par vn tel vent. 237
Pourquoy les hirondelles volent fort bas auant la pluie. 237
D’où vient qu’on voit quelquefois tournoyer les cendres ou les festus au coin du feu dans les cheminées. 237
Comment se font les tempestes nommées des trauades. 237
Comment s’engendrent ces feux qui s’attachent aux mats des nauires sur la fin des grandes tempestes. 239
Pourquoy les anciens voyant deux de ces feux les prenoient pour vn bon augure ; Et en voyant vn, ou trois, pour vn mauuais. 239
Pourquoy on en voit maintenant quelquefois iusques à 4 ou 5 sur vn mesme vaisseau. 240
Qu’elleQuelle est la cause du tonnerre. 240
Pourquoy il tonne plus rarement l’hyuer que l’esté. 241
Pourquoy, lorsqu’apres vn vent septentrional on sent vne chaleur moite et estoufante, c’est signe de tonnerre. 241
Pourquoy le bruit du tonnerre est fort grand et d’où vienent toutes les differences qu’on y remarque. 241
En quoy consistent les differences des esclairs des tourbillons et de la foudre : Et comment s’engendrent les esclairs. 242
Pourquoy il esclaire quelquefois sans qu’il tonne, ny qu’on voye de nues en l’air ; Et pourquoy il tonne quelquefois sans qu’il esclaire. 242
Comment s’engendrent les tourbillons. 242
Comment s’engendre la foudre. 243
D’où vient que la foudre peut brusler les habits sans nuire au cors, ou au contraire fondre l’espée sans gaster le fourreau, et choses semblables. 243
Comment la matiere de la foudre se peut conuertir en vne pierre. 244
Pourquoy elle tombe plutost sur les pointes des tours ou des rochers que sur les lieux bas. 244
Maire, p. (437)
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Pourquoy chasque coup de tonnerre est souuent suiui d’vne ondée de pluie : Et pourquoy le tonnerre se passe lorsque cete pluie vient fort abondante. 245 AT VI, 507 Pourquoy le bruit des cloches ou des canons diminue la force du tonnerre. 245
Comment s’engendrent les estoiles ou boules de feu qui tombent quelquefois du ciel, sans tonnerre ny pluie. 246
Comment il peut quelquefois pleuuoir du lait, du sang, du fer, des pierres, ou choses semblables. 246
Comment s’engendrent les estoiles de feu qui semblent trauerser le ciel ; Et les ardans qui errent proche de la terre ; Et les feux qui s’attachent aux crins des cheuaux ou aux pointes des piques. 246
Pourquoy ces feux ont fort peu de force ; Et pourquoy au contraire celuy de la foudre en a beaucoup. 247
Que les feux qui s’engendrent au bas de l’air peuuent durer assez long tems : mais que ceux qui s’engendrent plus haut se doiuent esteindre fort promptement ; Et que par consequent, ny les Cometes ny les cheurons qui semblent de feu, ne sont point de tels feux. 248
Comment on peut voir des lumieres et des mouuemens dans les nues qui representent des combats, et soient pris par le peuple pour des prodiges. 248
Comment on peut aussy voir le soleil pendant la nuit. 249, et 285

Discours huitiesme.
DE L’ARC-EN-CIEL.

Que ce n’est point dans les vapeurs, ny dans les nues, mais seulement dans les gouttes de la pluie que se forme l’arc-en-ciel. 250
Comment on peut considerer ce qui le cause dans vne fiole de verre toute ronde, et pleine d’eau. 250
Que l’interieur est causé par des rayons qui paruienent à l’œil apres deux refractions et vne reflexion ; Et l’exterieur par des rayons qui n’y paruienent qu’apres deux refractions et 2 reflexions, Ce qui le rend plus foible que l’autre. 253
Comment par le moyen d’vn prisme ou triangle de cristal on voit les mesmes couleurs qu’en l’arc-en-ciel. 254
Que ny la figure des cors transparens, ny la reflexion des rayons, ny la Maire, p. (438)
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pluralité de leurs refractions ne seruent point à la production de ces couleurs
. 255

Que rien n’y sert qu’vne refraction, et la lumiere, et l’ombre qui limite cete lumiere. 256
D’ou vient la diuersité qui est entre ces couleurs. 256
En quoy consiste la nature du rouge, et celle du iaune, AT VI, 508 qu’on voit par le moyen de ce prisme de cristal ; Et enquoy celle du verd et celle du bleu. 259
Cõment il se mesle de l’incarnat auec ce bleu qui en cõmpose du violet. 259
Enquoy consiste la nature des couleurs que font paroistre les autres obiets : Et qu’il n’y en a point de fausses. 260
Comment sont produites celles de l’arc-en-ciel : Et comment il s’y trouue de l’ombre qui limite la lumiere. 261
Pourquoy le demi-diametre de l’arc interieur ne doit point estre plus grãd que de 42 degrez ; Ny celuy de l’exterieur plus petit que de 51. 262
Pourquoy le premier est plus limité en sa superficie exterieure qu’en l’interieure ; Et le second tout au contraire. 262
Comment tout cecy se demonstre exactement par le calcul. 262
Que l’eau estant chaude sa refraction est vn peu moindre, et qu’elle cause l’arc interieur vn peu plus grand, et l’exterieur plus petit, que lorsquelle est froide. 266
Comment on demonstre que la refraction de l’eau à l’air est à peu prés, comme 187 à 250 : Et que le demidiametre de l’arc-en-ciel ne peut estre de 45 degrez. 266
Pourquoy c’est la partie exterieure de l’arc interieur qui est rouge ; Et l’interieure de l’exterieur. 266
Comment il peut arriuer que cet arc ne soit pas exactement rond. 267
Comment il peut paroistre renuersé. 268
Comment il en peut paroistre trois l’vn sur l’autre. 269
Comment on peut faire paroistre des signes dans le ciel qui semblent des prodiges. 269

Discours Neufiesme.
DE LA COULEUR DES NUES :
Et des cercles ou couronnes qu’on voit quelquefois autour des astres.

Que c’est qui fait paroistre les nuës blanches ou noires. 271
Pourquoy, ny le verre pilé, ny la neige, ny les nues vn peu Maire, p. (439)
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espaisses, ne sont transparentes
. 272

Quels sont proprement les cors blancs : Et pourquoy l’escume, le verre pile, la neige, et les nues sont blanches. 272
Pourquoy, l’air estant fort serein, le ciel paroist bleu : Et pourquoy il paroist blanc quand l’air est rempli de vapeurs. 272
Pourquoy l’eau de la mer paroist bleue aux lieux où elle est fort claire et fort profonde. 273 AT VI, 509 Pourquoy souuent lorsque le soleil se couche ou se leue le ciel paroist rouge. 273
Pourquoy le matin cete rougeux du ciel presage des vens ou de la pluie ; Et le soir elle presage le beautems. 274
Comment se forment les couronnes autour des astres. 274
Qu’elles peuuent estre de plusieurs grandeurs : Et que c’estce que c’est qui les rend grandes ou petites. 275
Pourquoy estant colorées elles sont rouges en dedans, et bleues en dehors. 276
Pourquoy il en paroist quelquefois deux l’vne autour de l’autre, Et dont l’interieure est la mieux peinte. 276
Pourquoy elles ne paroissent point autour des astres qui sont fort bas vers l’horizon. 276
Pourquoy leurs couleurs ne sont pas si viues que celles de l’arc-en-ciel : Et pourquoy elles paroissent plus souuent que luy autour de la lune, Et mesme se voyent autour des estoiles. 277
Pourquoy d’ordinaire elles ne paroissent que toutes blanches. 277
Pourquoy elles ne peuuent paroistre en des gouttes d’eau, ainsi que l’arc-en-ciel. 277
Quelle est la cause des couronnes qu’on voit quelquefois autour des flambeaux. 278
D’où vient qu’on y voit aussy de grands rayons qui s’estendent çà et là en lignes droites. 279
Pourquoy ces couronnes sont ordinairement rouges en dehors, et bleues ou blanches en dedans, au contraire de celles qu’on voit autour des astres. 279
Pourquoy les refractions de l’œil ne nous font point tousiours voir des couleurs. 280
Maire, p. (440)
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Discours dernier
DE L’APPARITION DE PLUSIEURS SOLEILS.

Comment se forment les nues qui font paroistre plusieurs soleils. 281
Qu’il se fait comme vn anneau de glace autour de ces nues, dont la superficie est assez polie. 282
Que cete glace est ordinairement plus espaisse vers le costé du soleil que vers les autres. 282
Que c’est qui la soutient au haut de l’air. 282
Que c’est qui fait paroistre quelquefois dans le ciel vn grand cercle blanc qui n’a aucun astre pour son centre. 282
Comment on peut voir iusques à six soleils dans ce cercle blanc : Le premier directement ; les deux suiuans par refraction ; et les trois autres par reflexion. 283
Pourquoy ceux qu’on voit par refraction ont d’vn costé AT VI, 510 leurs bors peins de rouge, et de l’autre de bleu. 283
Pourquoy les 3 autres ne sont que blancs, et ont peu d’esclat. 283
D’où vient qu’on n’en voit quelquefois que 5 ; Et quelquefois que 4 ; Et quelquefois que trois. 284
Pourquoy lorsqu’on n’en voit que trois, il ne paroist quelquefois, au lieu du cercle blanc, qu’vne barre blanche qui les trauerse. 284
Que le soleil, estant plus haut ou plus bas que ce cercle blanc, ne laisse pas de paroistre à mesme hauteur. 284
Que cela le peut faire voir apres l’heure qu’il est couché : Et auancer ou reculer de beaucoup l’ombre des horologes. 285
Comment on peut voir vn septiesme soleil au dessus ou au dessous des six precedens. 286
Comment on peut aussy en voir trois l’vn sur l’autre. Et pourquoy alors on n’a point coustume d’en voir d’autres à costé. 286
Explication de quelques exemples de ces apparitions, Et entre autres de l’obseruation des cinq soleils qui ont paru à Rome le 20 Mars 1629. 287
Pourquoy le sixiesme soleil n’a point paru en cete obseruation. 290
Pourquoy la partie du cercle blanc la plus esloignée du soleil y est representée plus grande qu’elle n’a pû estre. 290
Maire, p. (441)
Image haute résolution sur Gallica
D’où vient que l’vn de ces soleils auoit vne grosse queuë de feu, qui changeoit souuent de figure. 291
D’où vient qu’il paroissoit deux couronnes autour du principal de ces soleils : Et d’où vient qu’il n’en paroist pas tousiours de telles. 291
Que le lieu de ces couronnes n’a rien de commun auec le lieu des soleils qu’on voit à costé du principal. 292
Que dle soleil n’est pas tousiours exactement le centre de ces couronnes : Et qu’il peut y en auoir deux l’vne autour de l’autre qui ayent diuers centres. 293
Quelles peuuent estre les causes de toutes les autres apparitions extrordinaires, qui appartienent aux Meteores. 293