Les dates sont celles de l’épiscopat d’Audin. Guillaume Laisné indique, sans le justifier, que l’acte est antérieur à 1133.

Rahier I^er de Muzy, auteur de la donation, appartient à l’aristocratie frontalière. Sa famille possède des biens aussi bien en Normandie, dans la vallée de l’Avre, que dans la région de Dreux. Elle a d’ailleurs eu en charge la garde du donjon de Dreux. La famille de Muzy est apparentée à la famille de Lèves, puisque la femme de Rahier I^er est la sœur de Geoffroy de Lèves, évêque de Chartres de 1116 à 1148. Trois des enfants de Rahier cités ici – Geoffroy, Milon et Goscelin – portent des noms en usage dans la famille de Lèves (D. Power, The Norman Frontier…, p. 270).

L’acte mentionné ici est peut-être celui qui est cité dans l’inventaire des titres de Coulombs, Arch. dép. Eure-et-Loir, H 1261 (et H 1262), p. 287-288, comme étant copié dans un cahier relatif au prieuré de Muzy et confirmant uune charte d’un Rahier de Muzy (voir les explications détaillées au nº 9).

C’est la mention de l’acte faite par G. Laisné qui est éditée ici. À propos du manuscrit de G. Laisné, André Chédeville parle « d’extraits informes, d’origines diverses, à peu près illisibles », dont « l’utilisation était déjà difficile par les contemporains » (A. Chédeville, Chartres et ses campagnes…, p. 15). Le premier passage laissé blanc correspond à un mot illisible, le second à un blanc laissé volontairement dans le texte par Guillaume Laisné.