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1190 [avant le 4 juillet] – Évreux
J[ean], évêque d’Évreux, confirme la donation de l’église de Roman à l’abbaye et aux moines de Lyre, faite par Rotrou, archevêque de Rouen [lorsqu’il était évêque d’Évreux], et par Gilles, son prédécesseur, avec l’accord de S[imon] de Grandvilliers. Après le décès du prêtre de ladite église, l’abbé présentera le nouveau prêtre à l’évêque, la vicairie étant réservée pour ledit prêtre, et deux parts de la dîme l’étant pour l’abbé.
Tableau de la tradition▷
Original
- A. Original perdu.
Copie(s) utile(s)
- B. Copie du XVIIIe siècle par Dom Lenoir dans une copie partielle d’un cartulaire de Lyre, Château de Semilly, Collection privée du marquis de Mathan, Papiers de Dom Lenoir, vol. 72, p. 271, nº 94.
- C. Copie du XVIIIe siècle par Dom Lenoir dans une copie d’un cartulaire de Lyre, Château de Semilly, Collection privée du marquis de Mathan, Papiers de Dom Lenoir, vol. 23, p. 490, nº 94.
Indication(s)
- Inventaire des biens de l’abbaye de Lyre (XVIIIe siècle), Arch. dép. Eure, H 590, fol. 27, nº 8.
- P. Piolin, D. Sainte-Marthe, Gallia christiana in provincias ecclesiasticas distributa, col. 580.
Dissertation critique▷
L’acte porte le millésime 1190. Il a très certainement été donné avant le départ de l’évêque Jean pour la Terre sainte, le 4 juillet. Cela correspond également à l’autre indication de date fournie par le texte : l’acte a été donné dans la première année du règne du roi Richard, qui succède à son père Henri II à la mort de ce dernier, au début du mois de juillet 1189 (peut-être le 6 juillet), et qui est couronné roi d’Angleterre le 3 septembre 1189.
Cet acte a été rédigé en s’inspirant très fortement de l’acte nº 74, donné par l’évêque Gilles à propos de la même église. La plus grande partie du texte est identique dans les deux actes. Les témoins sont différents et on trouve ici une précision rappelant l’action de l’évêque Gilles. La part des revenus de l’église réservée au prêtre de Roman est désignée à l’aide du mot vicaria (et non cantaria comme dans le nº 74), qui relève d’un vocabulaire nouveau alors en voie de diffusion dans la province de Rouen, lié aux innovations institutionnelles du XIIe siècle concernant le statut des églises paroissiales (G. Combalbert, Gouverner l’Église…, p. 393-396). La précision mentionnant que Rotrou avait fait cette donation du temps où il occupait le siège d’Évreux a été retirée.
B utilise parfois la ligature æ, ici ignorée.
B
Adresseomnibus Christi fidelibus,
Salutin perpetuum.
ExposéVenerabilis patris nostri R. Dei gratiaa2gracia Cgracia Rothomagensis archiepiscopi et E. bone memorie predecessoris nostri vestigiis inherentes,
Dispositifdonationem illam quam fecerunt ecclesie Sancte Marie de Lira et monachis ibidem Deo servientibus de ecclesia de RoomanbRoomam CRoomam, annuente S. de Granviler et filio suo, sigilli nostri munimine confirmamus et futuris temporibus ratam manere decrevimus ita quod, decedente presbitero, nobis abbas presbiterum presentabit,
Clause de réservesalva presbitero vicaria et abbati duabus partibus decime.
Date de lieuActum Ebroicis,
Date de tempsanno incarnationis dominice M C LXXXXcMo Co LXXXXmo CMo Co LXXXXmo, regni R. regis Anglie anno primo,
Liste témoinstestibus Luca, magistro M., Ebroicensis ecclesie archidiaconodSic BC, comprendre archidiaconis, comprendre archidiaconis, Matheo, Wautero, canonico EbroicensieSic BC, comprendre canonicis Ebroicensibus, comprendre canonicis Ebroicensibus, magistro Rogero, Ricardo MangerfLe n est surmonté d’un tilde, B ;
Manqer C ; Le q est surmonté d’un tilde, CManqer, et aliis quam plurimis.
(a) gracia C. — (a2) gracia C. — (b) Roomam C. — (c) Mo Co LXXXXmo C. — (d) Sic BC, comprendre archidiaconis. — (e) Sic BC, comprendre canonicis Ebroicensibus. — (f) Le n est surmonté d’un tilde, B ; Manqer C ; Le q est surmonté d’un tilde, C.