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[1193-1201, 16 août]
Garin, évêque d’Évreux, notifie au chantre, à l’archidiacre et au sous-chantre de Rouen que le patronage des églises de Breteuil appartient à l’abbaye de Lyre depuis la fondation de cette dernière. Cette notification intervient dans le cadre d’un conflit entre l’abbaye et le fils de l’un des deux vicaires de Breteuil, qui réclamait l’une desdites églises après la mort de son père, et à qui les moines avaient donné l’église de [Saint-Denis-du-]Béhélan.
Tableau de la tradition▷
Indication(s)
- Acte perdu, mentionné dans l’inventaire des titres de l’abbaye de Lyre (XVIIIe siècle), Arch. dép. Eure, H 590, fol. 2v (nº 1). Il est aussi mentionné par Chassant dans ses notes sur l’abbaye de Lyre, Arch. dép. Eure, 3 F 383, p. 91.
Dissertation critique▷
Les dates sont celles de l’épiscopat de Garin.
L’abbé de Lyre, à l’époque de l’évêque Garin, ne s’appelle pas Guillaume (le dernier abbé nommé ainsi est mort en 1166) mais Geoffroy. Peut-être le nom était-il abrégé à l’initiale sur l’acte et a-t-il été mal développé par l’auteur de l’inventaire (V. Gazeau, Normannia monastica, II, p. 188-190).
Deux lettres, l’une de Guillaume, abbe de Lyre et ses religieux, l’autre de Garin, eveque d’Evreux, adressees aux chantre, archidiacre et sous-chantre de l’eglise de Rouen, par lesquelles on voit que le droit de patronage des eglises de Bretheuil appartient a l’abbaye des le commencement de la fondation d’icelle. Ces lettres furent ecrites à l’occasion d’un different que l’abbaye avoit avec le fils d’un des deux vicaires, qui reclamoit une de ces eglises apres la mort de son pere, et auquel l’abbaye avoit donné par compassion l’eglise de Bruherlan.