178

1210

Luc, évêque d’Évreux, notifie l’accord passé, avec son consentement, entre l’abbaye de Lyre et Henri, curé de Pacy[-sur-Eure], par lequel ce dernier reconnaît que les moines peuvent prélever chaque année une redevance (pensio) de quatorze livres sur l’église de Pacy, dont cent sous à Noël, cent sous à Pâques et quatre livres à l’Ascension. Toutes les dîmes du vin et du blé dont le curé doit avoir le tiers seront entreposées ensemble jusqu’à ce que chacune des deux parties ait pris la part qui lui revient : deux tiers pour les moines et un tiers pour le curé. Les moines auront l’intégralité des dîmes du blé et du vin du clos Notre-Dame, y compris la vigne supplémentaire ajoutée par Guillaume Gatelin, et toute la dîme de la vigne de Richer de la Barre, de la vigne et du champ du sénéchal, ainsi que de la vigne et du champ de Baudouin. En cas de désaccord sur l’interprétation de cet accord, il appartiendra à l’évêque d’Évreux d’apporter les clarifications nécessaires.

Tableau de la tradition

Indication(s)

  • Acte perdu, mentionné dans l’inventaire des titres de l’abbaye de Lyre (XVIIIe siècle), Arch. dép. Eure, H 587, fol. 22v, nº 21 (chapitre 1er, article 3) et H 590, fol. 220v, nº 5.
Vidimus fait en 1466 par l’official d’Evreux de trois chartres (...). La seconde est un reglement fait en 1210 par le meme Luc entre l’abbaye et le curé de Pacy.
Extrait d’une chartre de Luc eveque d’Evreux raportee en entier dans la sentence arbitrale de Robert aussy eveque d’Evreux cy apres n° VIII, laquelle chartre contient l’accord fait du consentement dudit eveque entre l’abbaye de Lyre et Henry curé de Pacy, par lequel ledit curé reconnoit en presence dudit eveque Luc que les religieux ont droit de prendre une pension de 14 L tous les ans sur ladite eglise en trois termes, sçavoir 100 s à Noel, 100 s à Paques et 4 L à l’Ascension. Et à l’egard des dixmes du vin et du bled, il fut convenu pour le bien de la paix, entre les parties, que toutes celles dont le curé avoit le tiers seroient cueillies et repostees ensemble sous la garde des deux parties jusqu’a ce que chacune eut pris sa portion sçavoir les religieux deux parts et le susdit curé la troisieme. Reconnoissant les parties que les dixmes entieres, tant en bled qu’en vin, du clos Notre Dame, avec l’augmentation de la vigne que Guillaume Gatelin y avoit ajoutee, de la vigne de Richer de la Barre, de la vigne et champ du senechal, et de la vigne et champ de Baudouin, appartiennent aux religieux. Lequel accord l’eveque aprouve et confirme, declarant que s’il y a quelque chose d’obscur en iceluy, il s’en reserve l’eclaircissement, et a ses successeurs eveques d’Evreux.