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[1203, 16 février-1220, 31 janvier]
Luc, évêque d’Évreux, confirme aux moines de Lyre ce que Robert [II] de Meulan leur avait confirmé dans plusieurs chartes que l’évêque a vues : donnés par les ancêtres dudit Robert, l’église de la Barre[-en-Ouche] avec la présentation du prêtre et toutes ses dépendances, un muid de froment sur les moulins dudit Robert à Beaumont[-le-Roger], cent sous sur la prévôté de celui-ci, et la franchise pour les moines sur toute sa terre ; la terre donnée par Roger de la Barre dans le val de Gisay ; huit acres de terre données par Richer [de la Barre] en échange du tiers du moulin de la Barre donné aux moines par Luc de la Barre ; six acres de terre au-delà du val de Gisay données par ledit Luc ; une vavassorie que les moines possèdent depuis longtemps à la Barre, libre de toute coutume et de tout service dû à Robert de Meulan, y compris quand celui-ci lève la taille et les aides sur ses terres ; un hôte à Pont-Audemer, donné par Galéran [IV] de Meulan, père de Robert, avec la maison de Raoul Parsamein, libre et franche de toute coutume par terre et par eau, et avec deux mille harengs chaque année au début du Carême ; et l’exemption de toute coutume pour ce que les moines achèteront à Pont-Audemer ou ailleurs dans la terre dudit Robert pour leur subsistance.
Tableau de la tradition▷
Indication(s)
- Acte perdu, mentionné dans l’inventaire des titres de l’abbaye de Lyre (XVIIIe siècle), Arch. dép. Eure, H 590, fol. 110 (nº 2), 163v (nº 4), 173, 249 (nº 3).
Dissertation critique▷
Les dates sont celles de l’épiscopat de Luc. Rien ne permet de savoir si la confirmation épiscopale est intervenue du vivant de Robert II de Meulan, c’est-à-dire au plus tard le 16 août 1204.
Les quatre mentions de l’inventaire se complétant, elles sont toutes données ici successivement. Robert de Meulan est le sujet du verbe « confirmer » dans les trois dernières, qui précisent toutes que le contenu est confirmé par Luc, en citant le nom de l’évêque, ses dates d’épiscopat et la référence de la première mention de l’acte épiscopal dans l’inventaire (ces dernières informations ne sont pas reprises ici pour les deux dernières mentions).
Chartre sans datte de Luc eveque d’Evreux depusi 1203 jusqu’en 1219 par laquelle il atteste avoir vu plusieurs chartes de Robert comte de Meullent au sujet de plusieurs donations que ce comte et ses predecesseurs avoient faites à l’abbaye de Lyre, sçavoir de l’eglise de la Barre et de quelques autres aumones dans son fief, d’un muid de froment sur ses moulins de Beaumont, de 100 sous sur sa prevoté et de la franchise par toute sa terre, toutes lesquelles donations cet eveque confirme.
– Robert de Meulan, par sa chartre n° III, chapitre LXXV, confirmee par Luc, qui fut eveque d’Evreux depuis 1203 jusqu’en 1219, n° II, chapitre LIII, confirme, entr’autres choses à l’abbaye l’eglise de la Barre avec la presentation du pretre et toutes ses appartenances.
– (...) confirme entr’autres choses à l’abbaye toute la terre que Roger de la Barre luy avoit donnee situee sur le val de Gizey, huit acres de terre donnees par Richer en echange de la troisieme partie du moulin de la Barre donnee à l’abbaye par Luc et six autres acres de terre au dela du val de Gizay que ledit Luc de la Barre avoit aussy leguees à l’abbaye. Item il accorde et confirme à l’abbaye une vavassorie qu’elle avoit anciennement à la Barre, libre et quitte de toute taille et service, de laquelle vavassorie ainsi que des autres, il devoit avoir la taille, de sorte que lorsqu’il levera sa taille ou autre aydes à la Barre, ladite vavassorie en sera exempte.
– (...) confirme à l’abbaye tout ce qu’elle avoit dans son fief, sçavoir du don de Galeran son pere un hote (unum hospitem) au Pont Eau de Mer, avec la maison que fut Radulphe Parsamein, libre et quitte de toute coutume par terre et par eau, avec deux mille de harengs tous les ans au commencement du Careme ; ensemble, l’exemption de toute coutume pour tout ce que les religieux acheteront au Pont Eau de Mer ou ailleurs dans toute sa terre, pour leur vivre.