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[1203, 16 février-1220, 31 janvier]

Luc, évêque d’Évreux, confirme la donation aux moines de Lyre du droit de patronage de l’église de Bosc-Renoult[-en-Ouche], abandonné dans la main de l’évêque Gilles par Henri de Bosc-Renoult et Luc de la Barre, puis confirmé par l’évêque Garin, qui avait en outre donné aux moines deux tiers de toutes les gerbes de dîme de cette église, ainsi que cinq sous à prendre sur les revenus de l’autel. Le vicaire pouvant subsister convenablement avec le quart de toutes les gerbes de dîme de cette église, la terre d’aumône et toutes les oblations et revenus de l’autel et du cimetière, Luc donne aux moines les trois autres quarts des gerbes de la dîme, avec les cinq sous à recevoir des revenus de l’autel, le jour de l’Assomption. Il assigne également un lieu dans la terre d’aumône pour construire une grange et il abandonne au vicaire toute la dîme de cette terre. Luc a mis les moines en possession des dîmes susmentionnées, après la résignation de maître Roger de la Barre, qui possédait alors en personne l’église de Bosc-Renoult.

Tableau de la tradition

Indication(s)

  • Acte perdu, mentionné dans l’inventaire des titres de l’abbaye de Lyre (XVIIIe siècle), Arch. dép. Eure, H 590, fol. 157v (nº 5).

Dissertation critique

Les dates sont celles de l’épiscopat de Luc.
La résignation du droit de patronage dans la main de l’évêque Gilles est l’objet de l’acte nº 85, et la confirmation par l’évêque Garin est contenue dans le nº 144. Luc a confirmé l’acte de Garin au nº 239. Il introduit ici un partage différent des dîmes, plus favorable aux moines.
Autre chartre du meme eveque par laquelle il approuve et confirme en faveur de l’abbaye la resignation faite entre les mains de l’eveque Gilles du droit de patronage de l’eglise du Bois Regnoult par Henry du Bois Regnoult et Luc de la Barre, et la donation du patronage à l’abbaye, le tout approuvé par l’eveque Garin, lequel ayant egard aux hostilitez souffertes par l’abbaye, luy avoit accordé deux parts de toutes les gerbes de dixmes de ladite eglise, avec 5 sous sur les revenus de l’autel, lesquelles choses ledit eveque Luc confirme. Et ayant observé que le vicaire de ladite eglise pouvoit subsister honnetement avec la quatrieme partie de toutes les gerbes des dixmes de ladite eglise, la terre de l’aumone et toutes les oblations et revenus tant de l’autel que du cimetiere, cet eveque applique les trois autres parts desdites gerbes de dixme à l’usage des religieux, avec les 5 sous des revenus de l’autel, payables le jour de l’Assomption de la Vierge. Il assigne aussy à l’abbaye un coin de la terre de l’aumone pour faire une grange et abandonne au vicaire toute la dixme de ladite terre, declarant ledit eveque qu’à la resignation de maitre Roger de la Barre, qui geroit alors en personne ladite eglise, il a mis les religieux en possession desdites dixmes.