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Pensées 1011 à 1015

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1011

[Passage à la main M] Autrefois les femmes estoint belles aujourd’ui elles sont jolies : elles estoint contreintes peu d dans leurs manieres peu de societe ne songoint qu’a leur tein n’osoint montrer le nez de peur de gater leur tein qui les tenoit en servitude des lavemens continuels cette perpetuelle attention retressissoit l’leur esprit les romans de ces temps la nous peignent toujours la beauté la majesté un nes aquilin de grands yeux ils ne peignent pas les graces aujourd’hui on ne peut pas reprocher a nos femmes qu’elles n’ayent une grande liberte dans l’esprit les manieres et les moeurs moeurs  :

- - - - -

Passage de la main E à la main M

1012

{f.37v} Mad la p de Lix[1] : m’ayant demende mon advis sur son mariage avec Mr de M :je fus d’avis d’un avis contraire au le desaprouvay je lui envoyay ces maximes

- - - - -

1
L’amour ne révéle jamais les choses que l’extrême amitié a fait dire

- - - - -

2
Tout amour qu’il est, il a ses regles ; et dans les ames bien nees nées elles sont plus fortes que ses loix

- - - - -

3
Le coeur est donné tout entier a l’amour ; l’ame l’ame reste pour la vertu :

- - - - -

Main principale M

1013

Les Romains me semble n’avoint point de mot pour exprimer un petit maitre

Petit maître

leur gravite estoit trop contraire a ce genre gravité estoit trop contraire a ce genre de personnage :

Main principale M

1014

Dans les conversations

Conversations

il ne faut pas se croiser sans cesse, elles seroint fatigantes il faut marcher ensemble quoy qu’on ne marche pas sur de front ny sur la meme ligne on tient le meme chemin.

Voy p 136[1] :

- - - - -

Deux beautés communes

Beautés communes

se déffont ; deux grandes beautés se font valoir
5
C’est l’effect d’un merite extraordinaire d’estre dans son jour aupres d’un merite aussi grand.
6
Je disois je suis amoureux de l’amitié.

- - - - -

Main principale M

1015

Fin que pour je voulois mettre a ma harangue au roy

A ces vertus propres pour gouverner coment avés vous pu reunir touttes celles qu’il faut pour plaire permettes nous sire de cesser pour un moment d’estre eblouis de la majeste grandeur qui vous environe vous series le particulier du monde le plus aimable si vous n’esties pas le plus grand des roix : voy p 134 :

- - - - -

Main principale M


1012

n1.

Anne Marguerite Gabrielle de Beauvau (1707-env. 1790), princesse de Lixin, veuve en 1734, deviendra, par un remariage en 1739, marquise puis duchesse de Mirepoix. Sœur du prince de Beauvau et de la marquise de Boufflers, elle faisait partie du cercle de Caylus et de Jeanne Quinault et des amis de Mme de Graffigny ; voir Judith Curtis, “Divine Thalie”, the Career of Jeanne Quinault, Oxford, Voltaire Foundation (SVEC ; 2007 : 08), 2007, p. 136.

1014

n1.

Il s’agit de la p. 135 (nº 1285) ; cf. aussi nº 1277.