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Pensées 1198 à 1202

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1198

Pour nos poetes je compare Corneille a Michel Ange Racine a Raphael le pere Le Moine a Joseph Pin La Fonteine au Correge  Titien Depreaux aux Carraches Marot au Correge Crebillon au Gerchin Fontenelle au Bernin Capistron au Guide l’abbé de Chapelle Capistron au Guide Chaulieu et Lafare Chapelle Lafare et Chaulieu au Parmesan Voltaire a Pierre de Cortone Lamote au Rhimbran Renier au Giorgon Rotrou est mieux qu’Albert Cortone Rotrou est mieux a qu’Albert Dure et Chapelin a ne vaut pas mieux Chapelin a que le x ce pintre qui a peint dans la biblioteque vaticane si nous avions un Milton nous le comparerions a Jules Romain si nous avions le Tasse nous le comparerions au Dominiquin si nous avions le Tasse l’Arioste nous ne le comparerions a persone parce que persone ne lui peut etre comparé[1]

- - - - -

Main principale M

1199

{f.92r} C’est la constitution du climat

Peines conformes aux climats

qui fait les coutumes[1]. Les Moscovites qui ont le sang fort epais ne sont pas incomodés de l’usage de l’eau de vie ; au contraire elle leur est necessaire[2] ; cela bruleroit et alumeroit le sang d’un Italien ou d’un Espagnol, il leur faut des châtimens severes et les ecorcher pour les faire sentir[3] autre effect de la grossierete du sang qui n’a pas d’esprits[4] :

- - - - -

Main principale M

1200

L’avarice

Avarice

elle est si sotte qu’elle ne scait pas meme compter :

- - - - -

Main principale M

1201

Quand on est bien on se lasse aussi auisséiment de ce bien

On se lasse d’etre bien

. C’est qu’on n’est jamais si bien qu’on n’ait quelque endroit qui cloche et qui cause un degoût ; or quand nous somes bien nous on sent aisement ce degout, et l’on sent peu le bien. Mais quand on est mal, on ne sent que le mal ; le mal q nouveau qui nous arrive ne se fait pas sentir non plus. De là vient qu’il n’y a pas de domestiques ny de sujets qui aiment plus à changer de maitre que ceux qui sont hureux

- - - - -

Main principale M

1202

Ovide et Bussi[1] deux exilés qui n’ont scu soutenir leur mauvaise fortune :

Main principale M


1198

n1.

Cf. nº 1204 et 1215.

1199

n1.

La grossièreté et l’insensibilité des Moscovites sont un lieu commun (voir Michel Mervaud et Jean-Claude Roberti, Une infinie brutalité. L’image de la Russie dans la France des XVIe et XVIIe siècles, Paris, Institut d’études slaves, 1991). Montesquieu l’utilise pour illustrer la réflexion sur l’influence du climat développée dans l’Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères (env. 1734-1736, OC, t. 9, p. 224) et reprise dans L’Esprit des lois (XIV, 2).

1199

n2.

Montesquieu, dans cet article, paraît s’appuyer, non sur la première édition française de la relation de Jean Perry (État présent de la Grande-Russie ou Moscovie […], La Haye, H. du Sauzet, 1717) mais sur une des éditions parues l’année suivante qui contient une Histoire abrégée de la Moscovie « recueillie des meilleurs Historiens » (État présent de la Grande-Russie ou Moscovie […], Paris, J. Mongé, 1718, p. 1). La relation de Perry évoque l’ivrognerie des Moscovites (édition de 1717, p. 219-221) ; l’Histoire abrégée de la Moscovie, de l’édition de 1718, récapitule leurs habitudes alimentaires et les boissons ordinairement consommées : « ils ne font point de repas qu’ils ne commencent et ne finissent par l’eau de vie commune » (édition de 1718, p. 59) ; sur les sources de Montesquieu concernant la Russie, voir Rolando Minuti, « L’image de la Russie dans l’œuvre de Montesquieu », Cromohs, 10, 2005 [en ligne à l’adresse suivante : http://www.cromohs.unifi.it/10_2005/minuti_montruss.html].

1199

n3.

La relation de Perry évoque les supplices des batoags et du knout (État présent de la Grande-Russie ou Moscovie […], La Haye, H. du Sauzet, 1717, p. 208-211) ; l’Histoire abrégée de la Moscovie, de l’édition de 1718, contient cette généralisation concernant les Moscovites : « […] Il est comme impossible de les porter au travail si on n’y employe le fouet ou le bâton, dont ils ne se plaignent pas beaucoup, parce qu’ils sont endurcis aux coups par la coûtume que les jeunes gens ont de se divertir à coups de poing et de bâton » (Jean Perry, État présent de la Grande-Russie ou Moscovie […], Paris, J. Mongé, 1718, p. 52).

1199

n4.

De la présence des « esprits animaux » dans le sang dépend la sensibilité : voir Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères (OC, t. 9, p. 221).

1202

n1.

Bussy-Rabutin.