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Pensées 1215 à 1219

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1215

S’il faut donner le caractere de nos poetes

Caractere de nos poètes

je compare[1] Corneille a Michel Ange Racine a Raphael La Fonteine Marot au Correge Marot La Fonteine au Titien, Depreaux[2] aux Carraches Dominicain  Crebillon au Guerchin, Voltaire au Guide[3] Fontenelle au Bernin  Chapele Lafare et Chaulieu[4] au Parmesan le pere Le Moine[5] a Joseph Pin[6] Renier Renier[7] au Giorgion[8] La Motte[9] au Rhimbran[10], Rotrou est mieux qu’Albert Dure le Pinturichio est notre Chapelin Chapelain[11] est au dessous d’Albert Dure[12] si nous avions un Milton[13] je le comparerois a Jules Romain si nous avions le Tasse nous le comparerions a Annibal ou Louis aux Carraches[14] si nous avions l’Arioste nous ne le comparerions {f.94v} a persone parce que persone ne lui peut estre comparé :

- - - - -

Main principale M

1216

Je disois c’est le Marais qui a fait couper le cou a Mr de Saint Mars[1] (messieurs du Marais) il ne pouvoit pas vivre sans le Marais[2]

Le Marais a Paris

 ; aujourd’hui on ne peut pas y vivre :

- - - - -

Main principale M

1217

Il est tres plaisant qu’en Angleterre lors qu’il estoit incertein si l’inoculation de la petite verole reussiroit tout le monde voulut se faire inoculer et qu’a present que le succes en est sur personne n’y pense. On aime a avoir fait une chose singuliere, et de plus on s’entêste d’une chose que l’on voit contredite mal à propos ou par de mauvais raisonnemens, comme dans ce cas cy où l’on voyoit le[s] medecins pour, êt les theologiens contre[1].

Inoculation

- - - - -

Main principale M

1218

{f.95r} Louis 14 il avoit dans leur perfection toutes les vertus mediocres et le comencement de toutes les grandes :... trop peu d’esprit pour un grand homme... grand avec ses courtisans et les etrangers, petit avec ses ministres. Voy. p. 79 de ce vol.

- - - - -

Main principale M

1219

Je disois je n’estime pas les homes parce qu’ils n’ont pas de deffauts, mais parce qu’ils se sont corrigés des deffauts qu’ils avoint

Défauts sont corriges

- - - - -

Main principale M


1215

n1.

Cf. nº 1198 et 1204.

1215

n2.

Boileau.

1215

n3.

Sur le Dominiquin et le Guide, voir nº 401.

1215

n4.

Claude Emmanuel Lhuillier, dit Chapelle (1626-1686), poète français, auteur, avec Bachaumont, du Voyage en Provence [1663] – voir Catalogue, nº 2169. Les poésies des deux poètes amis, Charles Auguste, marquis de La Fare (1644-1712) et Guillaume Amfrie de Chaulieu (1639-1720), furent recueillies ensemble (Poésies de M. l’abbé de Chaulieu et du marquis de La Fare, Amsterdam, E. Roger, 1724). Sur les Mémoires relatifs au règne de Louis XIV du marquis de La Fare, voir nº 1122, note 1.

1215

n5.

Pierre Le Moyne (1602-1675), poète apologétique (Poésies, Paris, A. Courbé, 1650).

1215

n6.

Joseph Pin, en italien Guiseppe Cesari, « il Cavaliere d’Arpino » (1568-1640), peintre maniériste actif sous le pontificat de Paul V et d’Urbain VIII, qui a réalisé les fresques de la salle des Horaces et des Curiaces du palais des Conservateurs à Rome (musée du Capitole).

1215

n7.

Mathurin Régnier (1573-1613), l’auteur des Satires [1609].

1215

n8.

Giorgione.

1215

n9.

Houdar de La Motte ; voir nº 116, 143.

1215

n10.

Rembrandt.

1215

n11.

Jean Chapelain (1505-1674), l’auteur de La Pucelle ou la France délivrée [1656].

1215

n12.

Albrecht Dürer.

1215

n13.

Voir nº 1052.

1215

n14.

Sur les Carrache, voir nº 401.

1216

n1.

Voir nº 947.

1216

n2.

Montglat, dans le tome I de ses Mémoires, parle des plus honnêtes gens de la Cour, qui « avoient fait une cabale de gens à Paris qu’on appeloit Messieurs du Marais, lesquels se rendoient tous les soirs chez Madame de Rohan à la place Royale ». Cinq-Mars, retenu à la Cour comme favori de Louis XIII, regrettait leur compagnie (Collection des Mémoires relatifs à l’Histoire de France, C.-B. Petitot (éd.), Paris, Foucault, 1825, t. XLIX, année 1642, p. 371 – Catalogue, nº 3015, éd. de 1727). Tallemant des Réaux emploie la même expression pour designer l’entourage de Cinq-Mars et en particulier Louis d’Astarac, vicomte de Fontrailles, qui fit aussi partie de la conspiration de Montrésor (Historiettes, L. J. N. Monmerqué (éd.), Paris, A. Levavasseur, 1834, t. 1, p. 412-413, note de l’auteur). Après la découverte du complot, Cinq-Mars, contrairement à Fontrailles et à Montrésor, ne fuit pas à l’étranger et fut exécuté ; voir nº 947, note 1.

1217

n1.

La pratique, importée de Turquie, se développa en Angleterre et fit l’objet de controverses, parmi les médecins et théologiens, dans les années 1720 (voir Catriona Seth, Les Rois aussi en mouraient. Les Lumières en lutte contre la petite vérole, Paris, Desjonquères, 2008, p. 39-49). Montesquieu en était informé par son correspondant et ami, Denis Dodart, dont le père, premier médecin du roi, reçut la Lettre sur l’inoculation de la petite vérole de Jean de La Coste (Paris, C. Labottière, 1723 ; lettre également publiée dans le Recueil de pièces concernant l’inoculation de la petite vérole […], P.-J. Morisot-Deslandes et J.-E. Montucla (éd.), Paris, Desaint et Saillant, 1756, p. 140-200), qu’il signala à Montesquieu (Correspondance I, p. 75 ; 79, note 13). Voir Spicilège, nº 646.