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Pensées 1212 à 1216

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1212

Le pr Je disois il n’y a que les ouvrages communs qui ennuient ; les mauvais on ne les compte pas :

- - - - -

Main principale M

1213

Je disois que les femmes calculent en changeant d’amant. Le successeur avec plus de mérite vaut toujours moins pour elles que le prédecesseur

Amans

 : l’embarras de changer un home qu’elles mécontentent, toujours moins de consideration pour elles, le danger d’avoir bientost a changer encore &c

- - - - -

Main principale M

1214

{f.94r} Je voy sans cesse des gens qui perdent detruisent leur santé a force de faire des remedes

Remedes

qui tombent dans le mepris a force de chercher des distinctions ; qui perdent leur bien a force par d’avarice et qui detruisent leur fortune par a force d’embition[1] :

Main principale M

1215

S’il faut donner le caractere de nos poetes

Caractere de nos poètes

je compare[1] Corneille a Michel Ange Racine a Raphael La Fonteine Marot au Correge Marot La Fonteine au Titien, Depreaux[2] aux Carraches Dominicain  Crebillon au Guerchin, Voltaire au Guide[3] Fontenelle au Bernin  Chapele Lafare et Chaulieu[4] au Parmesan le pere Le Moine[5] a Joseph Pin[6] Renier Renier[7] au Giorgion[8] La Motte[9] au Rhimbran[10], Rotrou est mieux qu’Albert Dure le Pinturichio est notre Chapelin Chapelain[11] est au dessous d’Albert Dure[12] si nous avions un Milton[13] je le comparerois a Jules Romain si nous avions le Tasse nous le comparerions a Annibal ou Louis aux Carraches[14] si nous avions l’Arioste nous ne le comparerions {f.94v} a persone parce que persone ne lui peut estre comparé :

- - - - -

Main principale M

1216

Je disois c’est le Marais qui a fait couper le cou a Mr de Saint Mars[1] (messieurs du Marais) il ne pouvoit pas vivre sans le Marais[2]

Le Marais a Paris

 ; aujourd’hui on ne peut pas y vivre :

- - - - -

Main principale M


1214

n1.

Cf. nº 1194.

1215

n1.

Cf. nº 1198 et 1204.

1215

n2.

Boileau.

1215

n3.

Sur le Dominiquin et le Guide, voir nº 401.

1215

n4.

Claude Emmanuel Lhuillier, dit Chapelle (1626-1686), poète français, auteur, avec Bachaumont, du Voyage en Provence [1663] – voir Catalogue, nº 2169. Les poésies des deux poètes amis, Charles Auguste, marquis de La Fare (1644-1712) et Guillaume Amfrie de Chaulieu (1639-1720), furent recueillies ensemble (Poésies de M. l’abbé de Chaulieu et du marquis de La Fare, Amsterdam, E. Roger, 1724). Sur les Mémoires relatifs au règne de Louis XIV du marquis de La Fare, voir nº 1122, note 1.

1215

n5.

Pierre Le Moyne (1602-1675), poète apologétique (Poésies, Paris, A. Courbé, 1650).

1215

n6.

Joseph Pin, en italien Guiseppe Cesari, « il Cavaliere d’Arpino » (1568-1640), peintre maniériste actif sous le pontificat de Paul V et d’Urbain VIII, qui a réalisé les fresques de la salle des Horaces et des Curiaces du palais des Conservateurs à Rome (musée du Capitole).

1215

n7.

Mathurin Régnier (1573-1613), l’auteur des Satires [1609].

1215

n8.

Giorgione.

1215

n9.

Houdar de La Motte ; voir nº 116, 143.

1215

n10.

Rembrandt.

1215

n11.

Jean Chapelain (1505-1674), l’auteur de La Pucelle ou la France délivrée [1656].

1215

n12.

Albrecht Dürer.

1215

n13.

Voir nº 1052.

1215

n14.

Sur les Carrache, voir nº 401.

1216

n1.

Voir nº 947.

1216

n2.

Montglat, dans le tome I de ses Mémoires, parle des plus honnêtes gens de la Cour, qui « avoient fait une cabale de gens à Paris qu’on appeloit Messieurs du Marais, lesquels se rendoient tous les soirs chez Madame de Rohan à la place Royale ». Cinq-Mars, retenu à la Cour comme favori de Louis XIII, regrettait leur compagnie (Collection des Mémoires relatifs à l’Histoire de France, C.-B. Petitot (éd.), Paris, Foucault, 1825, t. XLIX, année 1642, p. 371 – Catalogue, nº 3015, éd. de 1727). Tallemant des Réaux emploie la même expression pour designer l’entourage de Cinq-Mars et en particulier Louis d’Astarac, vicomte de Fontrailles, qui fit aussi partie de la conspiration de Montrésor (Historiettes, L. J. N. Monmerqué (éd.), Paris, A. Levavasseur, 1834, t. 1, p. 412-413, note de l’auteur). Après la découverte du complot, Cinq-Mars, contrairement à Fontrailles et à Montrésor, ne fuit pas à l’étranger et fut exécuté ; voir nº 947, note 1.