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Pensées 127 à 131

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

127

Nous

Passion

pouvons aimer a voir la representation des moeurs d’un peuple barbare pourvü qu’on y trouve les passions qui plaisent et qui remuent et quoique les heros n’ayent pas attrapé comme nous la maniere la plus destructive du genre humain cela n’y fait rien, il suffit que leurs passions nous touchent, nous aimons a voir les mêmes passions sur un fonds nouveau, nous aimons bien mieux entendre le vizir Acomat parler de sa maniere d’aimer que le fade Bajazet naturalisé françois[1]

- - - - -

Main principale D

128

[Passage à la main M] On ne peut asses s’estoner de la lenteur avec laquelle les François sont venus jusqu’a Vinceslas[1] et le Cyd et de la rapidité avec laquelle les Grecs ont passé du mauvais {p.119} a l’eccellant[2] je croy que nous estions gatés par les idées

Voy p. 115[3]

de l’ecriture ste qu’on vouloit toujours transporter dans les poesies.

Passage de la main D à la main M

129

Sophocle Euripide Echile ont d’abord porté le genie d’invention au point que nous n’avons rien changé depuis aux regles qu’ils nous ont laissées ce qu’ils n’ont pu faire que par une conoissance parfaitte de la nature et des passions[1].

Main principale M

130

Ceux qui ont une legere conoissance de l’antiquité voyent les deffauts d’Homere naitre avec les temps qui l’ont suivi[1] ; les

Main principale M

131

[Passage à la main D] J’ai eu toute ma vie un goût decidé pour les ouvrages des anciens Ayant lu plusieurs critiques faites de nos jours contre les anciens, j’ai admiré plusieurs de ces critiques, mais j’ai admiré toujours les anciens

Voy p 143

 ; j’ai etudié mon goût et examiné {p.120} si ce n’etoit point un de ces goûts malades[1] sur lesquels on ne doit faire aucun fond, mais plus j’ai examiné, plus j’ai trouvé que j’avois raison de penser comme j’avois senti.

Passage de la main M à la main D


127

n1.

Acomat, conseiller machiavélique dans le Bajazet de Racine [1672], tient des propos cyniques sur l’amour (I, 1, v. 177-182). On a reproché au héros éponyme d’être trop galant (« naturalisé françois ») : voir Mme de Sévigné, Correspondance, R. Duchêne (éd.), Paris, Gallimard, 1972, t. 1, p. 459.

128

n1.

Venceslas, tragédie en 5 actes de Rotrou, représentée pour la première fois en 1647.

128

n2.

La réflexion sur la rapidité prodigieuse du miracle grec sera reprise dans De la manière gothique (env. 1734 ; OC, t. 9, p. 99-100).

128

n3.

Voir nº 120.

129

n1.

Cf. De la manière gothique [env. 1734], OC, t. 9, p. 99, l. 128-134.

130

n1.

Comprendre : ceux qui ont une connaissance même légère de l’Antiquité. Ceux-ci peuvent constater, selon Montesquieu, que les commentateurs et les imitateurs anciens d’Homère sont responsables des « défauts » qu’on lui attribue d’ordinaire.

131

n1.

Sur l’expression « goût malade », cf. la fin du nº 173, à propos de Pisistrate.