Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 1280 à 1284

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume II

1280

Des affaires.

La

Affaires

veritable maniere de reussir dans ses affaires c’est de chercher aussfaire aussi celles de ceux avec qui l’on contracte afin d’agir de concert au bien de la chose.
Enfin il faut beaucoup de simplicité dans les conventions et y aporter beaucoup de facilité ; par là on engage les honnêtes gens à contracter avec nous ce qui est le plus grand avantage de la vie civile.
Nous devons a la memoire de nos ayeux de {f.133v} conserver autant que nous le pouvons les maisons qu’ils ont conservées possedées et cheries, car par le soin qu’ils en ont eu par les depenses qu’ils ont faites à les batir et à les embellir, on peut juger avec grande aparence que leur intention a êté de les faire passer à leur posterité[1].
Or il n’y a rien qui doive être plus sacré pour les enfans que cet esprit des peres et l’on peut dicroire si ce n’est pas pour la verité au moins pour notre propre satisfaction qu’ils prennent part là haut aux affaires d’icy bas.
[Passage à la main M] Fin des morceaux sur les devoirs :

- - - - -

Passage de la main E à la main M

1281

{f.134r} Presque tout ceci n’a pü entrer dans ma harangue[1]

Inut.

Sire lorsque v. m.[2] a jujé a propos de declarer la guerre toutes les puissances de l’Europe ont concouru a ses desseins les uns par les secours qu’elle en a recus les autres par leur respect et par leur silence :
Vos soldats……..
Votre noblesse est accourüe de toutes parts.
Vos autres sujets se sont enviés les uns aux aux autres la douce satisfaction de vous montrer leur amour et surs qu’apres la paix vous les feriés joüir du superflu ils ont supporté sans peine le retranchement du necessaire
On ne porte point plus de zele pour sauver la patrie en peril qu’on n’en a eu pour sauver deffendre l’honneur de votre m.
{f.134v} Chose admirable pendent que vous porties la terreur partout par vos victoires persone dans l’Europe n’a cessé un moment de compter sur votre moderation.
Il n’y auroit rien de si triste pour un grand monarque que de s’entendre dire sans cesse qu’il peut tout et de voir qu’il ne fait pas le bien il trouveroit des reproches continuels dans la flaterie meme et dans ce sens il n’y a que les bons roix qui puissent estre flattes d’un grand pouvoir :

- - - - -

Main principale M

1282

Madame [1]
Quand la nation francoise n’auroit point pris de parts pour elle meme a cette guerre elle en auroit pris aux divers sujets de tristesse et de joye que v. m.[2] a eprouvés dans ses divers evenemens :
Cette paix est aussi glorieuse pour le roy votre pere que triste pour de fideles sujets qui perdant des yeux leur monarque ont cru voir la dissolution de leur monarchie :
Elle est egalement signalee par les regrets des peuples qui l’avoint apelle et par la joye de ceux qui l’ont recu :

Main principale M

1283

{f.135r}

Inut

Nous esperons Monseigneur [1] que de touts les evenemens du regne du roy votre pere celui de ce jour sera celui dont vous vous ressouviendres le mieux
Et come la providence qui a tout fait pour vous vous a deja mis au dessus des autres hommes vous ne pouvés vous y mettre vous meme que par de plus grandes vertus et votre l’emulation qui ne peut plus en vous s’attacher aux honneurs aux places et aux rangs ne peut doit plus avoir d’autre object que le merite personnel : et la vertu :

- - - - -

Main principale M

1284

Sire[1] vous estes le roy d’un peuple qui vous aime qui vous regarde avec admiration et qui vous obeit avec plaisir qui regarde vos vertus comme le plus grand bien que le ciel ait pu lui faire qui ne voudroit point d’un bonheur qu’il ne partageroit point avec vous, qui en vous aimant croit aimer la patrie et a qui sa prosperite annonce votre gloire :
{f.135v} Si v. m.[2] n’avoit perdu qu’un grand ministre[3] elle trouveroit de reste en elle meme de quoy reparer cette perte elle a perdu un ami et c’est une chose que les princes retrouvent encor moins que les autres homes : voy. p 38

- - - - -

Main principale M


1280

n1.

Cf. nº 213 : « Quoy que mon nom ne soit ny bon ny mauvais n’ayant guere que 350 ans de petite noblesse prouvée cependant j’i suis tres attaché et je serois home a faire des substitutions ».

1281

n1.

Les articles nº 1281 à 1284 et 1505 sont les fragments d’une harangue que Montesquieu a rédigée, alors qu’il avait été nommé directeur de l’Académie française le 1er avril 1739 (Shackleton, p. 135), pour célébrer la signature du troisième traité de Vienne le 7 janvier 1739, qui mettait fin à la guerre de Succession de Pologne.

1281

n2.

Abréviation pour : Votre Majesté. Montesquieu s’adresse à Louis XV.

1282

n1.

Marie Leszczyńska (1703-1768), reine de France depuis 1725, fille de Stanislas Ier Leszczyński (1677-1766). Celui-ci, élu roi de Pologne en 1733 avec le soutien de la France, chassé par la coalition russo-autrichienne, renonça au trône en 1736 et devint duc de Bar et de Lorraine en 1736 et 1737, en vertu des négociations qui mettent fin à la guerre de Succession de Pologne.

1282

n2.

Abréviation pour : Votre Majesté.

1283

n1.

Louis, dauphin de France (1729-1765), fils de Louis XV.

1284

n1.

Louis XV, roi de France.

1284

n2.

Abréviation pour : Votre Majesté.

1284

n3.

Le cardinal Fleury mourut en 1743. Cet article autographe n’est pas datable. Selon Louis Desgraves, Montesquieu aurait anticipé sur l’événement car le ministre avait reçu l’extrême-onction en septembre 1738 (Pensées, Spicilège, L. Desgraves (éd.), Paris, R. Laffont, 1991, note (1284), p. 1006).