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Pensées 147 à 151

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

147

Il

Fornication

paroit par les loix de Justinien que dans les premiers siecles la forni fornication simple[1] n’etoit pas regardée comme illicite. Justinien qui avoit pris si fort a coeur d’abroger toutes les loix contraires au christianisme en fait une qui est la 3 troisieme au Code Communia de manum[2]. Par laquelle il veut qu’un homme qui n’etant point marié a pris pour concubine une de ses esclaves et meurt laisse cette concubine libre [lettre biffée non déchiffrée] ipsi etenim domino damus licentiam ancillâ suâ uti[3] ce qui ne seroit pas de même, dit il, s’il avoit une femme hominibus etenim uxores habentibus concubinas habere nec antiqua jura nec nostra concedunt[4]. Antiqua, c’est la religion payenne, nostra c’est la chretienne.

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Main principale D

148

Obedite principibus etiam discolis[1], et certainement un chretien qui se sera {p.131} revolté contre un empereur parce qu’il aura ete idolâtre faisoit mal parce que la constitution de l’etat etoit que l’empire devoit etre entre les mains des princes idolatres

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Main principale D

149

[Passage à la main M]

La Bruyère

Ce qu’a dit La Bruyere un home a inventé une histoire a force de la raconter il se persuade a la fin qu’elle est vraye est tres bien dit[1], c’est qu’il se souvient mieux qu’il l’a racontée qu’il ne se souvient qu’il l’a inventée. Si cela est vray quelle doit estre la force des prejugés de l’enfance

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Passage de la main D à la main M

150

Si

Voleurs

les voleurs qui ne tuent point n’estoint point punis de mort ils ne tueroint point aussi surs d’eviter par la la potance

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Main principale M

151

Mistere de la grace on voit dans la
[Passage à la main D]

Anglois

Les Anglois ont la commodité de faire courir toutes sortes de libelles par le moyen de leur poste a pied

C’est pour cela qu’on n’a pas voulu l’etablir a Paris

, la reine temoigna au parlement de 1713 qu’elle desireroit qu’on {p132} etablit une loi pour reprimer la fureur des libelles, le parlement le refusa et un membre dit que cela rendroit le gouvernement trop puissant[1].
- - - - -

Passage de la main M à la main D


147

n1.

Comprendre : en dehors des liens du mariage. Montesquieu possède plusieurs éditions du Code de Justinien (Corpus juris civilis) promulgué en 529 (Catalogue, nº 705-718).

147

n2.

Communia de manumissionibus : « Dispositions générales sur les affranchissements » (Justinien, Les Douze Livres du code de l’empereur Justinien, liv. VII, titre XV, P.-A. Tissot (trad.), Metz, Behmer, 1807, t. III, p. 182).

147

n3.

« Nous donnons cependant la faculté au maître […] de disposer […] de sa femme esclave » (Justinien, Les Douze Livres du code de l’empereur Justinien, liv. VII, titre XV, § 3, P.-A. Tissot (trad.), Metz, Behmer, 1807, t. III, p. 185).

147

n4.

« Mais ni les lois anciennes (« antiqua jura ») ni celles que nous avons publiées nous-mêmes (« nostra ») ne permettent à un homme qui a déjà une femme d’avoir des concubines » (Justinien, Les Douze Livres du code de l’empereur Justinien, liv. VII, titre XV, § 3, P.-A. Tissot (trad.), Metz, Behmer, 1807, t. III, p. 185).

148

n1.

« Soyez soumis à vos maîtres, même à ceux qui sont rudes et fâcheux » : reprise approximative d’un verset de la Vulgate (I Pierre, II, 18 ; La Bible, Le Maître de Sacy (trad.), Paris, R. Laffont, 1990, p. 1581).

149

n1.

« Un homme du peuple, à force d’assurer qu’il a vu un prodige, se persuade faussement qu’il a vu un prodige » (La Bruyère, Les Caractères, « De quelques usages », 4 (IV), Paris, R. Garapon (éd.), Garnier Frères, 1962, p. 414 – Catalogue, nº 660, 11e éd. de 1714).

151

n1.

Le London Penny Post, créé en 1680, distribuait le courrier à pied dans Londres et ses environs et déjouait la censure. Les dernières années du règne d’Anne Stuart (1665-1714) furent marquées par la prolifération des écrits polémiques des partis whig et tory. La reine réclama en vain à plusieurs reprises l’intervention du Parlement (Recueil des nouvelles ordinaires et extraordinaires, Paris, Bureau d’adresse, 1714 ; Gazette du 6 mai 1713, p. 214-215 ; Histoire d’Angleterre de M. de Rapin Thoyras, La Haye, J. Van Duren et P. de Hondt, 1735, t. XII, p. 590, 602 ; Susan E. Whyman, « Postal Censorship in England, 1635-1844 », Princeton Partnership Conference on the History of Censorship, septembre 2003.