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Pensées 1507 à 1511

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1507

Le peuple ne suit point les raisonnemens des orateurs

Peuple n’est frappé que par des actions

. Il peut être frappé par les images et par une éloquence qui a des mouvemens, mais rien ne le détermine bien que les spectacles, et si l’on suit l’histoire des passions du peuple dominateur ; on verra que tous les ces grands mouvemens ne sont venus que par la vûe de quelque action inopinée[1].
La mort de Lucrece fait chasser Tarquin. L’action de Brutus qui fait mourir ses enfans, établit la liberté[2]. La vûe de Virginie tuée par son pere fait chasser les decemvirs[3]. Le spectacle de ce débiteur qui sort des prisons déchiré de coups fait retirer le peuple de la ville. Celui de ce jeune homme à la pudicité de qui un créancier a {f.228v} attenté fait faire des loix nouvelles[4]. Quand Manlius est accusé, le peuple qui le voit tendre les mains vers le Capitole qu’il avait sauvé, ne peut se résoudre à le trouver coupable, et il faut faire l’assemblée dans un lieu d’oú l’on ne puisse voir ce grand objet pour qu’ils soit condamné[5]. La robe ensanglantée de Cesar mit le peuple en fureur, et causa mille maux et perdit tout[6].

- - - - -

Main principale F

1508

(Le cardinal de Polignac)

Polignac
Bel eloge

Nous lui devons cet ouvrage immortel dans lequel Descartes triomphe une seconde fois d’Epicure[1]

- - - - -

Main principale F

1509

[Passage à la main M] (Le cardinal de Fleuri[1]) L’histoire

[Passage à la main F] S’attendrira toujours sur celui qui fut les delices du peuple romain.

- - - - -

Passage de la main F à la main M

1510

[Passage à la main L] Une idee qui entre dans un cerveau vuide le remplit tout entier parce qu’elle n’est detruite ni croisée par aucune idée colaterale Une idée qui entre dans la teste vide d’un ecrivain la remplit l’ouvrage toutte entiere parce qu’elle n’est detruite ni croisee par aucune idée collaterale {f.229r} C’est ainsi que dans la machine du vuide la moindre bulle d’air se repand par tout et fait enfleer tout les corps

- - - - -

Passage de la main F à la main L

1511

[Passage à la main M] Le marechal de Belisle[1] et Chauvelin[2]

Belisle
Chauvelin

parce qu’ils avoint de l’embition ils se sont elevés ; parce qu’ils avoint une mauvaise teste de la folie ils sont tombés

- - - - -

Passage de la main L à la main M


1507

n1.

Cette réflexion concernant l’influence des spectacles sur le peuple, comparée à celle de l’éloquence politique, sera en grande partie reprise dans le livre de L’Esprit des lois consacré à la liberté politique dans son rapport avec la Constitution (EL, XI, 15).

1507

n2.

Tite-Live, II, 5.

1507

n3.

Tite-Live, III, 48, 54.

1507

n4.

Tite-Live, II, 23 et VIII, 28. L’indignation du peuple et du Sénat à l’égard des mauvais traitements infligés par les créanciers sur la personne des débiteurs, par suite de la pratique du nexum (esclavage pour dette), conduisit à la loi Pœtelia Papiria (326 av. J.-C.) ; voir André Magdelain, « La loi Pœtelia Papiria et la loi Julia de pecuniis mutuis », dans Jus imperium auctoritas. Études en droit romain, Rome, École française de Rome, 1990, p. 707-711.

1507

n5.

Tite-Live, VI, 20.

1507

n6.

Cf. Romains, p. 177, l. 35-37.

1508

n1.

Voir nº 422. Le cardinal de Polignac mourut le 20 novembre 1741 ; à cette date, l’édition de son Anti-Lucrèce par les soins de l’abbé de Rothelin était projetée (lettre de Montesquieu au président Barbot, Masson, t. III, p. 1007-1008) ; l’ouvrage parut en 1747.

1509

n1.

André Hercule de Fleury, le ministre de Louis XV, mourut le 29 janvier 1743.

1511

n1.

Voir nº 1447. Belle-Isle conduisit en 1742 la retraite de Prague ; malgré ses revers militaires et l’échec de son plan de démembrement de la monarchie autrichienne, il n’en poursuivit pas moins une brillante carrière politique.

1511

n2.

Germain Louis de Chauvelin (1685-1762) fut ministre et secrétaire d’État aux Affaires étrangères de 1727 à 1737. À la suite de divergences avec le cardinal Fleury concernant la guerre de Succession de Pologne, il fut disgracié en février 1737.