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Pensées 422 à 426

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

422

Ceux

Peines et recompenses

qui disent qu’il n’y a point de peines ny recompenses dans l’autre vie ne le disent pas en faveur des bons car ils les privent des recompenses. Ils ne le establissent donc {p.381} leur sisteme en faveur des mechans qu’ils soulagent de la peine il est vray que cet argument seroit plus fort la peine cet argument que le cardinal d[e] Polignac a mis dans son Lucresse[1] seroit plus fort dans … dans la loy de nature que ou une relligion qui n’admeteroit que l’equite que dans une loy qui admettant une revelation danne ceux qui ne croyent pas parce et ou l’enfer est det le paradis est distribué entre les croyans et les non croyans :

Main principale M

423

Les Les premiers autheurs de

1ers auteurs

toutes les nations ont toujours este fort admires parce que pendant un temps ils ont este superieurs a touts ceux qui les lisoint : J’ay mis cela dans le discours sur la Difference des genies .[1]

Main principale M

424

Come

Imitation

Le Tasse a imité Virgile, Virgile Homere Homere a pu avoir imité quelque autre il est vray que l’antiquité se tait a cet egart. Quelques uns ont pourtant dit qu’il n’avoit fait que ramasser les fables de son temps[1].

Main principale M

425

Les

Brebis

brebis ne crient pas quand on les écorche parce que les cris ne sont pas dans leur machine l’expression de la douleur[1] :

Main principale M

426

{p.382} Les

Gens tranquilles

gens tranquiles qui aiment la paix n’agissent jamais dans une affaire come par ex. celle de la constitution[1] aussi efficacement que ceux qui aiment la guerre car ils apportent la la tranquilité qui leur a done leur caractere au lieu que les ceux qui aiment la guerre y apportent la vivacité qui leur a doné ce caractere la. Un home qui n’est donc guidé que par la raison est toujours froit en comparaison de celui qui est mené par le zele ; et un hom̃e de parti fera plus de bruit que cent homes sages je me souviendray toujours d’un beau mot dit par un Anglois je croy que c’estoit milord Faclan lors de la longue dispute dans le parlement d’Angleterre sous Charles 1er scavoir s’il faloit abolir les eveques ou non. Ceux qui deffendoint l’eglise estoint des gens sages et modérés qui quittoint lors que l’heure du diner venoint et les autres restoint toujours. OnUn [lettres non déchiffrées]home dit que ceux qui aimoint les eveques les aimoint moins que leur diner, et que ceux qui les haissoint les haissoint plus que le diable[2] :

Main principale M


422

n1.

Sur le cardinal de Polignac (1661-1741), voir Voyages, introduction, p. 58 et p. 242-243, 246, etc ; Spicilège, nº 489a. L’Anti-Lucretius (« Lucresse »), qui visait, avec l’épicurisme, les systèmes athées qui s’en inspiraient, circula sous forme d’ébauches au début du XVIIIe siècle et demeura inachevé du vivant de l’auteur (Sylviane Albertan-Coppola, « L’anti-épicurisme », Dix-huitième siècle, nº 35, 2003, p. 309-313). Montesquieu a entendu lire le livre I à Rome le 4 juin 1729 (Voyages, p. 331-332). Deux traductions françaises paraîtront, l’une en vers préparée par Rothelin (l’abbé de Cormeilles) et publiée par Le Beau (Paris, 1747 ; Correspondance, Masson, t. III, p. 1008, 1101-1102), l’autre en prose par Jean-Pierre de Bougainville (Paris, 1749), bien après la transcription des articles nº 432, 435 et 437, écrits après le retour des voyages (1731) et avant l’intervention du secrétaire E (1734).

423

n1.

Cette idée sera réutilisée dans l’Essai sur les causes qui peuvent affecter les esprits et les caractères, rédigé vers 1734-1736, à propos des juifs (OC, t. 9, p. 258, l. 697-700). Concernant la dissertation Sur la différence des génies, voir nº 6, note 1.

424

n1.

Selon l’abbé d’Aubignac, l’Iliade et l’Odyssée étaient une compilation des chansons des rhapsodes, passant pour l’œuvre d’un auteur unique (Conjectures académiques, ou dissertation sur l’Iliade, Paris, F. Fournier, 1715, p. 82-120).

425

n1.

Contre la thèse de la sensibilité et de l’âme des animaux, Malebranche pense que les animaux « crient sans douleur » (De la recherche de la vérité, liv. V, chap. III, dans Œuvres, G. Rodis-Lewis (éd.), Paris, Gallimard, 1979, t. I, p. 508 ; liv. VI, 2e partie, chap. VII, p. 717). Montesquieu juge « incroyable » ce dogme du « pur mécanisme des bêtes » (nº 669).

426

n1.

Sur un regain de tensions autour de l’affaire de la Constitution ou bulle Unigenitus dans la période de transcription de cette séquence (1731-1734), voir Spicilège, nº 618. Sur cette affaire elle-même, voir nº 320, note 1.

426

n2.

Le bon mot de Falkland (« Faclan ») est tiré de l’Histoire de la rébellion et des guerres civiles d’Angleterre, depuis 1641 jusqu’au rétablissement du roi Charles II de Clarendon (La Haye, L. et H. Van Dole, 1704, p. 393). Lucius Cary, 2e vicomte de Falkland (1610 ?-1643), nommé à la secrétairerie d’État en 1642, tenta de réconcilier les adversaires dans le conflit opposant Charles Ier d’Angleterre, à la tête du parti royaliste-épiscopal, aux parlementaires.