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Pensées 1558 à 1562

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume II

1558

Contradiction de Platon

Platon se contredit

, qui regarde les poêtes comme pernicieux, et qui d’un autre coté dit, que la principale cause de l’horreur qu’on a pour l’inceste vient des tragedies qu’on a vü joüer sur le theatre[1].

- - - - -

Main principale L

1559

Les convertisseurs

Convertisseurs

aiment les grands empires ou ceux qui ont du var un vraye zele trouvent des de grands objets, et ou ceux qui n’en ont gueres trouvent les douceurs d’une grande cour.

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Main principale L

1560

{f.450r} [1]Le droit des gens

Droit des gens

s’établit parmi les nations qui se connoissent et ce droit doit être etendü a celles que le hazard ou les circonstances nous font connoitre, regle que des peuples policés ont tres souvent violée.

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Main principale L

1561

Toutes les religions introduites a la Chine

Chine

ne sont point recües comme religions nouvelles mais comme suplemens à l’ancienne, Confutius en laissant le culte des esprits, a laissé une porte ouverte à ces suplémens.

- - - - -

Main principale L

1562

Sts Peres

Tant de gens qui ont pris a la lettre les declamation des peres[1] se sont imaginés que toute l’attention des empereurs avoit êté occupée à empecher les progrés

Persécutions

de la religion chretienne, c’étoit la moindre de leurs affaires, à peine y pensoient-ils {f.450v} on a beau parler du credit des prêtres payens, ce credit etoit trés petit de lui meme, et les ouvrages de Lucien sont une preuve que les empereurs philosopes[2] les avoient decriés d’une facon à ne pouvoir jamais se relever[3], la plus part des persecutions etoient occasionées par des accidens particuliers, et il en devoit beaucoup arriver dans un empire où regnerent tant de tyrans. Nos ecrivains ont ramassé touts les faits et ont fait un corps d’histoire de toutes les souffrances des leurs : mais il est toujours vray de dire que dans un etat où une partie etoit sans cesse proscrite par une partie où la soif de l’or de la vengeance et deu sang faisoit qu’on ne cherchoit la plus part du tems que des coupables, la religion nene fut souvent plustot le pretexte que la cause de tant de meurtres.
{f.451r} Je sais bien que les premiers chretiens ne defendirent point leur cause propre, qu’ils rendirent temoignage non pas de leur innocence mais de leur foy, mais je dis que les empereurs n’avoient point de zele pour leur relligion, que la plus part etoient des monstres qui n’avoient aucun plan, que Neron ne voulut que rejetter sur eux ses crimes et sa folie[4] et que Diocletien même ne les persecuta d’abord que comme criminels d’etat[5] que Déce ne les persecuta que comme ayant ete attachés a Philipe[6], et Licinius[7] comme trop attachéz a Constantin et peut etre de même Galien Valere  et Maximin[8] que par jalousie de Constantin, et ce fut une occasion aux gouverneurs de faire mille {f.451v} injustices et d’écouter mille delations.

- - - - -

Main principale L


1558

n1.

Platon, Lois, VIII, 838b-c.

1560

n1.

Après le f. 249, poursuite du foliotage avec le numéro 450 au lieu de 250.

1562

n1.

Les Pères de l’Église.

1562

n2.

Lire : philosophes.

1562

n3.

Voir nº 21.

1562

n4.

Voir nº 186, note 1.

1562

n5.

L’indifférence religieuse des Anciens et l’explication politique des persécutions sont des arguments utilisés par ceux qui, à l’époque, voulaient fonder la tolérance sur un droit naturel et universel, comme Voltaire, qui aurait rédigé l’Examen important de Milord Bolingbroke entre 1736 et 1746, publié pour la première fois en 1767 : voir le chapitre XXVIII, « Des chrétiens depuis Dioclétien jusqu’à Constantin », argument repris plus tard dans les chapitres VIII et IX du Traité sur la tolérance [1763].

1562

n6.

Philippe l’Arabe, Marcus Julius Philippus, empereur romain de 244 à 249, favorable aux chrétiens (Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, VI, 34).

1562

n7.

Caius Flavius Licinius Licinianus, empereur romain de 308 à 324 ; il s’allia à Constantin dans une politique de tolérance à l’égard des chrétiens puis reprit les persécutions.

1562

n8.

Valérien (« Valère »), Publius Licinius Valerianus, empereur romain de 253 à 260, avait déclenché une persécution en 257-258 ; Maximin II Daïa, empereur de 307 à 313, poursuivit la politique de répression envers les chrétiens.