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Pensées 1670 à 1674

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1670

Sylla etant consul tira au sort les provinces avec son colegue, et eut la commission d’aller faire la guerre a Mitridate. Marius pour l’en priver chercha a mettre dans la republique plus de desordre qu’il n’y en avoit deja, il gagna le tribuun Sulpicius, et aiant apelé a Rome le menu peuple des villes d’Italie par de nouvelles loix et par ces violences il se fit donner la commission de Sylla[1] ; il repandit les huit tributs des peuples d’Italie
Celuy cy courut à l’armée, celuy cy courut à Capoüe ou etoient les legions qui luy avoient èté destinées, et leur representa si bien le tort que Marius vouloit leur faire de donner a d’autres soldats les honneurs et les avantages de cette guerre

Appien De la guerre civile liv 1er[2].

qu’elles le suivirent a Rome d’ou il chassa Marius et ses partisans.

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1671

Justinien[1] et un autre prince que je ne nome pas sont deux princes que les historiens peuvent loüer et blasmer tant qu’ils vouderont.

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1672

{f.17r} On souhaiteroit peut etre que j’entrasse icy dans le detail du gouvernement civil politique  de la republique romaine, mais je renveray à Polibe qui à admirablement bien expliqué, quel part les consuls, le senat, le peuple prenoient dans ce gouvernement[1], d’autant mieux qu’il parle d’un tems ou la republique venoit d’echaper à de si grands perils, et faisoit actuelement de si grandes choses.

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1673

Les places que la posterité

Postérité

donne sont sujetes comme les autres aux caprices de la fortune. Malheur a la reputation de tout prince qui est opprimé par un parti qui devient le dominant ou qui à tenté de detruire un prejugé qui luy survit.
Si jamais un corps[1] qui à beaucoup de reputation dans le monde ecrit tout a son aise notre histoire moderne, je crois que les princes qui se seront reposés sur luy de leur consciance et de leurs affaires seront bien grands, et que les autres seront bien petits.

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1674

{f.17v} Le peuple de Rome avec une haine toujours active contre les nobles chang[e]a de moyens sans changer de fin d’abord il song[e]a à les abaisser en diminuant leurs privileges, et ensuite en augmentant l’authorité d’un seul.
Le peuple d’Athenes avoit une jalousie naturelle contre tous ceux qui l’avoient servi avec quelque gloire, il s’en defaisoit une fois pour ne les pas craindre toujours. A Rome au contraire le peuple adoroit ceux qui par leurs exploits s’etoient mis au dessus des autres, et les comblant toujours de nouveaux honneurs il sembloit vouloir les porter luy même a la tiranie, c’est que le peuple d’Athenes composé de citoyens choisis se sentoit libre libre, et que cette immense populace de Rome se jugeoit esclave. Celuy la ne craignoit rien que de l’ambition de ses principaux citoyens, celle cy n’esperoit que de la faveur de ceux qui avoient fait de grandes choses, et toutes les fois qu’elle entendoit parler des victoires de quelque general, il l’apelloit dans son coeur contre une orgueilleuse noblesse.
{f.18r} Le peuple d’Athenes n’etant pas nombreux, les gens sensés se faisoient entendre, et trouvoient le moyen de le rapeller à ses interests, mais cette populace devint si immense qu’elle ne pouvoit etre instruite, avertie, ny corrigée.
Le senat etoit dans cet etat, qu’il n’etoit pas même deffendu par ceux qui le composoient. Plusieurs qui vouloient faire fortune agitoient le peuple comme des tribuns, et la plus part avoient tant d’autres interests que ceux du senat y etoient sans cesse subordonnés, quelques gens qui s’etoient distingués dans les fonctions civiles qui avoient une fortune bornée etoient seuls les vrays senateurs, mais l’amour pour la republique etoit devenu incomode, tout le monde suivoit Sylla, Marius, Cesar, Pompée Crassus pendant que Favonius et Caton restoient seuls a parler d’anciens usages et de loix.
Nota qu’on a mis a la page 456 d’autres fragmens qui n’ont pu entrer dans les Romains.
Voyes la p 456 :

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1670

n1.

Cf. Romains, XI, p. 164-165, note (a).

1670

n2.

Appien, Les Guerres civiles, I, 55-58.

1671

n1.

Justinien Ier (482-565), empereur d’Orient, et Louis XIV, ont été comparés à propos des œuvres juridiques qui leur sont attribuées, respectivement le Digeste et le Code Louis ; voir l’article « Castille », note (k), du Dictionnaire historique et critique de Bayle (Rotterdam, Reinier Leers, 1697) et l’Histoire de France sous le règne de Louis XIV de l’historiographe protestant Isaac de Larrey ou Larray (Rotterdam, M. Bohm et Compagnie, 1721, t. III, p. 533).

1672

n1.

Polybe, Histoire, VI, 11-18.

1673

n1.

Les jésuites. Reprise de l’article nº 713. Voir nº 237, 482 et 1038, note 1.