Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 1697 à 1701

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

Fermer

Pensées, volume III

1697

Charlemagne

Je ne puis m’empescher de former icy des regrets sur une table d’argent d’un plus grand poids que les autres de son palais, dit, Cha[r]lemagne {f.39v} dans son testament, d’un art plus exquis, et ou l’on voioit en trois globes le monde figuré[1]. Plut a Dieu qu’il eut confié à l’airin des choses dont l’avarice à depuis fait des secrets[2], nous y verrions l’exacte position des peuples apres le le mouvement de tant de nations, la scituation des villes, et ce que nous ne faisons que conjecturer nous le sçaurions.

- - - - -

Main principale P

1698

Plutarque Vie d’Aratus.

Au commancement la cité d’onques de Sy Sicyone depuis qu’une fois elle fut sortie du pur gouvernement de la noblesse qui est le propre des villes doriques[1].

- - - - -

Main principale P

1699

{f.40r} Nous pouvons considerer Dieu comme un monarque qui à plusieurs nations dans son empire elles viennent toutes luy porter leur tribut et chacun luy parle sa langue[1].

- - - - -

Main principale P

1700

On à ouy parler du jeu de Phriné, elle etoit dans un grand festin, on joua ce jeu ou chaque convive commande à son tour aux autres ce qui luy plait. Elle avoit remarqué que des femmes qui etoient au festin etoient fardées, elle fit aporter de l’eau prit un linge et s’en lava le visage, ces femmes parurent hideuses et pleines de rides, Phriné resta avec l’eclat de sa beauté naturele[1], voila la relligion, et la superstition.

- - - - -

Main principale P

1701

{f.40v} Tiré d’un chapitre fait sur l’Egipte, ou j’avois mis.
La vie des roys d’Egipte etoit soumise à une certaine etiquette  ; et le jour et la nuit ils avoient des heures marquées pour de certains devoirs prescripts par les loix. Quand les loix n’en auroient tiré que cet avantage de sentir que leur volonté qui devoit regler tant de choses, mais devoit elle même etre reglée, ils y auroient beaucoup gagné, et leurs peuples aussi.
Voir si c’est de moy, ou de Diodore[1].

- - - - -

Main principale P


1697

n1.

Cette table est décrite dans le testament qui termine la Vie de Charlemagne d’Eginhard : « entourée de trois cercles, et où le monde entier est figuré en petit et avec soin » (Historiæ Francorum scriptores coætanei ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, A. Du Chesne (éd.), Paris, S. Cramoisy, 1636, t. II, p. 106 – Catalogue, nº 2932 ; F. Guizot (trad.), Paris, Brière, 1824). Montesquieu possédait, outre l’édition d’André Du Chesne, la princeps de 1521 du comte de Nouenare (Vita et gesta Karoli cognomento Magni […], per Eginhartum, Cologne, J. Soter, 1521, in-4º – Catalogue, nº 2915). Ce testament est évoqué dans L’Esprit des lois (XXXI, 12, note (o) : Derathé, t. II, p. 377).

1697

n2.

Il faut comprendre que l’attrait pour les métaux précieux a dérobé à notre connaissance ce témoignage de l’état du monde.

1698

n1.

Plutarque, Vie d’Aratos, II, 1. Montesquieu reprend le tout début du récit biographique qui évoque la ville malade de ses dissensions et des ambitions des démagogues après l’abandon du modèle aristocratique dorien.

1699

n1.

Cf. nº 1454.

1700

n1.

L’anecdote se trouve chez Galien (Exhortation à l’étude des arts, X) ; Montesquieu possédait ses œuvres en latin (Claudii Galeni Opera, Bâle, I. Froben et N. Episcopium, 1549 – Catalogue, nº 1100).

1701

n1.

Diodore de Sicile, I, 70 : « Il y avoit surtout des heures du jour et de la nuit, où le roi ne pouvait disposer de lui & étoit obligé de remplir les devoirs marquez par les loix » (Histoire universelle de Diodore de Sicile, abbé Terrasson (trad.), Paris, de Bure l’Aîné, 1737, p. 150-151 – Catalogue, nº 2778).