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Pensées 1709 à 1713

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1709

{f.42v} Ce que j’ay dit des despotes qui ont une armée à eux pour contenir les timariots[1] se peut dire de Rome qui avoit une armée dans son sein qui etoit son peuple pour contenir les troupes des villes alliées.

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Main principale P

1710

Romains.

Scipion donnant la paix aux Carthaginois dans la seconde guerre punique exig[e]a d’eux qu’ils ne pouroient prendre à leur solde de troupes mercenaires de la Gaule ni de la Ligurie. Appien [lettre biffée non déchiffrée] in Libic. p 30[1].

- - - - -

Main principale P

1711

Cela n’a pu entrer dans la relligion[1]
Julien prenoit une peine bien inutile, des traits de lumiere avoient paru dans l’univers[2]. La philosophie s’etoit etablie {f.43r} et s’il avoit renversé le christianisme, il auroit bien pu etablir une troisieme relligion mais non pas retablir la payene.

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Main principale P

1712

Dictateur. Devant luy les loix etoient dans le silence, et le souverain baissoit la tête[1], il auroit èté un tiran s’il n’avoit eté cho choisi pour un tems court, et si sa puisance n’avoit eté bornée a l’objet pour lequel il avoit eté choisi[2].
Dictateur. Remede extreme dans les maux extremes. C’etoit une divinité qui descendoit du ciel pour le denoument des choses embrouillées.

- - - - -

Main principale P

1713

Le czar Pierre 1er à joint la mer Noire à la mer Caspiéne[1] par un canal qui va du Tanais au Volga. Mais il fauderoit[2] joindre des nations a des nations, et non pas des deserts a des deserts[3].

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Main principale P


1709

n1.

Cf. EL, X, 16. Le terme est attesté dans l’article « Timar » du Dictionnaire des arts et des sciences de Thomas Corneille (Paris, J.-B. Coignard, 1694), désignant : « l’étenduë de terre que le grand Seigneur donne à cultiver et en usufruit à ses Sujets, à la charge d’entretenir un ou plusieurs hommes de guerre dans ses armées. Ceux qui possedent ces sortes de terres ou fiefs sont nommez Timariots. Ils sont repandus par toutes les Provinces de l’Empire Turc, et quand ils vont à la guerre, on les oblige de mener autant d’hommes et de chevaux que leurs Timars valent de fois six vingt livres de revenu ». Le terme se trouve dans les Voyages de François Bernier, contenant la description des États du Grand Mogol, de l’Hindoustan, du royaume de Cachemire (Amsterdam, P. Marret, 1710, t. I, p. 310 et 315), dont Montesquieu a fait un extrait (Geographica, p. 325-345).

1710

n1.

Cette condition de la paix exigée des Carthaginois, de ne plus prendre à leur solde aucun Celte ni Ligurien, se trouve dans la harangue de Scipion aux ambassadeurs de la puissance ennemie (Appiani Alexandrini Romanorum historiarum, s. l., H. Stephanus, 1592, p. 30 – Catalogue, nº 2810).

1711

n1.

Il faut sans doute comprendre : dans le livre de L’Esprit des lois sur la religion (EL, XXIV).

1711

n2.

Sur l’empereur Julien, voir nº 92 et 98.

1712

n1.

La formule est reprise à la fin du chapitre de L’Esprit des lois consacré à la puissance législative dans la république de Rome (XI, 16).

1712

n2.

Selon Montesquieu, la dictature à Rome était un moyen pour les patriciens de se défendre contre le peuple (Romains, VIII, p. 148) ; contrairement aux inquisiteurs d’État à Venise, cette magistrature n’était créée que « pour une seule affaire » et devait durer « peu de temps » (EL, II, 3 : Derathé, t. I, p. 20-21).

1713

n1.

Cf. EL, XXI, 6 : Derathé, t. II, p. 24. Cet article fait partie des matériaux pour les premiers chapitres du livre XXI de L’Esprit des lois sur le commerce des Anciens, dans lesquels Montesquieu expose la corrélation entre connaissances géographiques et activités commerciales. Ici, cependant, il souligne que l’ouverture de nouvelles voies navigables ne suffit pas à assurer les échanges entre les hommes. Il ne partage l’admiration de Voltaire ni pour Pierre le Grand, ni pour son canal : voir à ce sujet Catherine Volpilhac-Auger, « Soedinât’ pustyni s pustynâmi ? Kaspijskoe more glazami francuzov XVIII v [= Joindre des déserts aux déserts ? La mer Caspienne vue de France au XVIIIe siècle] », dans Les Lumières européennes et la civilisation de la Russie (Actes du colloque de Saratov, Russie, 2-6 septembre 2001), S. Karp et S. Mezin (dir.), Moscou, Nauka, 2004 [article en ligne à l’adresse suivante : http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00159177/en/ ; voir en particulier p. 11-12].

1713

n2.

Lire : faudrait.

1713

n3.

La formule qui figure dans le manuscrit (De l’esprit des loix (manuscrits), II, OC, t. 4, p. 534, l. 48-49) n’a pas été reprise dans l’imprimé (EL, XXI, 6).