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Pensées 1834 à 1838

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1834

Dans le receuil des anciens traités  de Mr Barbeyrac art 35 annee 848. ou environ avant Jesus Christ p 192. vº de mon extraït {f.101r} il est dit traité entre les Locriens venus de Grece et les Siculiens d’Italie[1]. Les Locriens aborderent dans ce coin d’Italie pres du cap de Zephyrium possedé par les Siculiens. La ils firent alliance et jurerent que tandis qu’ils marcheroient sur cette terre ils aurointent leur tête sur leurs epaules, ils possederoient les pays en commun. Les Locriens avoient mis de la terre de leur pays dans leurs souliers et des têtes d’ail sur leurs epaules, sous leurs habits. * On voit dans ces temps la une infinité de sermens eludés de la meme façon, l’ignorance produit la superstition, et la superstition qui porte a honorer les dieux d’une maniere outrée porte aussi a s’en jouer, la superstition est la mere du sens {f.101v} litteral, enemie du sens spirituel, dans un tems d’une pareille ignorance les enfans de Clovis je crois voulant violer le serment qu’ils faisoinent sur les chasses des saints firent tirer secretement les reliques hors des chasses. Tiré de mon vole Polit. hist. p 192 vº et 193[2].

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Main principale P

1835

Intendences

Comment ils ont racomodé les grands chemins on à emploié une aucthorité prompte alors qu’on ne pouvoit en emploier une trop lente on a confondu la promptitude dans l’execution, s’il est vray que les ouvrages publics doivent etre promptement executés, l’enterprise qu’on en fait ne scauroit etre trop murement reflechie[1].

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Main principale P

1836

{f.102r} Je vouderois[1] que l’on suivit le chemin qui fait parmi nous un proces de tribunal en tribunal il va marche, monte, retrograde, remonte encore pour aller plus haut sans compter de plus grand grands voiages au conseil du prince, il va trente ans sans pouvoir enfermer son dernier arrest.

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Main principale P

1837

Aristote censure les inegalitées des femmes des richesses des femmes  a Lacedemone, et il en accuse Licurgue qui avoit bien deffendu a un cytoien de vendre son fonds, ou d’achepter celuy d’un autre, mais avoit permis de le laisser par testament[1]. * Si cela etoit Licurgue

Je croirois plutot ce que dit  [...]

qui avoit tant cherché à etablir l’egalité auroit contredit grosierement les loix, et il seroit bien {f.102v} extraordinaire qu’avec un principe pareil de corruption la republique eut subsisté si long tems sans etre corrompue et qu’avec un tel principe d’inegalité les fortunes y eusent eté si long tems egales. * Il vaut mieux dire avec Plutarque que le principe de l’inegalité fut introduit par un des ephores.

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Main principale P

1838

* Le senatus consulte siyllanien[1] a Rome contre les esclaves, c’est a des loix si severes que l’on devoit a Rome ces actions de fidelité, de vertu, de courage de la plus part des esclaves romains, vous les voiés se tuer apres avoir tué leursr maitrese par son ordre, mais la loy les auroit fait mourir tout de meme. Voiez icy ces loix.

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Main principale P


1834

n1.

Jean Barbeyrac, Supplément au Corps universel diplomatique du droit des gens […], Amsterdam – La Haye, Janssons, Wetstein et Smith, Z. Chatelain, P. de Hondt, veuve de C. Le Vier et J. Neaulme, 1739, t. I, partie 1, p. 25-26 – Catalogue, nº 2366 ; extrait perdu. La date de 848 est inexacte puisque Barbeyrac précise qu’il ne peut dater l’épisode et le situe au VIIIe siècle av. J.-C. : « Environ ce tems-ci ».

1834

n2.

Cf. nº 1930 ; sur le recueil d’extraits intitulé Politica, voir nº 1501, note 1. Il s’agit des serments prononcés par Ægilbert et Reule, évêque de Reims, envoyés à Laon par Ébroïn, maire du palais, mentionnés par le deuxième continuateur de la Chronique de Frédégaire (Historiæ Francorum scriptores coætani ab ipsius gentis origine ad nostras usque tempora, A. Du Chesne (éd.), Paris, S. Cramoisy, 1636, t. I, XCVII, p. 768 – Catalogue, nº 2932).

1835

n1.

L’arrêt du 3 mai 1720, fixant les obligations des riverains pour l’entretien des grands chemins, et l’instruction du 13 juin 1738 généralisant la corvée royale, appliqués par les intendants des généralités, devinrent des symboles de l’arbitraire administratif. Le souci de promptitude et de centralisation a caractérisé la grande politique routière de Philibert Orry et, à partir de 1743, de Daniel Trudaine ; voir Jean Petot, Histoire de l’administration des Ponts et Chaussées, 1599-1815, Paris, M. Rivière, 1958, p. 133-137.

1836

n1.

Lire : voudrais.

1837

n1.

Aristote, Politique, II, 1270a, 19-22.

1837

n2.

Plutarque, Vie d’Agis et de Cléomène, V, 3-4.

1838

n1.

Voir nº 643. Dans L’Esprit des lois (XV, 16), Montesquieu juge très sévèrement cette disposition qui condamnait à mort des esclaves innocents quand leur maître avait été tué.