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Pensées 1840 à 1844

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1840

Tacite De morib. German.
Sororum filiis idem apud av avunculum qui apud patrem honos[1] * Cela marque un peuple qui n’est pas corrompu. Chez les premiers Romains les cousins germains se regardoient {f.103v} comme freres, ce qui venoit de ce que les enfans restoient dans la maison et s’y marioient. La corruption fait que les interests deviennent plus particuliers et rend l’amour de la famille moindre. Tacite continue, quelques uns même regardent ce nœud plus saint. Hæredes tamen successores que sui cuique liberi liberi et nullum testamentum[2] * la ou il y a moins de luxe et plus de pauverté[3] les familles s’aiment davantage, et les parens eloignés sont plus unis que dans les monarchies ou chacun veut vivre pour soy et ne chercher que les commoditées de la vie.

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1841

Le soldat perpetuel a depeuplé le Nord, et l’Alemagne et l’Espagne, Indes ontdt depeuplé l’Espagne et peuplé la Holande {f.104r} l’Angleterre et la France par un commerce particulier qu’elles leur ont donné[1].

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1842

Un officier français prisonier de guerre aiant dit que le tems vienderoit[1] qu’il se laveroit les mains dans le sang venitien ils le firent pendre et on luy donna des coups de couteau sous les pieds afin que la place fut baignée de son sang. Circonstance plus cruelle que le suplice. Histoire du gouvernement de Venise par le Sr de la Houssaye p 358. et de l’extrait p 70[2].
* Cette parole temeraire ou indiscrete qui pouroit etre le sujet d’un crime de leze majesté pronon contre un monarque ne sçauroit etre prononcé contre le peuple, parce qu’un seul homme ne peut pas exterminer un peuple, d’ailleurs cette parole ne vouloit dire autre chose {f.104v} sinon qu’aiant fait la guerre contre les Venitiens, il la fairoit encore ce qui etoit une chose legitime aux Français.

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1843

Le serf a des autels auxquels il y à des temples dont on n’oseroit enlever les voleurs même. Les enemis qui s’enfuient s’ils peuvent embrasser une statue des dieux ou se jetter dans un temple sont assurés de leur vie mais le superstitieux &c. * C’etoit bien le cas raisonnable des azilles que de sauver la vie au vaincu. p 120. et de l’extrait p 228[1].

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1844

{f.105r} Rellio Religion

Dans la caste des laboureurs lorsqu’on se fait percer les oreilles, ou qu’ils se marient ils doivent se faire couper deux doits de la main et les presenter a l’idole, si l’on n’aime mieux faire present de deux doits d’or à la divinité 16e receulil. Lett. edif. p 132[1]. 4e vole
* Il est singulier que ce soit ceux qui ont le plus besoin de leurs doigts qui les fassent couper, cela est tiré de l’idée qu’on ne peut donner à Dieu qu’en se privant.

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1840

n1.

Citation de La Germanie (« De morib[us] German[orum] ») de Tacite : « Le fils d’une sœur est aussi cher à son oncle qu’à son père » (XX, J.-L. Burnouf (trad.), Paris, Hachette, 1859).

1840

n2.

« Toutefois on a pour héritiers et successeurs ses propres enfants, et l’on ne fait pas de testament » (Tacite, La Germanie, XX, J.-L. Burnouf (trad.), Paris, Hachette, 1859) ; cf. nº 1826.

1840

n3.

Lire : pauvreté.

1841

n1.

Montesquieu oppose ici les guerres et la colonisation, facteurs de dépopulation, aux échanges commerciaux des trois grandes puissances maritimes de l’Europe, qui favorisent le peuplement. Il est moins optimiste dans L’Esprit des lois, où il ne pense pas que la navigation et le commerce de l’Europe puissent dispenser de politiques en faveur de la propagation de l’espèce (XXIII, 25-28).

1842

n1.

Lire : viendrait.

1842

n2.

L’événement date de 1403 et est tiré des Annales de Venise (Nicolas Amelot de La Houssaye, Histoire du gouvernement de Venise, Paris, F. Léonard, 1677, 3e partie, « Mœurs & Maximes Générales Des Vénitiens », p. 520 – Catalogue, nº 3084).

1843

n1.

Plutarque, De la superstition, chap. 4. La pagination est celle des Œuvres morales et mêlées, Paris, M. de Vascosan, 1575, p. 120H – Catalogue, nº 2793. Sur un extrait de Plutarque, voir nº 665. La remarque s’inscrit dans la réflexion sur les temples et le droit d’asile de L’Esprit des lois (XXV, 3).

1844

n1.

Remarque tirée de l’extrait des Lettres édifiantes et curieuses, écrites des Missions étrangères, par quelques missionnaires de la Compagnie de Jésus (Paris, N. Le Clerc, 1724, XVIe recueil, lettres du père Le Caron [sur les Indes] ; Geographica, p. 390, l. 854-856).