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Pensées 1873 à 1877

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

1873

Quand on voit des causes de prosperité dans un etat qui ne prospere point, la diseté[1] regner ou la nature avoit mis l’abondance un lache orgueil la ou le climat avoit promi du courage, des maux au lieu des biens que {f.114r} l’on attendoit de la religion du pays ; il est aisé de sentir que l’on s’est eccarté du but du legislateur la dificulté est de sçavoir, quand, comment, et par ou il y faut revenir.
C’est dans un siecle de lumieres que les hommes d’etat acquierent le grand talent de faire a propos les choses bonnes, tout le monde peut chercher a jetter quelques traits de cette lumiere sans avoir l’orgueil de devenir reformateur[2].
Je n’ay eu devant mes yeux que mes principes, ils me conduisent et je ne les mene pas.
Je suis le premier homme du monde pour croire que ceux qui gouvernent {f.114v} ont de bonnes intentions. Je sçais qu’il y a tel pays qui seroit mal gouverné, et qu’il seroit tres dificile qu’il le fut mieux, enfin je vois plus que je ne juge. Je raisone surtout, et je ne critique rien[3].

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Main principale P

1874

La loy est la raison du grand Jupiter . Ciceron De legibus[1].

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Main principale P

1875

[Passage à la main Q] La France doit soutenir la relligion catholique, qui est incommode à tous les autres pays catholiques, et ne lui fait aucun mal. Par là, elle conserve sa superiorité sur les autres pays catholiques. Si elle devenoit protestante, tout deviendroit protestant.

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Passage de la main P à la main Q

1876

{f.115r} Continuation
des materiaux qui n’ont pû entrer dans l’Esprit des loix.

Pour la composition des loix.
L’abbé de St Pierre qui etoit le meilleur honnête home qui fut jamais ne sait pour chaque inconvenient dire autre chose si ce n’est qu’il faut assembler dix honestes gens. On diroit que c’est un major qui choisit des soldats et qui dit il faut qu’ils ayent 5 pieds 8 pouces. Il faut que les loix comencent à par travailler à faire des honestes gens avant de penser a les choisir. Il ne faut pas comencer par parler de ces gens là. Il y en a si peu que cela ne vaut pas la peine[1]

- - - - -

Main principale Q

1877

{f.115v} Pour le livre 13. chap. 21[1]
Pratique dangereuse.

Lorsque le prince comence par recevoir des traittants, et leur donne à reprendre sur ses sujets, il met a la porte de chacun d’eux un ennemi qui se fortifie par les larmes et que la misere semble encourager. Le prefet du pretoire, dit Ammien Marcellin liv. 17 ayant promis de supléer a tout ce qui manqueroit à la capitation dans la Gaule Julien[2] dit qu’il perdroit plustost la vie que de le souffrir, car il connoissoit les plaies incurables que ces sortes de provisions font aux provinces (elles causerent dit le même auteur la ruine de l’Illyrie ) et des rolles[3] {f.116r} d’augmentation lui etant presentés, il les jetta par terre. Ammien Marcellin qui ecrit ceci dit, livre 16, que lorsque ce prince entra dans la Gaule, on payoit vingt cinq ecus d’or par tête, quand il s’en retourna, il n’y en avoit plus que sept pour toute sorte d’impositions[4], or ceux qui connoissent l’état des finances des Romains dans ces tems là savent bien qu’on n’etoit point en état de perdre. La diminution ne fut donc point sur la taxe, mais sur les frais de la levée et de ces deux reglement l’un fut l’heureux effet de l’autre

- - - - -

Main principale Q


1873

n1.

Lire : disette.

1873

n2.

Cf. EL, préface : Derathé, t. I, p. 6.

1873

n3.

Cf. EL, préface : Derathé, t. I, p. 5.

1874

n1.

Cf. nº 1519.

1876

n1.

Cf. nº 1718. Une des pièces maîtresses des projets de réforme de l’abbé de Saint-Pierre était le choix d’un personnel politique sur des critères de compétence et de sens de l’intérêt public : voir Claudine Poulouin, « Les élites selon l’abbé de Saint-Pierre », dans Les Projets de l’abbé Castel de Saint-Pierre (1658-1743). Pour le plus grand bonheur du plus grand nombre, C. Dornier et C. Poulouin (éd.), Caen, Presses universitaires de Caen, 2011, p. 91-104. Sur l’abbé de Saint-Pierre, voir nº 188, 1295, 1940.

1877

n1.

Les articles nº 1877 et 1878 sont des états préparatoires des deux derniers chapitres (19-20) du livre XIII de L’Esprit des lois, consacrés à la manière de prélever l’impôt et aux traitants. Cf. nº 1572.

1877

n2.

Avant de devenir empereur en 361, Julien, dit l’Apostat (voir nº 92 et 98), avait été envoyé par Constance II défendre la Gaule contre les Barbares (355-360). Selon Ammien Marcellin (Histoire de Rome, XVII, 3, § 2-5), il s’opposa catégoriquement à tout prélèvement fiscal supplémentaire en Gaule.

1877

n3.

Comprendre : rôles.

1877

n4.

Ammien Marcellin, Histoire de Rome, XVI, 5, § 14.