M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Q : | 1750-1751. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
Pensées, volume III
2009 Choses faites Ceci a este fait pour l’academie de Bordeaux[1]- - - - - L’histoire du ciel interesse tout l’univers. Elle est composée par les astronomes de tous les siecles. Chacun y consigne ce qu’il a vû ou ce qu’il a calculé, et il y a des nations qui n’ont d’autres interests communs que les observations astronomiques.
Ces observations nous font voir un merveilleux simple, au lieu de ce faux merveilleux que l’on imagine toujours dans ce qui est grand. Elles nous ont donné {f.311v} des points sûrs pour fixer les époques de la relligion ; car l’histoire des hommes, pour devenir invariable, a besoin d’etre fixée par les évenements qui arrivent dans le ciel.
C’est par là que l’on a fait évanouir tous ces siecles fabuleux, qui faisoient regarder par les incredules, les patriarches comme des hommes nouveaux, et qui établissoient une difference entre l’antiquité de la relligion et l’antiquité du monde. Par là, l’astronomie est devenüe une science sacrée, et l’on apele profanes les sciences utiles au genre humain, lorsqu’elles ne touchent pas le premier, le plus grand et le plus fort de ses interets.
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Main principale Q |
2010 {f.312r} BonheurMr de Maupertuis ne fait entrer dans son calcul, que les plaisirs et les peines, c’est-à-dire, tout ce qui avertit l’ame de son bonheur, ou de son malheur[1]. Il ne fait point entrer le bonheur de l’existence, et la felicité habituelle, qui n’avertit de rien, parce qu’elle est habituelle. Nous n’apellons plaisir, que ce qui n’est pas habituel. Si nous avions continuellement le plaisir de manger avec appetit, nous n’appellerions pas cela un plaisir ; ce seroit existence et nature. Il ne faut pas dire, que le bonheur est ce moment que nous ne voudrions pas changer pour un autre, disons autrement : le bonheur est ce moment que nous ne vouderions[2] pas changer pour le non être.
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Main principale Q |
2011
{f.312v} Je disois, j’ai compris une chose, dont je me doutois déja, c’est que pour vivre bien avec tout le monde, il ne faut pas avoir de pretentions. Si vous sortez des quatre murailles de votre chambre, on vous arquebuse. Si je revenois au monde, je ne voudrois que me chauffer l’hyvert et prendre des glaces l’eté.
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Main principale Q |
2012 Il ne faut pas mettre du vinaigre dans ses ecrits, il faut y mettre du sel.
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Main principale Q |
2013 Les dents des animaux et leur facilité à broyer de certaines choses, plutost que d’autres, est la seule cause de leur goust pour de certaines choses, plustost que pour d’autres. Les dents des rats leur preparent le papier ; celles du lapin les écorces des arbres ; celles des loups leur preparent des viandes[1]
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Main principale Q |
2009 |
n1. |
Montesquieu fait allusion à la place de l’astronomie dans les activités de l’académie de Bordeaux dans son discours de rentrée du 15 novembre 1717 (OC, t. 8, p. 109) ; sur l’activité de l’auteur au sein de cette société bordelaise, voir Pierre Rétat, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Discours académiques » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=157]. |
2010 |
n1. |
Pierre-Louis Moreau de Maupertuis dans son Essai de philosophie morale (Berlin, 1749) définissait les moyens de rendre la condition de l’homme meilleure par l’augmentation de la somme des biens et la diminution de ses maux ; voir Corrado Rosso, « Maupertuis et Montesquieu », dans Actes de la journée Maupertuis (Créteil, 1er décembre 1973), Paris, J. Vrin, 1975, p. 47-58. |
2010 |
n2. |
Lire : voudrions. |
2013 |
n1. |
Perrault soulignait, dans le chapitre « De la nourriture des animaux » de ses Essais de physique, l’adaptation de la dentition à la nourriture des différentes espèces sans établir pour autant la même relation causale que Montesquieu (Claude Perrault, Essais de physique, Paris, J.-B. Coignard, 1680, t. III, 3e partie, chap. 2, p. 171-192 – Catalogue, nº 1520). |