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Pensées 2152 à 2156

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.
Q : 1750-1751.
S : 1754-1755.
V : 1754.

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Pensées, volume III

2152

Les theologiens pour rendre la theologie claire ont rendu la philosophie obscure les gens ont employé bien des siecles a embrouiller la philosophie

Main principale M

2153

{f.352v} Nous entendimes au colege Clementin a Rome une tragedie detestable[1] sans aucun melange de mauvais ny de mediocre il n’en faut pas davantage pour perdre l’esprit le gout des enfans

Main principale M

2154

Je fus etoné a n’en pouvoir revenir lorsqu’en lisant la Politique d’Aristote je trouvay touts les principes des theologiens sur l’usure mot pour mot, je croyois qu’ils les y avoint mis, j’en ay parlé dans l’Esprit des loix mais ces messieurs n’aiment pas que l’on decouvre leurs sourses ils les ignorent meme come on ignoroit la source du Nil : ils se sont fort recriés sur cela[1] :

Main principale M

2155

Les embassadeurs de Siam haranguant le roy paroissoint chanter[1], on leur demenda coment ils avoint trouvé notre pronontiation ils dirent qu’ils avoint cru qu’on leur sembloit qu’on chantoit voila come on juje des choses effectivement tout ce qui s’eloigne de la prononciation ordinaire paroit chan.

Main principale M

2156

On disoit du conte de Boulinviliers qu’il ne scavoit le passe le present ny l’avenir[1] il estoit historien, il avoit une jeune femme, et il estoit astrologue[2] !

- - - - -

Main principale M


2153

n1.

Le 21 février 1729, Montesquieu, en compagnie du cardinal de Polignac, assista à Rome à une représentation du Romulus d’Houdar de La Motte, traduit en italien et joué par des élèves du collège (Voyages, p. 262).

2154

n1.

En 1752, la Sorbonne avait censuré dix-sept propositions extraites de L’Esprit des lois (texte de l’édition de 1750 : Genève, Barillot), dont le début du chapitre 20 du livre XXI (DEL, p. 242-243) qui discréditait la condamnation scolastique du prêt à intérêt. La défense de l’usure en faveur du commerce constitue un grief récurrent de la critique religieuse de l’ouvrage. Montesquieu répondit en 1753-1754 (sur la chronologie, voir ibid., introduction, p. 226) en renvoyant à plusieurs chapitres du livre I de la Politique (5, 8, 9, 10) et aux citations du Stagirite par saint Thomas (DEL, p. 257-263).

2155

n1.

Les ambassadeurs de Siam furent reçus par le roi Louis XIV le 1er septembre 1686 ; voir Donneau de Visé, Voyage des ambassadeurs de Siam en France, dans le Mercure galant de novembre 1686 ; Journal du marquis de Dangeau, Paris, Firmin-Didot, 1854-1860, t. I, p. 377-378 ; Mémoires du marquis de Sourches, Paris, Hachette, 1882, t. I, p. 437-438.

2156

n1.

Le mot serait du cardinal Fleury, selon une note de Voltaire (lettre à Fontenelle de juin 1721, dans l’édition de 1748 de ses Œuvres, Dresde, G. C. Walther ; Voltaire’s Correspondence, T. Besterman (éd.), Genève, Institut et Musée Voltaire, 1953, vol. I, 1704-1725, lettre 90, note 2, p. 130).

2156

n2.

Henri de Boulainvilliers (1658-1722) avait épousé en secondes noces Claude-Catherine d’Alègre morte en 1723 ; voir Correspondance I, p. 54. Sur Boulainvilliers historien, voir nº 795, 925, note 1, 948, 1184, 1302, note 1 ; EL, XXX, 10. Féru d’astrologie judiciaire, il laissa des manuscrits inédits sur le sujet (Mathieu Marais, Journal de Paris, t. II, 1722-1727, H. Duranton et R. Granderoute (éd.), Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2004, p. 461-462). Montesquieu l’a sans doute connu à partir de 1717, par l’intermédiaire de Fréret ou de l’abbé Lama qui séjourna chez le comte cette même année (Spicilège, nº 365, note 1) ; sur le personnage et son œuvre, voir Diego Venturino, Le Ragioni della tradizione. Nobiltà e mondo moderno in Boulainvilliers 1658-1722, Florence, Le Lettere, 1993 ; sur l’astrologie, voir nº 54.