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Pensées 221 à 225

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

221

C’est l’amour de la patrie qui a donné aux histoires grecques et romaines cette noblesse que les nôtres n’ont pas, elle y est le ressort continuel

[trois mots biffés non déchiffrés] :

de toutes les actions, et on sent du plaisir a la trouver par tout cette vertu chere a tous ceux qui ont un coeur.
Quand on pense a la petitesse de Quand

Petitesse de nos motifs

on pense a la petitesse de
nos motifs, a la bassesse de nos moyens, a l’avarice avec laquelle nous cherchons de viles recompenses, à cette ambition si differente de l’amour de la gloire, on est {p.244} etonné de la difference des spectacles ; et il semble que depuis que ces deux grands peuples ne sont plus, les hommes se sont racourcis d’une coudée[1].

- - - - -

Main principale D

222

De

Parole affreuse de Sylla

toutes les paroles des anciens je n’en sache pas qui marque plus de barbarie qu’une parole de Sylla, on lui presenta un pescheur de la ville *** qui lui portoit un poisson ; aprés tout ce que j’ai fait, dit il, y a t’il encore un homme dans la ville de ***[1], cet homme funeste admiroit que sa cruauté eût pu avoir quelques bornes.

- - - - -

Main principale D

223

Si la phisique n’avoit d’a
Si la phisique n’avoit d’autres inventions que celles de la poudre et du feu gregeois on feroit fort bien de la bannir comme la magie[1]

- - - - -

Main principale D

224

C’est

Prince doit compte au peuple

un principe bien faux que celui de Hobbes que le peuple ayant autorisé le prince, les actions du prince sont les actions {p.245} du peuple, et par consequent le peuple ne peut pas se plaindre du prince ni lui demander aucun compte de ses actions parce que le peuple ne peut pas se plaindre du peuple[1] ; et s’il ainsi Hobbes a oublié son principe du droit naturel pacta esse servanda[2], le peuple a autorisé le prince sous condition il l’a etabli sous une convention il faut qu’il l’observe, et le prince ne represente le peuple que comme le peuple l’aa voulu ou est censé avoir voulu qu’il le représentât. De plus il est faux que celui qui est delegué ait autant de pouvoir que celui qui delegue, et qu’il ne depende plus de lui.

- - - - -

Main principale D

225

[Passage à la main M]

Francois 1er

On a si fort loué l’action de Regulus que l’on ne scauroit guere loüer celle de Francois premier qui prisonier de Charles quint ayant cedé la Bourgogne pour sa rançon s’excusa des qu’il fut libre sur ce que la Bourgogne ne vouloit pas changer de maitre mais il ne retourna pas a Madrit come Regulus a Carthage[1]

- - - - -

Passage de la main D à la main M


221

n1.

Cf. nº 1268. Le chapitre XI du Traité des devoirs établissait un parallèle entre l’abaissement de l’homme dans la conquête espagnole de l’Amérique et la grandeur des Anciens (OC, t. 8, p. 438 ; Robert Shackleton, « La genèse de L’Esprit des lois », Revue d’histoire littéraire de la France, LII, nº 4, 1952, p. 434). Sur cette comparaison, voir Marco Platania, Montesquieu e la virtù, Rappresentazioni della Francia di Ancien Régime e dei governi reppublicani, Turin, UTET, 2007, p. 73-77.

222

n1.

Il s’agit de la ville d’Halès ou Ales (Plutarque, Vie de Sylla, XXVI, 7).

223

n1.

Cf. LP, 102 (105), p. 419-420. Sur le feu grégeois, voir Romains, XXIII, p. 278, l. 9-14.

224

n1.

Hobbes, Léviathan [1651], F. Tricaud et M. Précharman (trad. et éd.), Paris, J. Vrin – Dalloz, 2004, 2e partie, 18, p. 147 – Catalogue, nº 1473 : Opera philosophica, Amsterdam, J. Blaev, 1668. Montesquieu s’oppose à Hobbes dès le Traité des devoirs (OC, t. 8, p. 438) ; voir Simone Goyard-Fabre, Montesquieu adversaire de Hobbes, Paris, Lettres Modernes Minard (Archives des Lettres Modernes), 1980 ; Jean Terrel, Dictionnaire électronique Montesquieu, art. « Hobbes, Thomas » [en ligne à l’adresse suivante : http://dictionnaire-montesquieu.ens-lyon.fr/index.php?id=428].

224

n2.

« Les pactes doivent être exécutés » (Hobbes, Léviathan [1re éd. 1651], F. Tricaud et M. Précharman (trad. et éd.), Paris, J. Vrin – Dalloz, 2004, p. 121).

225

n1.

Cf. De la politique, OC, t. 8, p. 521, l. 210-212. François Ier, fait prisonnier à Pavie le 24 février 1525 et emmené captif en Espagne, céda la Bourgogne à Charles Quint par le traité de Madrid (13 janvier 1526). Libéré en échange de deux de ses fils, il conserve la province, les états de Bourgogne ayant proclamé la nullité d’un engagement pris sous la contrainte.