Afficher Masquer
Passages biffés :
Sauts de pages :
Changements de mains :
Mots clés en marge
(main T) :
DistinguerIntégrer
Corrections du transcripteur :

Fermer

Accueil|Présentation du projet|Abréviations|Introductions|Texte|Index

Français|English Contacts

Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 1268 à 1272

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

Fermer

M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

Fermer

Pensées, volume II

1268

{f.123r} Les

Devoirs de l’hom̃e

Espagnols oublierent les devoirs de l’homme a chaque pas qu’ils firent dans leurs conquêtes des Indes, et le pape qui leur mit le fer a la main qui leur donna le sang de tant de nations les oublia encore davantage.
Je passerois volontiers l’eponge sur toute cette conquête je ne saurois soutenir la lecture de ces histoires teintes de sang[1]. Le récit des plus grandes merveilles y laisse toujours dans l’esprit quelque chose de noir et de triste.
J’aime bien a voir aux Thermopiles a Platée a Marathon quelques Grecs détruire les armées innombrables des Perses, ce sont des heros qui s’immolent pour leur patrie la deffendent contre des usurpateurs : icy ce sont des brigands qui conduits par l’avarice dont ils brulent exterminent pour la satisfaire un nombre prodigieux de nations pacifiques. Les victoires des Espagnols n’elevent point l’homme, et les defaites des Indiens l’abbaissent à faire pitié[2].
{f.123v} Les Espagnols conquirent les deux empires du Mexique et du Perou par la même perfidie ils se font conduire devant les rois comme ambassadeurs et les font prisonniers.
On est indigné de voir Cortés parler sans cesse de son equité

Cortés

et de la moderation a des peuples contre lesquels il exerce mille barbaries.
Par une extravagance jusqu’alors inoüie il prend pour sujet de son ambassade de venir abolir la religion dominante. En disant sans cesse qu’il cherche la paix que pretend t’il qu’une conquête sans resistance ?
Le sort de Motesuma[3] est deplorable les Espagnols ne le conservent que pour leur servir à les rendre maitres de son empire.
Ils brulent son successeur Guatimosin pour l’obliger a decouvrir ses tresors[4]
Mais que dirons nous de l’Inca Athualpa[5] il vient avec une {f.124r} nombreuse suite au devant des Espagnols un dominicain[6] lui fait une harangue qu’il trouve impertinente parce que l’interprete ne peut pas bien la lui expliquer, et qu’il auroit trouve encore plus impertinente s’il la lui avoit bien expliquée. Ce moine irrité court anime les Espagnols qui prennent Athualpa avec un carnage horrible des siens qui ne se deffendirent jamais : cependant ce moine crioit de toute sa force de percer ces infideles au lieu de fraper du revers de leurs epées[7] :
Le malheureux prince convient de sa rançon qui êtoit autant d’or qu’il en pourroit tenir dans une grande sale à une hauteur qu’il marqua[8]. Malgré cet accord on le condamna à la mort.
Ce jugement rendu avec reflexion pour donner des formes à l’injustice me paroit plus un noir qu’un assassinat.
Mais les chefs d’accusation sont singuliers on lui dit qu’il est idolâtre, qu’il a fait des guerres injustes, qu’il {f.124v} entretient plusieurs concubines, qu’il a détourné ses tributs de l’empire depuis sa prison. On le menace de le faire bruler s’il ne se fait pas baptiser ; et pour le prix de son baptême on l’etrangle[9].
Mais ce qui révolte dans ces histoires c’est le contraste continuel de devotions et de cruautés, de crimes et de miracles on veut que le ciel conduise par une faveur particuliere ces scelerats qui ne prêchoient l’evangile qu’après l’avoir deshonoré.
Mais s’il est vrai que l’amour de la patrie

Amour de la patrie

ait êté de tout tems la source des plus grands crimes parce que l’on a sacrifié à cette vertu particuliere des vertus plus generales il n’est pas moins vrai que lorsqu’elle est une fois bien rectifiée elle est capable d’honorer toute une nation.
C’est cette vertu qui lorsqu’elle est moins outrée donne aux histoires grecques et romaines cette noblesse que les {f.125r} notres n’ont pas elle y est le ressort continuel de toutes les actions et on sent du plaisir a la trouver partout cette vertu chere a tous ceux qui ont un cœur.
Quand je pense a la petitesse de nos motifs a la bassesse de nos moyens à l’avarice avec laquelle nous recherchons de viles recompenses, à cette ambition si differente de l’amour de la gloire on est étonné de la difference des spectacles et il semble que depuis que ces deux grands peuples ne sont plus, les hommes se sont racourcis d’une coudée.

- - - - -

Main principale E

1269

L’esprit du citoyen

Esprit du citoyen quel il est

n’est pas de voir sa patrie devorer toutes les patries. Ce desir de voir sa ville engloutir toutes les richesses des nations, de nourrir sans cesse ses yeux des triomphes des capitaines et des haines des rois, tout cela ne fait point l’esprit du citoyen. L’esprit du citoyen est le desir de voir l’ordre dans l’etat, de sentir de la joye dans la {f.125v} tranquilité publique ; dans l’exacte administration de la justice, dans la sureté des magistrats, dans la prosperité de ceux qui gouvernent, dans le respect rendu aux loix, dans la stabilité de la monarchie ou de la republique.
L’esprit du citoyen est d’aimer les loix lors même qu’elles ont des cas qui nous sont nuisibles ; et de considerer plutôt le bien general qu’elles nous font toujours, que le mal particulier qu’elles nous font quelquefois.
L’esprit du citoyen est d’exercer avec zele avec plaisir avec satisfaction cette espece de magistrature qui dans le corps politique est confiée à chacun ; car il n’y a personne qui ne participe au gouvernement soit dans son employ soit dans sa famille, soit dans l’administration de ses biens.
Un bon citoyen ne songe jamais a faire sa fortune {f.126r} particuliere que par les mêmes voyes qui font la fortune publique ; il regarde celui qui agit autrement comme un lache fripon qui ayant une fausse clef d’un tresor commun en escamote une partie, et renonce a partager legitimement ce qu’il aime mieux derober tout entier.

Main principale E

1270

Je traitois ensuite des devoirs fondés sur la bienseance et qui servent a rendre la societé plus agreable[1].
O
On

Ce que des concitoyens doivent exiger

peut juger de ce que nos concytoiens doivent exiger de nous par ce que nous exigeons nous mêmes de ceux avec qui nous voulons vivre dans une liaison un peu etroite et que nous tirons pour cet effet du sein de la societé generale. Nous ne voulons pas seulement qu’ils soient justes ennemis de la fraude {f.126v} et de l’artifice au moins à notre egard ; car par malheur nous nous soucions beaucoup moins qu’ils soient tels à l’egard des autres, mais nous voulons encore qu’il soient empressés serviables, tendres, affectionnés, sensibles, et nous regarderions comme un malhonnete homme un ami qui se contenteroit d’observer à notre egard les regles d’une justice exacte. Il y a donc de certains devoirs differens de ceux qui viennent directement de la justice ; et ces devoirs sont fondés sur la bienseance

Bienséance

et ne derivent de la justice qu’en ce sens qu’il est juste en general que les hommes ayent des egards les uns pour les autres, non seulement dans les choses qui peuvent leur rendre la societé plus utile, mais aussi dans celles qui peuvent la leur rendre plus agreable :
Il faut pour cela chercher à prévenir par nos egards tous les hommes, tous les hommes avec lesquels nous {f.127r} vivons : car ordinairement comme nous n’avons pas plus de droit d’exiger de la complaisance des autres qu’eux de nous, si chacun s’attendoit mutuellement aucune des deux parties n’auroit d’egards pour l’autre ce qui rendroit la societé dure et feroit un peuple barbare.
De là nait dans une societé cette douceur et cette facilité de mœurs

Douceur et facilité de mœurs

qui la rend heureuse et fait que tout le monde y vit content et de soi et des autres.
Et la grande regle est de chercher à plaire[2] autant qu’on le peut faire sans interesser sa probité : car il est de l’utilité publique que les hommes ayent du credit et de l’ascendant sur l’esprit les uns des autres ; chose a laquelle on ne parviendra jamais par une humeur austere et farouche ; et telle est la disposition des choses et des esprits dans une nation polie qu’un homme quelque vertueux qu’il fut, s’il n’avoit dans l’esprit {f.127v} que de la rudesse seroit presque incapable de tout bien et ne pourroit qu’en trés peu d’occasions mettre sa vertu en pratique.

Main principale E

1271

De la politesse[1]

Cette disposition interieure a produit chés tous les peuples un ceremonial exterieur qu’on apelle la politesse

Politesse

et la civilité[2] qui est une espece de code de loix non ecrites que les hommes ont promis d’observer entre eux et ils sont convenus qu’ils prendroient pour une marque d’estime l’usage qu’on en feroit à leur egard et qu’ils s’offenseroient si on ne les l’observoit pas.
Les peuples barbares ont peu de ces loix, mais il y a eu de certaines nations chés lesquelles elles sont en si grand nombre qu’elles deviennent tyranniques et vont a ôter toute la liberté comme chés les Chinois[3] :
Nous avons en France fort diminué notre {f.128r} ceremonial ; et aujourd’huy toute la politesse consiste d’une part a exiger part à exiger peu des gens et de l’autre à ne donner point au delà de ce que l’on exige.
Le changement est venu de la part des femmes qui se regardoient comme les dupes d’un ceremonial qui les faisoit respecter.

Main principale E

1272

Du changement de mœurs arrivé dans la nation françoise[1].

A mesure que la puissance royal se fortifia la noblesse quitta ses terres

Mœurs

. Ce fut la principale cause du changement de mœurs qui arriva dans la nation. On laissa les mœurs simples du 1er tems pour les vanités des villes les femmes quitterent la laine et mepriserent tous les amusemens qui n’êtoient pas des plaisirs.
Le desordre ne vint qu’insensiblement il commença sous François 1er il continua sous Henri second, le luxe et la mollesse des Italiens {f.128v} l’augmenta sous les regences de la reine Catherine[2]

Femmes

, sous Henri III un vice qui n’est malheureusement inconnu qu’aux nations barbares se montra à la cour[3], mais la corruption et l’independance continua[4] dans un sexe qui quelquefois tire avantage des mepris mêmes[5]. Jamais le mariage ne fut plus insulté que sous Henri IV. La devotion de Loüis 13 fixa le mal ou il êtoit ; la galanterie grave d’Anne d’Autriche l’y laissa encore ; la jeunesse de Loüis 14 l’accrut la severité de sa vieillesse le suspendit ; ses digues furent rompues à sa mort.
Les filles n’ecouterent plus les traditions de leurs meres. Les femmes qui ne venoient auparavant que par degrés à une certaine liberté l’obtinrent toute entiere dés les premiers jours du mariage. Les femmes et la jeunesse oisive veillerent toutes les nuits et souvent le mari {f.129r} commençoit le jour où sa femme le finissoit : on ne connut plus les vices ; on ne sentit que les ridicules et on mit au nombre de ces ridicules une modestie gênante ou une vertu timide.
Chaque partie de souper cacha quelque convention nouvelle ; mais le secret ne duroit que le tems qu’il falloit pour la conclure avec les femmes de condition on n’evitoit plus les dangers dans ce changement continuel le goût fut lassé, et on le perdit enfin a force de chercher les plaisirs.
L’education des enfans

Education des enfans

ne fut plus mise au rang des soucis des meres ; la femme vecut dans une indifference entiere pour les afaires du mary toutes les liaisons de parenté furent negligées ; tous les egards furent ôtés plus de visite de bienseance toutes les conversations devinrent {f.129v} hardies, tout ce qu’on osa faire fut avoüé et l’unique impolitesse fut de n’oser de ne vouloir ou de ne pouvoir pas.
La vertu d’une femme fut en pure perte pour elle : elle fut même quelquefois comme une espece de religion persecutée[6].
Tout ceci n’êtoit pas le dernier degré de dereglement. Elles furent infideles dans le jeu comme dans leurs amours et joignirent à ce qui deshonore leur sexe tout ce qui peut avilir le nôtre.

Main principale E


1268

n1.

Cf. nº 207.

1268

n2.

Sur la conquête du Nouveau Monde, Montesquieu avait lu Antonio de Solis y Ribadeneyra et Garcilaso de la Vega : voir nº 1265. Le ton de ce passage évoque la dénonciation de Bartolomé de Las Casas, qui est mentionné au nº 207 ; les détails concernant Atahualpa (« Attabalipa ») étaient connus par la relation de Lopez de Gomara, diffusée en France grâce à la traduction de Martin Fumée sous le titre d’Histoire générale des Indes occidentales (Paris, M. Sonnius, 1568, pour la première partie, et 1584, pour la seconde), qui avait inspiré, entre autres, le célèbre chapitre « Des coches » des Essais de Montaigne (III, 6).

1268

n3.

Voir nº 1266.

1268

n4.

Le supplice de Guatimozin (graphies variables selon les chroniques), ou Cuauhtémoc (1497-1525), dernier empereur aztèque, est évoqué par Antonio de Solis y Ribadeneyra dans sa préface (Histoire de la conquête du Mexique par Fernand Cortez [1re éd. fr. 1691], [S. de Broë, seigneur de Citry et de la Guette (trad.)], Paris, Compagnie des libraires, 1714, t. I, préface (non paginée) – Catalogue, nº 3175).

1268

n5.

Voir nº 1266.

1268

n6.

Il s’agit du frère Vicente de Valverde (Lopez de Gomara, Histoire générale des Indes occidentales, 5e éd., M. Fumée (trad.), Paris, M. Sonnius, 1605, p. 311-312).

1268

n7.

Le frère Vicente de Valverde conseille de frapper de la pointe de l’épée et non du tranchant (Lopez de Gomara, Histoire générale des Indes occidentales, 5e éd., M. Fumée (trad.), Paris, M. Sonnius, 1605, p. 314).

1268

n8.

Lopez de Gomara, Histoire générale des Indes occidentales, 5e éd., M. Fumée (trad.), Paris, M. Sonnius, 1605, p. 319.

1268

n9.

Lopez de Gomara, Histoire générale des Indes occidentales, 5e éd., M. Fumée (trad.), Paris, M. Sonnius, 1605, p. 320-321.

1270

n1.

Ce sous-ensemble des morceaux rejetés du Traité des devoirs, qui comporte les nº 1270 à 1280, aborde des thèmes caractéristiques des ouvrages de morale et de savoir-vivre de la période, qui intéressaient les Modernes reçus chez Mme de Lambert et leurs disciples, comme l’abbé Trublet (voir ci-après).

1270

n2.

Depuis la fin du siècle précédent, la théorisation de cet art de plaire était en vogue, avec les écrits du chevalier de Méré (Discours de l’esprit, de la conversation, des agréments […], Amsterdam, P. Mortier, 1687), L’Art de plaire dans la conversation de Pierre d’Ortigue de Vaumorière (Paris, J. Guignard, 1688), l’ouvrage de François de Caillères, De la science du monde et des connaissances utiles à la conduite de la vie (Paris, É. Ganeau, 1717), les Essais sur divers sujets de littérature et de morale de l’abbé Trublet (Paris, Briasson, 1735).

1271

n1.

Le chapitre sur la politesse est un passage obligé des ouvrages de morale contemporains, comme les Essais sur divers sujets de littérature et de morale [1735] de l’abbé Trublet (Paris, Briasson, 1768, t. II, p. 147-187) ou le Traité du vrai mérite de l’homme [1734] de Le Maître de Claville (Londres, 1736, t. I, p. 120 et suiv.) ; dans L’Esprit des lois, la politesse caractérise l’éducation des monarchies et l’esprit général des Français (EL, IV, 2 ; XIX, 5-6).

1271

n2.

Cf. EL, XIX, 16. L’abbé Trublet distingue aussi politesse et civilité : la première qualité, apanage des gens du monde, désigne la manière agréable et délicate d’observer les règles qui constituent la seconde (Essais sur divers sujets de littérature et de morale [1735], Paris, Briasson, 1768, t. II, p. 148-150).

1271

n3.

Cf. EL, XIX, 13, 16.

1272

n1.

Cf. nº 1340.

1272

n2.

Cf. Réflexions sur le caractère de quelques princes et sur quelques événements de leur vie, OC, t. 9, p. 61, l. 230-231.

1272

n3.

Cf. Réflexions sur le caractère de quelques princes et sur quelques événements de leur vie, OC, t. 9, p. 60, l. 228-229.

1272

n4.

Lire : continuèrent.

1272

n5.

Les auteurs du parti nobiliaire dénoncent le développement de la Cour sous François Ier, l’importance qu’y prirent les femmes (voir Boulainvilliers, « Le luxe sous François I. perd la Noblesse en l’attirant à la Cour », Dissertation sur la noblesse de France, dans Essais sur la noblesse de France, Amsterdam, 1732, t. II, p. 219-221 – Catalogue, nº 2912 bis), la régence « italienne » de Catherine de Médicis et les favoris d’Henri III (ibid., p. 242-244) ; voir aussi Louis Le Gendre, Mœurs et coutumes des Français dans les différents temps de la monarchie française, Paris, J. Collombat, 1712, p. 242-246 – Catalogue nº 2949 ; extrait perdu (BM Bordeaux, ms 2506/3, f. 3, dans De l’esprit des loix (manuscrits), II, OC, t. 4, p. 760).

1272

n6.

Ce tableau de la corruption des mœurs qui fait négliger les devoirs de la conjugalité et de la parentalité et encourage l’inconstance et l’infidélité devint un lieu commun de la première moitié du XVIIIe siècle, exploité par Montesquieu dans les Lettres persanes (LP, 53 [55]), par les auteurs des romans-listes du libertinage mondain (Crébillon, Duclos) et de comédies (Destouches, Nivelle de la Chaussée) : voir la note de Paul Vernière à son édition des Lettres persanes (Paris, Garnier frères, 1960, p. 117, note 1) et Jacques Rustin, Le Vice à la mode, Paris, Ophrys, 1979, p. 47-53.