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Pensées 336 à 340

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

336

Ulisse vous avés reffusé l’immortalité pour revoir votre fame et si avoit elle quarante bones années, je ne vous aurois pas soubsoné de cela car vous avés recherche toute votre vie l’ombre meme de l’immortalité qui est la gloire.
Eumée est ce que nous raisonons nous ne faisons que sentir…

- - - - -

Main principale M

337

Procuste
Je continue ma reforme vous scavés que touts les homes que j’attrape je les mets tout de leur long sur mon lit[1]. On etend ceux qui sont trop courts et on roigne les gembes de ceux qui sont trop longs voyés vous je pretends que touts les homes soyent faits come moy mais ils sont si opiniatres qu’ils veulent touts garder leur taille…

- - - - -

Main principale M

338

{p.338} Cruelle Mirina parce que vous estes suivie de trente mille fames de pied et de dix mille de cavalerie vous voules reduire l’Affrique en servitude.
Mirina
Je veux affranchir mon sexe de la tyranie ou il est : vous ne nous mettés sous les loix de l’honneur qu’affin de pouvoir nous deshonorer quand il vous plait quand vous estes piques si nous vous reffusons ; et vous nous meprisés si nous ne vous reffusons pas quand vous nous dittes que vous nous aimés cela veut dire que vous souhaités de nous jetter dans les plus grands périls sans les partager.

- - - - -

Main principale M

339

Je

Hongrie

disois que je voulois voir la Honguerie parce que touts les estats d’Europe avoint eté come est la Honguerie a present, et que je voulois voir les moeurs de nos péres[1].

Main principale M

340

{p.339} Cause

Hollande

de la puissance de la Holande c’est le pais le plus bas de toutses ces cot cotes de maniere qu’un tres grand nombre de fleuves s’y jettent come l’Escaut qui recoit la Lis et autres la Meuse qui recoit la Sembre et autres le Rhein qui recoit le Mein la Moselle la Lippe et autres et enfin il s’y l’Ems se’y jette dont elle est la maitresse par Embden de plus elle est la maitresse de toute la navigation de ces fleuves et rivieres par le moyen des traites places qu’elle a eu par les traites et celles qu’elle a fait demolir elle est la maitresse et fait Dunquerque est demoli sur la mer Nieuport ne vaut rien et elle gesne le comerce d’Ostande. Elle a garnison a garnison dans Menin sur la Lis ell[e] a l’Escaut par le moyen de Tournai place de la Barriere et de Dendermonde ou ou elle a la motié de la garnison par le traité elle a otté le port d’Envers sur l’Escaut, et elle l’a gesné encore plus par les terres qu’elle s’est fait ceder dans le Bas Escaut par le traité de la Barriere, elle a garnison dans Namur au confluant de la Sambre et la Meuse elle a fait raser sur la Meuse les forteresses de Huï et Liege elle a Mastrich Stevenwert et Venlo le Rhin se partage ches elle et elle a l’Ems par le moyen d’Embden[1]

Main principale M


337

n1.

Cf. nº 35, 643.

339

n1.

Cf. nº 343, 1800. Montesquieu a séjourné en Haute Hongrie (aujourd’hui en Slovaquie) en juin 1728 (Correspondance I, p. 337 et 339-340 ; Voyages, p. 619).

340

n1.

Par les traités de barrière signés à Ryswick (1697), à La Haye (1709), à Utrecht (1713) et à Anvers (signé en 1715, ratifié en 1719), les Provinces-Unies avaient obtenu une série de forteresses où installer des garnisons (la « barrière ») pour se mettre à l’abri des incursions, ainsi que de la destruction de Dunkerque (Lucien Bély, Les Relations internationales en Europe : XVIIe-XVIIIe siècles, Paris, PUF, 1992, p. 372, 411, 427, 429). Montesquieu possédait L’Atlas nouveau du voyageur pour les dix sept provinces des Pays Bas […] de Nicolas Sanson père (Amsterdam, P. Mortier, s. d. [env. 1700] – Catalogue, nº 2606).