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Pensées 433 à 437

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

433

C’est

Yvresse

une chose etonante que toutes les histoires de l’Orient sentent toujours la servitude : le vieux empereur de la Chine s’estant ennivré celui avec qui il s’estoit ennivré se fit prendre et supposa que dans l’ivresse le roy l’avoit condanné a mort ce qui fit que le roy se r’il ne s’enivra plus.

- - - - -

Main principale M

434

Admirable

Justice de Dieu compar[é]e a un grand filet

idée des Chinois qui comparent la justice de Dieu a un filet si grand que les poissons qui se promenent croyent estre en liberté, mais reellement ils sont pris ; les pecheurs croyent de meme qu’ils ne seront pas punis de Dieu mais ils sont dans le filet[1] :

- - - - -

Main principale M

435

{p.386} Toutes ces le

Grace

Lors que j’agis dans les actions ordinaires de ma vie, j’agis toujours par un motif qui est efficace parce que j’agis, qui ne m’otte point la liberté parce que je pouvois ne pas agir, il en est de meme des oeuvres qui ont besoin de la grace c’est j’agis de le meme maniere j’agis librement j’agis eficacement mais par une grace c’est a dire par un motif qui me vient de l’autre monde car si je n’avois eu aucune conoissance des verités revelées je ne me serois point determiné a faire le bien… Ceci est du cardinal Polignac [1]

C. Polignac

- - - - -

Main principale M

436

Malebranche

Le P Malbranche compare l’home du le dieu et l’home des thomistes a un statuaire qui auroit fait des statues qui baisseroint la teste lors qu’il leve tire un petit fil d’archal[1] et leur ordoneroit de baisser la teste lors qu’il tire le fil qui lors qu’il n’a pas tire le fil n’ayant pas baissé la teste Dieu les sabreroit excepté une pour manifester sa bonté qui le salueroit parce qu’il tireroit le fil[2]

Main principale M

437

{p.387} Il

Commandemens supposent la liberté

suffisoit de condamner Calvin parce qu’il otte lae ses principes detruisent la liberté ; de condaner Pelage parce que les siens detruisent la grace sans aller emprunter chercher graces suffisantes ny congruës pour expliquer le coment[1]. Il suffit de dire di il est certein par l’Ecriture que Dieu me fait des comendemens je suis donc libre car il seroit derisoire qu’il me fit des comendemens si je ne l’estois pas : Polignac.

Main principale M


434

n1.

La même image, employée ici à propos de la justice divine, s’appliquera à l’appréciation de la liberté politique selon les types de gouvernement (nº 597, 828, 943).

435

n1.

L’Anti-Lucrèce de Polignac ne comporte aucun développement sur la grâce. Les entretiens avec le cardinal à Rome, mémorisés et peut-être notés, peuvent être à l’origine des articles nº 422, 432, 437, 438.

436

n1.

Fil de laiton ou de fer : voir Furetière, 1690, art. « Archal » ; cf. Voyages, p. 372.

436

n2.

Image empruntée à la Réflexions sur la prémotion physique (Paris, M. David, 1715, § XVIII, p. 158-159 – Catalogue, nº 1496). Il s’agit en réalité chez Malebranche de deux ou trois statues.

437

n1.

Calvin soutint la pleine et exclusive suffisance de la grâce : le salut est un don de Dieu, auquel l’homme et ses œuvres n’ont aucune part (Institutions chrétiennes, III, XXI, 1), position d’origine augustinienne radicalement opposée au pélagianisme. La notion de grâce suffisante ou congrue, chez les molinistes et chez Fénelon, supposant que l’homme est libre de participer à son salut, s’oppose à la doctrine de la prédestination en évitant le retour aux thèses de Pélage.