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Volume I|Volume II|Volume III|Citer le texte et les notes| Écritures|Affichage

Pensées 561 à 565

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

561

France

La force de la France consiste en ce que la capitalle est le plus pres du coté le plus foible cela fait qu’elle a plus d’attention a ce qui en demende davantage et qu’elle peut mieux y envoyer du secours[1]

Mis dans la Monarchie universelle

.

- - - - -

Main principale M

562

{f.438v} Je dis qu’il n’est pas vray que quand nous aurions gagné la bataille d’Auchted[.] nous eussions este les maitres de l’Europe notre frontiere esto devenoit trop etendue les Alemans se seroint reveillés ; et au lieu de vendre des troupes auroint fait leur affaire propre[1].

Mis dans les Rom

- - - - -

Main principale M

563

Lisimaque[1]

Autant que j’ay eu confiance aux dieux dans l’adversité autant les creins-je dans ma fortune

- - - - -

Main principale M

564

D’un dialogue de Vulcain et Venus

Dialogue

Je ne scay ce qui me fait le plus de peine de ce que je suis cocu ou de ce que tout le monde le sait ; en vérite je croy que c’est de ce que je suis cocu car lors que j’apelois les dieux pour voir dans mes filets Mars et Venus j’estois charmé ils furent bien confus… Mais je ne veux plus laisser ma fame courir en Chipre a Paphos a Cithere… Je n’ay que faire {f.439r} de cette troupe de nimphes d’amours et de graces et de cet attirail de coquetrie qui la suit toujours que tout l’univers parle tant qu’il voudra de la jalousie de Vulcain tout l’univers ne parleroit-il pas tout de meme des perfidies de Venus je prends sens du plaisir à penser aux disgraces que je vais eviter mais voila Venus qui paroit ma fame vous scavés que le devoir nous lie.

Venus

Eh bien soit qu’il nous lie.

Vulcain

Mais je pretends que vous soyes a moy

Venus

Eh bien j’y suis ennivrés vous de mes faveurs soyés mon mari puis que vous voulés tant l’estre levés les tributs de l’himen mais ne

Vulcain

Mais vous n’avés aucun amour pour moy

Venus

Eh bien si je n’ay point d’amour n’ayés point de delicatesse vous reparerés par la tout le tort que je vous fais par mes mepris.

Vulcain

Mais je sauray bien vous mener.

Venus

Les bones faveurs que j’ay toujours eues pour vous vous {f.439v} les devés uniquement a votre humeur douce et a votre complaisance admirable sans cela je vous aurois joüe bien des mauvais tours.

Vulcain

Oh ma fame n’entrons point dans ces discussions la ne parlons pas de ce qui a eté fait.

Venus

Vulcain je vous ay toujours bien servi je vous ay menagé avec art la tendresse que je suis capable d’avoir pour vous et si j’avois voulu ecouter vos chagrins vous m’auriès paru cens fois plus boiteux et plus contrefait que vous n’estes.

- - - - -

Main principale M

565

Voicy sur quoy on fonde le zele de relligion lors que je dispute avec quelqu’un d’une opinion

Mis dans les Romains

je sens que je puis me tromper come lui ainsi je n’ay pas l’opiniatreté et l’obstination extreme mais lors que je suis dans une relli[gi]on par cela seul que {f.440r} je la croy bonne je croy les autres mauvaises je ne puis donc souffrir que les autres ne voyent pas ce que je voy clairement et un home qu’on veut precher et qui voit qu’on a tort s’indigne de meme qu’on veuille le faire changer la verité pour une erreur[1]

- - - - -

Main principale M


561

n1.

Cf. Réflexions sur la monarchie universelle en Europe [env. 1733-1734], OC, t. 2, p. 361.

562

n1.

Cf. Réflexions sur la monarchie universelle en Europe [env. 1733-1734], OC, t. 2, p. 359, l. 366-369. Sur le renvoi aux Romains, voir nº 271, note 1.

563

n1.

Cf. nº 356, 1631 bis ; Lysimaque [1751], OC, t. 9, p. 419-422.

565

n1.

Voir Romains, XXII, p. 275, l. 170-174 et nº 601.