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Pensées 627 à 631

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

627

{f.452v} Les seigneurs françois n’usurperent point l’authorité royalle ; ils ne pouvoint usurper des roix ce que les roix n’avoint pas[1] ; ils ne firent que continuer dans leurs familles de certeines charges come il arrivoit en Pologne, si les palatinats devenoint hereditaires le roy ne perdroit d’autre droit que celui de nomer le palatin pour les fief ils estoint a eux sous les conditions que les loix y melloint c’est a dire tandis qu’on pouvoit faire le service[2]

Main principale M

628

Hoñeur

 

Mis dans le Prince :

Quand on prodigue les honneurs on n’y gagne rien car on ne fait par la que faire que[1] plus grand nombre de gens en sont dignes de facon que plus on recompense de persones plus il arrive que d’autres meritent d’estre recompencés : trois ou quatre cinq ou six autres persones sont dignes d’un honeur que vous avés accordé a trois a deux ou trois cinq ou six cens sont dignes d’un autre honneur que vous avés accordé a cent ainsi du reste[2]

Main principale M

629

{f.453r} La relligion qui damneroit un home pour aller à la chasse feroint que bien des chasseurs qui aur auroit sans cela este honettes gens ne prendroint plus la peine de l’estre[1]

- - - - -

Main principale M

630

Grand empire

Le monarque d’un grand empire est un prince qui a son argent content[1] a trois cens lieues de lui

Main principale M

631

Sot
Galanterie 

Dans les affaires de galanterie j’ay toujours pensé que le plus dupe joue le plus beau rosle  celui qui y estoit le plus sot jouoit le plus beau rosle :

Main principale M


627

n1.

Montesquieu critique, comme Boulainvilliers, la thèse des historiens flatteurs qui prétendaient, à l’instar du père Daniel, qu’Hugues Capet avait concédé des privilèges aux seigneurs pour obtenir la couronne (Boulainvilliers, Histoire de l’ancien gouvernement de la France, La Haye et Amsterdam, aux dépens de la Compagnie, 1727, t. I, p. 149-168). Voir nº 1302, « De la 3e race ».

627

n2.

Montesquieu poursuivra sa réflexion sur l’hérédité des grands offices et des fiefs et l’affaiblissement de l’autorité royale au livre XXXI de L’Esprit des lois (chap. 7 (in fine), 27, 32).

628

n1.

Lire : qu’un.

628

n2.

Cette réflexion est absente du morceau intitulé Des Princes, partie de l’annexe au Traité des devoirs intitulée De la politique (OC, t. 8, p. 521-522), et des Réflexions sur le caractère de quelques princes et sur quelques événements de leur vie (OC, t. 9, p. 51-65). Sur ce titre « le prince », voir nº 140, note 1.

629

n1.

Le danger de légiférer sur des choses indifférentes est un leitmotiv de la pensée de Montesquieu : voir LP, 76 (129) ; Pensées, nº 25, 84 et 85 ; EL, XXIX, 16 : Derathé, t. II, p. 296.

630

n1.

Lire : comptant. Selon Montesquieu, la grandeur des États est relative par suite de la difficulté à contrôler les territoires éloignés ; voir le livre de L’Esprit des lois consacré à la force défensive (IX, 6, 9).