M : | Montesquieu 1726/1727-1755. |
D : | Bottereau-Duval 1718-1731. |
E : | 1734-1739. |
U : | 1739. |
H : | 1741-1742. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
I : | 1743. |
L : | 1743-1744. |
O : | 1745-1747. |
P : | Damours 1748-1750. |
Q : | 1750-1751. |
R : | Saint-Marc 1751-1754. |
S : | 1754-1755. |
V : | 1754. |
JB : | Jean-Baptiste Secondat ?-1795. |
T : | écriture des manchettes 1828-1835 |
M : | Montesquieu. |
D : | Bottereau-Duval_1721-1731. |
H : | 1741-1742. |
P : | Damours_1748-1750. |
E : | 1734-1739. |
L : | 1742-1744. |
O : | 1745-1747. |
T : |
écriture des manchettes |
JB : | Jean-Baptiste_Secondat. |
J : | 1742. |
K : | 1742-1743. |
F : | 1743. |
E2 : | |
I : | 1743. |
R : | Saint-Marc_1751-1754. |
Pensées, volume I
644 Le celebre autheur du Tableau de l’inconstance des demons et des sorciers qui fait veiller un home qui disoit qu’il avoit esté au sabat et n’avoit pas bougé de son lit l’autheur il dit que le diable avoit mis un corps fantastique en sa place : la force du préjuje empêchoit le juje de se rendre à la seule preuve que les criminels accusés pouvoint avoir de leur innocence[1]
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Main principale M |
645
{f.457r} Nous avons vu que dans la derniere guerre[1] une puissance[2] dont la principalle force consiste dans son crédit et dans son comerce se servit de ces 2 avantages pour envoyer combattre contre nous autant d’homes qu’elle en pouvoit acheter tranquille au dedans sans pourtant une seule place qui put la deffendre, elle realisoit contre nous des richesses de fictions et devenoit spectatrice tranquille de ses mercenaires qu’elle perdoit sans regret et reparoit sans peine ; tandis que par un esprit de vertige nous attendions les coups pour les recevoir et mettions sur pied de grandes armées pour voir prendre nos places et decourager nos garnisons et languir dans une guerre deffensive dont nous ne somes point capables ; il falloit aller a cette nation ; tenter sans cesse de passer la mer et arroser de son sang et du notre sa terre natale ; lui faire la guerre c’estoit la veincre la mettre en peril c’estoit pour nous la conquérir ; nous lui faisions perdre ce crédit qui nous estoit si fatal et jettions des soubcons sur celui d’une autre puissance maritime[3] ; nous l’aurions contreinte de rapeller son Annibal[4] avec sa vieille armée ou de faire la paix ou de s’arrester devant nous :
La seule grande entreprise que nous fimes au dehors nous fut fatalle nous allames reveiller la jalousie la creinte et la heine d’une nation qui n’estoit qu’un instrument de cette guerre qui lente et presque immobile d’elle meme recevant tout son mouvement d’ailleurs estoit come Anthée qui retrouvoit sans cesse les forces qu’il avoit perdues
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Main principale M |
646
{f.457v}
Mort pour un Romain |
Main principale M |
647 Monnoie a fait les grands empires - - - - - |
Main principale M |
648 Dans les differents changemens de relligion en Angleterre les eclesiastiques des differents partis se bruloint tour a tour
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Main principale M |
644 |
n1. |
Pierre de Lancre (1560-1630), conseiller au parlement de Bordeaux, auteur du Tableau de l’inconstance des mauvais anges et démons, où il est amplement traité des sorciers et de la sorcellerie [1613], dont Montesquieu possédait la troisième édition (1712, in-4º – Catalogue, nº 2597), écrivait en effet : « […] c’est un simulacre du corps que le Diable nous fait voir… » (N. Jacques-Chaquin (éd.), Paris, Aubier, 1982, 2nd liv., discours II, p. 124). Montesquieu, dans les notes de son séjour à Naples, donne une explication rationnelle du phénomène (Voyages, p. 302). |
645 |
n1. |
La guerre de Succession d’Espagne (1701-1714). |
645 |
n2. |
L’Angleterre. |
645 |
n3. |
Les Provinces-Unies. |
645 |
n4. |
Marlborough, commandant en chef des Anglo-Hollandais en Flandre et en Allemagne ; voir nº 593, note 1. |
647 |
n1. |
Cette remarque est reprise dans L’Esprit des lois (XVIII, 17), sans la référence aux Tartares dont l’esprit de servitude et le despotisme constituent une exception à la liberté des peuples qui ne cultivent pas la terre (EL, XVII, 5 ; XVIII, 19). La documentation de Montesquieu s’étoffera à partir de 1733-1734 : il fait mention des ouvrages de Jean du Plan Carpin (Relation des voyages en Tartarie […], Paris, M. Soly, 1634 ; voir Geographica, p. 302, etc.) et de Pétis de la Croix père (Histoire du Grand Genghizcan, premier empereur des anciens Mogols et Tartares, Paris, veuve Jombert, 1710 ; voir nº 1934), dans les Réflexions sur la monarchie universelle en Europe, parues en 1734 (OC, t. 2, XIII, note (g), p. 351) : il lit la Description géographique, historique, chronologique, politique et physique de l’Empire de la Chine et de la Tartarie chinoise du père Du Halde (Paris, P. G. Le Mercier, 1735 ; extrait [1735-1739] dans Geographica, p. 139-284) et l’Histoire généalogique des Tatars (Leyde, A. Kallewier, 1726 – Catalogue, nº 3125 ; extrait [1734-début 1739] dans Geographica, p. 293-318) ; voir nº 205, note 1. |