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Pensées 660 à 664

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

660

{p.461}

Petits honeurs

Je n’aime pas les petits honeurs on ne scavoit pas auparavant ce que vous meritiés mais ils vous fixent, et décident au juste ce qui est fait pour vous :

- - - - -

Main principale M

661

Versailles

Ce qui me deplait dans Versailles c’est une envie impuissante qu’on voit par tout de faire une de belles grandes choses et une aisle, et puis une aisle mais il me semble que l je me ressouviens toujours de dona Olimpia qui disoit a Maldachini qui faisoit de son mieux ce qu’il pouvoit animo Maldachini io ti faro cardinale[1] ; il me semble que le feu roy disoit a Mansart animo courage Mansard, je te doneray cents mille livres de rente lui faisoit ses efforts mettoit une aisle {p.462} puis une aisle puis un [mots biffés non déchiffrés] une autre mais quand il en auroit mis jusques a Paris il auroit toujours fait une petite chose

- - - - -

Main principale M

662

Reine d’Angleterre

La reine d’Angleterre me fit l’honeur de me dire qu’elle remercioit Dieu de ce que le pouvoir des roix d’Angleterre estoit borné par les loix ; je lui dis, madame V. M.[1] dit là une chose si belle qu’il n’y a pas d’home de bon naturel qui ne voulut avoir doñé un bras pour que touts les rois du monde pensassent come elle fait[2]

- - - - -

Main principale M

663

Nodot

Comentateurs quelques uns ont retranché les autheurs come les jesuites lesd’autres les ont augmentes come Nodot dans son Petrone[1] :

Main principale M

664

{p.463}

Estampes

Je croy que les inventeurs des planches, des estampes donerent jour pour l’invention de l’imprimerie ou que l’imprimerie fit penser aux estempes :

- - - - -

Main principale M


661

n1.

« Courage, Maldachini, je te ferai cardinal » (nous traduisons). Anecdote licencieuse qui figure dans les Historiettes de Tallemant des Réaux : « Maldachin étant amant favori de donna Olimpia, et partageant ses plus douces faveurs avec le pape, elle lui dit un jour dans ses transports les plus violents : Corragio, mi Maldachin, ti faro cardinale ; mais il lui répondit : Quando sarebe per esser papa, non posso più [quand ce serait pour être pape, je n’en peux plus] » (L. J. N. Monmerqué (éd.), Paris, A. Levavasseur, 1834, t. V, p. 176). Olimpia Maldachini ou Maidalchini (1594-1656), cible de la satire antipapiste, aurait réussi, grâce à son influence sur le pape Innocent X son beau-frère, à faire nommer cardinal son neveu Francesco Maldachini, âgé de dix-sept ans, qui se révèlera incapable. Gregorio Leti a consacré à ce personnage scandaleux de femme de pouvoir, une biographie qui fut mise à l’Index (Histoire de Donna Olimpia Maldachini, traduite de l’italien de l’abbé Gualdi [Jean-Baptiste Renoult], Leyde, J. Du Val, 1666 ; voir sur le cardinal Maldachini, p. 77-78).

662

n1.

« V. m. » : Votre Majesté.

662

n2.

La réplique de Montesquieu est reprise plus loin dans un article consacré à sa timidité (nº 1003) ; il s’entretint plusieurs fois à Londres à l’automne 1730 avec Caroline d’Ansbach (1683-1737), fille de Jean-Frédéric, margrave de Brandebourg-Anspach, mariée en 1705 au futur Georges II, roi d’Angleterre, amie de Leibniz et de Samuel Clarke (Notes sur l’Angleterre, Voyages, p. 496 ; voir aussi nº 762). Le contenu de ces entretiens, favorable à l’Angleterre et critique à l’égard de la France, entraînera une mise en garde de l’ambassadeur de France, le comte de Broglie (Shackleton, p. 100).

663

n1.

Allusion malicieuse aux éditions expurgées des jésuites. Nodot est l’auteur d’une traduction du Satyricon de Pétrone (La Satire de Pétrone traduite en français avec le texte latin, Cologne, P. Grooth, 1694 – Catalogue, nº 2139), censée correspondre au texte intégral contenu dans un manuscrit découvert à Belgrade. Sur cette supercherie, voir Spicilège, introduction, p. 19-20 et nº 119.