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Pensées 676 à 680

M :Montesquieu 1726/1727-1755.
D :Bottereau-Duval 1718-1731.
E :1734-1739.
U :1739.
H :1741-1742.
J :1742.
K :1742-1743.
F :1743.
I :1743.
L :1743-1744.
O :1745-1747.
P :Damours 1748-1750.
Q :1750-1751.
R :Saint-Marc 1751-1754.
S :1754-1755.
V :1754.
JB :Jean-Baptiste Secondat ?-1795.
T :écriture des manchettes 1828-1835

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M : Montesquieu.
D : Bottereau-Duval_1721-1731.
H : 1741-1742.
P : Damours_1748-1750.
E : 1734-1739.
L : 1742-1744.
O : 1745-1747.
T : écriture des manchettes
JB : Jean-Baptiste_Secondat.
J : 1742.
K : 1742-1743.
F : 1743.
E2 :
I : 1743.
R : Saint-Marc_1751-1754.

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Pensées, volume I

676

Abordage

Les Romains eurent le bonheur de trouver une machine[1] qui leur donoit une grande facilite pour accrocher les vaissaux ennemis de facon que leurs soldats meilleurs que ceux des Cartaginois combatoint d’abort ; et il arriva que quoy qu’ils n’eussent aucune conoissance de la maneuvre des cotes des saisons et des temps ils eurent enfin l’avantage come l’honeur {p468} si bien que la victoire du consul Lutatius termina la premiere guerre punique :

- - - - -

Main principale M

677

Dion dit qu’Auguste voulut se faire apeller Romulus mais qu’ayant apris que le peuple creignoit qu’il ne voulut se faire roy il s’en deporta[1].
Les anciens 1ers Romains ne vouloint point de roy parce qu’ils n’en pouvoint souffrir la puissance les Romains d’alors ne vouloint point de roy pour n’en point souffrir les manieres car quoy que Cæsar les triumvirs Auguste fussent de veritables rois ils avoint garde tout l’exterieur de l’egalite et leur vie privée contenoit une espece d’opposition avec le faste des rois d’allors et quand ils ne vouloint point de roy cela signifioit qu’ils vouloint garder leurs manieres et ne pas prendre celles des peuples d’Affrique et d’Orient[2]. Simplicite des manieres de Florance[3] malheur d’Alexandre d’avoir voulu se faire adorer des Macedoniens[4]
Les princes qui ont changé la forme de l’estat qui se sont rendus les maîtres et veulent empecher le peuple de le sentir
doivent garder tant qu’ils peuvent la simplicite des manieres de la republique parce que rien n’est plus capable de faire penser que l’estat n’a pas changé ou a change peu puis qu’il voit toujours l’exterieur de l’estat republicain et c’est ce que les grands ducs de Florance firent a merveille ils prirent la domination et conserverent la simplicité de la republique

Mis au l. sur les loix.

Main principale M

678

{p.469} Auguste establit un tribut du 20e des revenus cela fit murmurer le peuple et le sénat il leur dit de chercher quelque autre maniere de lever de l’argent moins onéreuse[1]

Mis dans les loix.

ils furent fort embarrassés et enfin il falut revenir au 20e il seroit facile au princes de retirer leurs sujets du desespoir ou les jette le nom seul de certeins impots la foiblesse naturelle du peuple et l’ignorance où l’on le tient lui donent des maladies qu’il y a de la dureté de ne pas vouloir pas guerir..

- - - - -

Main principale M

679

Antonin pie Marc ayant un cœur bon qui le portoit au bien un esprit eclairé qui lui montroit le meilleur

Mis je croy dans les R.[1]

- - - - -

Main principale M

680

Mithridate

Le seul Mitridate avec un grand genie et une ame plus grande encore suspendit la fortune des Romains il vieillit dans sa heine dans la soif de se venger et dans l’ardeur de veincre, il s’indignoit des coups qu’il recevoit tel qu’un lion qui regarde {p.470} ses blessures[1] toujours present ou pret a reparoitre jamais veincu que sur le point de veincre construisant sans cesse une nouvelle puissance il alloit chercher des nations pour les mener combattre encore il les faisoit sortir de leurs deserts et leur montroit les Romains il mourut en roy trahi par une armée effraiée de la grandeur de ses desseins et des perils qu’il avoit concus[2]

Mis a peu pres dans les Romains

- - - - -

Main principale M


676

n1.

Le « corbeau », décrit par Polybe : cf. Romains, p. 104, l. 74.

677

n1.

Dion Cassius, Histoire romaine, LIII, 16. « S’en déporta » : comprendre s’en abstint.

677

n2.

Passage repris dans L’Esprit des lois (EL, XIX, 3).

677

n3.

Cf. nº 997.

677

n4.

Cf. nº 37, 575.

678

n1.

Dion Cassius, Histoire romaine, LV, 25 ; LVI, 28. Cet exemple n’est pas repris dans les chapitres de L’Esprit des lois consacrés aux moyens de rendre l’impôt supportable, voire imperceptible (XIII, 7-8).

679

n1.

Cf. Romains, XVI, p. 211.

680

n1.

Comparaison reprise dans les Romains (VII, p. 143, l. 28).

680

n2.

Cf. Romains, VII, p. 144, l. 50-51.